CHAPITRE 6

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Chapitre 6 : "Je t'aime"

J'ai eu la peur de ma vie, il s'est approché du lit. Puis il a pris mes mains dans les siennes, je n'y comprenais rien, j'ai voulu crier quand soudain je l'ai reconnu, c'était Nadir. Il était torse nu, il n'avait que son short de plage. Il m'a mis une main sur la bouche et il a commencé à me toucher avec son autre main, il a glissé sa main sur mes jambes nues (parce que je portais une robe et que, quand je dors tellement il fait trop chaud dans ma chambre, j'avais enlevé mon legging) et il m'a caressé les jambes.

Puis il est remonté doucement, jusqu'au cou, il me l'a effleuré avec sa main puis il s'en est approché avec ses lèvres. J'étais dégoûtée. Je me rendais pas compte de ce que je vivais, je n'arrivais pas à y croire, j'étais pétrifiée. Je tremblais de partout, j'avais trop peur qu'il me viole. Il me touchait de partout avec ses mains, jusqu'aux parties les plus intimes d'une fille, non il ne se gêne pas pour le faire, il n'arrêtait pas aussi de m'embrasser dans le cou, ça me dégoûtait. Au fur et à mesure, je versais des larmes silencieusement et je le suppliais du regard d'arrêter....

Putain, il était le pote à mon frère ! Ma famille lui faisait confiance et l'invitait à dormir chez nous, on m'avait toujours dit de le considérer comme un frère... Putain je n'avais que 16 ans, et il profitait de moi ! J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant qu'il me touchait de partout. Après ce qui m'a paru être une éternité, il s'est levé et il est reparti comme si de rien n'était, me laissant seule, plongée dans le noir. Je suis restée immobile sur mon lit, je tremblais de partout, j'avais trop peur qu'il revienne. Il ne m'a pas violée, mais avec sa main... je suis restée dégoûtée à vie. J'arrivais pas à m'arrêter de pleurer, j'avais peur qu'il revienne, je suis devenue parano. J'aurais tant voulu avoir une grande sœur à ce moment-là pour courir lui dire ce qu'on venait de faire à sa petite sœur, elle aurait pu me comprendre. Par contre, aller le dire à mes frères c'était impossible. Tout le monde dormait chez moi. Je n'ai pas réussi à m'endormir, j'ai remonté la couverture jusqu'au-dessus de ma tête alors qu'il faisait super chaud, j'étouffais presque.... Le lendemain je voulais aller tout dire à ma mère, j'ai traîné au lit pour ne pas avoir à croiser Nadir. Je me lève donc vers 13 h, je les connaissais lui et mes frères, ils rentrent tous les soirs très tard et le lendemain ils se lèvent toujours aux alentours de 12 h et retournent squatter plage, piscine, café, etc. Je descends donc retrouver ma mère, elle était dans la cuisine. Quand j'arrive dans la cuisine elle me regarde d'une façon louche, elle ne m'avait jamais regardée comme ça avant.

Elle s'approche de moi, je ne savais plus où j'en étais, là sur le coup j'étais perdue. Elle m'entraîne alors avec elle dans sa chambre, je ne comprenais plus rien. Elle referme la porte derrière elle et me fait signe de venir m'asseoir à côté d'elle sur le lit. Et elle me dit :

Ma mère : Sultane, ma fille, pourquoi toi faire ça ?

Moi : Quoi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ?

Ma mère : Arrête, je sais tout.

Moi : Mais quoi ? Tu sais quoi, maman ?

Ma mère : Nadir il m'a dit, et ton frère d'accord avec lui aussi.

Moi : Quoi ?!!!!!

Ma mère : Ma fille, ce n'est pas bien de parler aux garçons la nuit par le stah.

What ?! Je suis tombée de mille étages, à ce moment je ne savais plus où me mettre, je ne comprenais plus rien à rien. Je pigeais plus rien.

Moi : Maman, je comprends plus rien là.

Ma mère : Nadir t'a vue hier soir sur le stah parler aux mecs dehors.

Moi : Hein ? Maman !

Et elle est retournée dans sa cuisine, me laissant là sur le lit, complètement perdue. Alors ça y est, Nadir va s'en sortir sans rien ? Je savais que maintenant ça ne servait à rien de le dire, déjà que même s'il n'était pas allé raconté cette histoire complètement débile, mes chances d'être crue par ma mère étaient minces, alors maintenant je n'avais plus aucune chance.

J'ai alors décidé de le lui faire payer un jour ou l'autre, plus tard parce que pour le moment je le savais aussi bien que lui que je ne pouvais rien lui faire.

Je ne pouvais plus rester chez moi, ils me dégoûtaient tous. Alors je suis montée dans ma chambre, j'ai pris deux, trois vêtements et je suis partie chez ma cousine Sarah pour le reste des vacances. Là-bas, j'étais plus en sécurité que chez moi. Et je n'ai rien dit à personne sur ce que m'avait fait Nadir.

Un jour, ma cousine est allé appeler d'une cabine téléphonique son mec et je l'ai accompagnée, et vu que j'avais de la money, j'ai décidé d'appeler Mom's. Je l'appelle, il répond.

Lui : Ouais ? C'est qui ? C'est qui ?

Putain, rien qu'en entendant sa voix j'étais trop heureuse.

Moi : Ben c'est moi wesh !

Lui : Mdrrr Sultana ?

Moi : Ben oui !

Lui : Ah, j'ai cru que tu ne m'appellerais jamais !

Moi : Ouais, je n'avais pas le temps...

Lui : Ok, ça se passe bien le bled ?

Moi : Non.

Lui : Ben pourquoi ?

J'avais envie de le lui dire à lui, il l'aurait peut-être compris et m'aurait apporté du réconfort, mais après je me suis dit à quoi ça va mener à le lui dire à lui, ma famille elle ne me croira jamais. Alors j'ai une fois de plus préféré me taire et ne rien dire, comme j'avais laissé ce salaud entrer dans ma chambre, me toucher, m'embrasser sous mon toit et ne rien dire...

Moi : Il fait trop chaud !

Lui : Ben ça tue, ça !

Moi : Ouais, c'est vrai... Et toi, tu fais quoi ?

Lui : Plage, dormir, plage, dormir et penser à toi !

Moi : Mdrrrrrrrrr

Lui : Tu penses à moi, toi ?

Moi : Oui... toujours, tout le temps. Normal, je t'aime.

Lui : Ah ouais ? Tu l'as dit ? Ou je rêve ?!

Moi : De quoi ?

Lui : Ben "je t'aime", tu viens de me le dire non ?

Moi : Moi ? Non, jamais !

Lui : Mdrrr, arrête tu viens de me le dire !

Moi : Sérieux ?

Lui : Ben oui, vas-y redis-le !

Moi : ... Ouais ok c'est bon, je t'aime sale fou !

Lui : Pouhaaaaaaaaa ! Tu l'as dit deux fois, attends je viens te kidnapper, on se marie ce soir !

Moi : Mdrrrrrrrrrr sale fou !

Lui : De toi !

Moi : Mdrrrrrrrrr

Biiiiiiiiiiip ça a raccroché j'avais plus de sous lol.

Ce jour-là exactement, j'ai décidé de prendre ma vie en main. J'ai décidé que je n'écouterai plus personne, que je ferais que ce que je voulais moi et personne d'autre.

Je suis retournée en France et je suis passée en première avec les encouragements des professeurs. J'ai continué à sortir avec Mom's. Je ne pensais plus qu'à une chose à présent, avoir mes 18 ans et partir de chez moi, me marier avec Mom's, c'est ce qu'on avait décidé de faire, c'est ce qu'on s'était promis....

Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant