NATHAN
Partie II/II
Je tire ma valise derrière moi et cherche du regard ma génitrice qui doit sûrement m'attendre sur le parking de la gare. Cela fait maintenant deux mois que j'ai cours à Paris. Ce qui veut dire que j'ai passé huit week-end en présence de Clément, incluant deux semaines de vacances, soit vingt-huit jours, c'est à dire, six-cent-soixante-douze heures. Je sais, c'est précis. Mais prenez en compte que j'étais vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui, avant. Avant que nous soyons séparés, placés dans des écoles différentes, dans deux villes. Vous me direz, Tours-Paris, c'est faisable en train. Entre une heure trente et deux heures et demie de trajet, tout dépend s'il y a une correspondance. Cependant, on ne peut pas se permettre de faire les allers-retours en semaine, ce serait une perte de temps et d'argent. Et j'ai besoin de garder mes économies plutôt que de les faires flamber. Croyez-moi, je lutte pour ne pas acheter un billet de train et lui rendre visite tous les jours.
Ce serait contre-productif.
J'aperçois alors ma mère qui se tient devant son véhicule, zieutant les alentours. Un sourire agrandit mes lèvres et je trottine jusqu'à elle avant de la serrer dans mes bras. Je respire son odeur qui me rappelle la maison et la garde tout près de mon cœur, me sentant reposé.
— Ça va mon chéri ? demande-t-elle en caressant mes cheveux.
— Oui, maman, je réponds en profitant de son étreinte.
On reste ainsi quelques minutes avant qu'elle ne dépose un baiser sur ma joue et que l'on pose ma valise dans son coffre. Je m'installe sur le siège passager et observe les alentours avant de boucler ma ceinture et de mettre la radio.
— Tu veux qu'on fasse quoi ce week-end ? demande-t-elle en sortant du parking.
— Euh... je sais pas trop, je réponds en observant la ville qui se découpe autour de nous, me demandant si Clément ira à son cours de ping-pong aujourd'hui.
— On est le premier dimanche du mois donc les musées sont gratuits, continue ma mère en tournant au coin d'une intersection. Avec Kate, on se disait qu'on aurait pu y aller tous ensemble ?
En réalité, je n'ai pas envie de faire grand chose. J'apprécie de rentrer pour profiter de ma famille au grand complet. Parfois même, j'invite mes amis pour pouvoir passer du temps avec eux et repartir en me disant que j'ai récupéré mon quota d'affection. Mais la vérité, c'est que c'est trop peu. Deux jours, ce n'est pas suffisant.
— Pourquoi pas ? je réponds en lui souriant.
Elle fronce les sourcils et passe une main sur ma joue avant de demander :
— Tu es sûr que tout vas bien ?
— Ouais, je suis juste fatigué, je réponds en bâillant. Clem arrive à quelle heure ?
Elle sourit et lâche un petit rire avant de faire mine de bouder :
— Je rêve ! Tu ne reviens que pour ton Clem.
Je lui lance un regard boudeur avant d'esquisser un sourire et de hausser les épaules.
— Mon Clem. Tu t'entends maman ?
— Avoue que tu aimes quand je dis ça.
Je lui tire la langue et souris en l'entendant rire. Elle se gare devant notre maison et je sors avec empressement. Tours est ma ville. Je ne me vois pas déménager. Lorsque j'aurais terminé mes études, je reviendrais ici. Je serais proche de ma famille et de mes amis, de mon cœur. Je serais chez moi.
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Meilleurs amis et rien d'autre
Romance/!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérence et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Nathan. Clément. Deux garçons nés dans une famille différente et pourtant...