Chronique de Sultane : Mariée de force quand mon coeur se meurt

CHAPITRE 10

Chapitre 10 : Quitter ce monde (j'écoutais cette musique quand je tapais cette partie et j'ai trouvé que ça le faisait bien)

Front contre front, nez contre nez, son souffle sur mes lèvres, dans sa chambre, allongés sur le sol, on a laissé parler nos cœurs, notre amour n'a pas pu résister. On n'avait plus rien à perdre car pour nous, on avait déjà tout perdu. Un regard, un murmure, des pleurs et nous nous sommes retrouvés par terre...

Après ? Après je n'arrêtais pas de pleurer. Puis Mom's s'est levé et m'a dit :

Lui : Non, putain sa race je les laisserai pas ! Tu ne te marieras pas avec ce bâtard ! Tu es à moi, je ne laisserais jamais personne d'autre te toucher !

Moi : ......................

Lui : Sultana ! Sur ma vie que je ne t'abandonnerais jamais !

Moi : Mais qu'est-ce que tu vas faire ?! Tu ne peux rien faire, rien !

Lui : Mais moi je t'aime...

Moi : À qui tu le dis, ça ?!

Lui : À toi.

Moi : Mais ça ne sert à rien, maintenant c'est fini. Ils reviendront pas sur leur décision, j'ai tout essayé !

Lui : Sultana, écoute-moi je suis sérieux là, écoute-moi, je vais passer mon bac et l'année prochaine je vais travailler. Inch'Allah je te promets que tu ne manqueras de rien, je te promets de t'offrir un toit, tout ce que tu veux...

Moi : ...................

Lui : Je travaillerai nuit et jour, on s'en sortira tous les deux, on n'aura pas besoin d'eux...

Moi : ...

Lui : Je travaillerai comme ça on pourra prendre un appartement, tu ne manqueras de rien wallah je te le jure ! Je te le promets on ira vivre où tu veux, avec moi tu ne craindras rien, je te protégerai.

Moi : Mohamed, je ne peux pas... partir comme ça...

Lui : Pourquoi ? Tu veux te marier avec ce mec ? Tu veux que ce mec te viole ? Tu m'aimes, oui ou non ? Si tu m'aimes, tu me suis...

Moi : Mais Mohamed, je ne peux pas... Je t'aime, je n'ai jamais aimé personne d'autre que toi ! De toute ma vie, mes yeux ne se sont jamais posés sur aucun autre mec que toi ! Seulement toi ! Toi, juste toi ! Mais ma famille, si tu crois que je peux les quitter comme ça, si tu crois que c'est facile pour moi...

Lui : Si tu peux, suis-moi, et tu verras que je saurais soin de toi, ta famille comprendra que je peux t'offrir mille fois mieux que ce bâtard ! Je t'aimerai jusqu'à la fin de ma vie, je ne te ferais jamais souffrir je te le jure, je te le promets.

Moi : Si seulement c'était aussi simple !

Lui : Tu veux pas, c'est ça ?

Moi : Bien sûr que si ! Mais je ne peux pas partir comme ça !

Lui : Si tu le voulais vraiment, tu le pourrais !

Moi : Arrête je t'en supplie, ne me dis pas ça, ne me fais pas ça, tu peux pas me comprendre, je t'interdis de me dire ça! "Que je ne veux pas" parce que c'est moi qu'on marie de force ! À un homme que je hais ! Pas toi ! Toi, pendant que je serais mariée, tu seras toujours libre ! Alors, s'il te plaît, ne me dis plus ça !!

J'étais en larmes. Mohamed aussi avait les yeux tout rouges ! Je voyais bien qu'il se retenait tant bien que mal de pleurer, de vider son cœur... Ce regard, ce visage, je ne pouvais plus le voir, ça me faisait trop mal au plus profond de moi, de mon cœur. J'avais mal comme jamais.