CLÉMENT
Partie II/II
Me mordillant la lèvre inférieure, je fixe le battant en silence. Devrais-je toquer ? Rentrer chez moi et essayer un autre jour ? Non. Je ne peux pas. Je suis resté sans nouvelles de Nathan pendant deux jours. Certes, en rentrant, j'ai tout fais pour l'éviter. J'avais besoin d'ordonner mes idées et ce baiser... ce baiser était littéralement retournant. Je ne fais que d'y penser maintenant et je ne sais pas si je dois y voir un quelconque signe. Je n'en sais rien ! Je suis totalement perdu. Tel un individu qu'on aurait jeté dans le désert et qui devrait suivre une étoile pour rentrer chez lui. Autant dire que je suis loin de trouver les réponses à mes questions.
Apercevoir mon meilleur ami embrasser Jacques a fait monter en moi un sentiment révoltant. J'avais une envie irrépressible de mettre mon poing dans la figure de ce bellâtre et de secouer Nathan pour qu'il retrouve ses esprits. Est-il vraiment attiré par lui ? Depuis quand ? Pourquoi ne m'a-t-il jamais dit qu'il pouvait aimer les hommes ? Est-ce parce qu'il l'a découvert avec nos jeux ? Dans ce cas, pourquoi ne m'aime-t-il pas moi ?
Tu te rends compte de ce que tu dis, Clem ?! Pourquoi tu voudrais qu'il t'aime ? je songe en passant une main dans mes cheveux bruns. Je suis totalement perdu. Je n'arrive plus à penser correctement. Ou peut-être repoussai-je simplement les vrais raisons de toutes mes réactions ?
Vas-tu enfin être honnête avec toi même ? Ce n'est pas compliqué d'avouer que tu es tombé sous son charme...
J'aimerais faire taire ma conscience et ne plus penser. Et de toute façon, que signifiait son baiser ? Était-il obligé de m'embrasser ? Peut-être pas, mais avouons-le, je n'ai pas détesté. À dire vrai, j'étais totalement out après cela. Comme si je redécouvrais le sens du mot « embrasser ». Le pire est sans doute que Lisa n'a pas du tout cet effet là sur moi. Sous ses lèvres, j'ai eu l'impression de m'embraser. Et même s'il a été brusque, c'était comme si ma bouche avait été conçue pour la sienne.
Bon ! Cessons les divagations, je me somme en me plantant devant la porte, arrêtant de piétiner sur place. Je m'apprête à toquer lorsque cette dernière s'ouvre sur le blondinet qui parait tout aussi étonné de me voir. Alors comme ça, Nathan invite Aïdan mais daigne ignorer mes messages ? Super... Je fronce les sourcils et fixe le châtain qui semble indéchiffrable. Je déteste cela. J'ai l'impression de découvrir un autre Nathan. Et cela me terrifie. J'ai toujours pu lire en lui. Je ne veux surtout pas que cela change.
— Euh... salut..., je souffle sans détourner mon regard.
Aïdan s'écarte pour me laisser passer et je le remercie du bout des lèvres sans quitter mon meilleur ami du regard. Le cœur battant, je m'arrête à quelques centimètres de lui, cherchant à briser le mur qu'il s'est érigé. Je n'y vois aucune faille, mais il me reste une carte maîtresse : notre amitié. Nathan ne m'a jamais repoussé. Espérons que ce soit toujours d'actualité.
La porte se referme dans mon dos, signant le départ du blondinet. Je m'humecte les lèvres, ayant la sensation que ma gorge s'est asséchée. Combien de temps ce duel oculaire persistera ? Comme si Léonore avait entendu ma prière silencieuse, elle apparaît dans la pièce principale et semble contente de me voir.
— Clément ! Je ne savais pas que tu passerais aujourd'hui.
Elle réajuste un bracelet à son poignet, embrasse son fils sur le sommet du crâne et vient faire de même avec moi avant d'enfiler sa veste sur ses épaules.
— Vous ne pouvez décidément pas vous passer de l'autre, rit-elle en récupérant son sac.
Du coin de l'œil, je la vois passer de l'un à l'autre avant d'arquer un sourcil. Elle prend ses clés et annonce :
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Meilleurs amis et rien d'autre
Romance/!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérence et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Nathan. Clément. Deux garçons nés dans une famille différente et pourtant...