NATHAN
Partie I/II
Allongé sur le dos, je joue activement sur mon portable, les genoux repliés. Ma chambre est presque plongée dans le noir, seulement éclairée par la lampe qui illumine mon bureau et la veilleuse en forme de nuage, branchée sur une prise, non loin de la porte. Je n'ai pas eu la foi d'aller fermer les volets, mais maintenant qu'il fait nuit, je n'ose pas ouvrir la fenêtre pour m'y employer. Je suis vraiment une flipette... Pas que je m'en cache, de toute façon, Clément fera le travail à ma place.
Toc ! Toc !
Je délaisse difficilement mon appareil et tourne la tête alors que ma mère s'aventure dans la chambre, consciente qu'il m'est compliqué de sortir de mes jeux vidéos. Elle s'assoit sur le bord du lit et passe une main dans mes cheveux avant de m'adresser un tendre sourire. Je l'aime tellement. Après le décès de mon père, elle est devenue mon monde avec Clément. Je m'y accroche comme à une bouée et la perspective de quitter cette maison me fait moins peur parce que je sais que je serais en binôme avec mon meilleur ami. Sinon, je pense que je serais resté chez ma mère.
— Ça va, mon cœur ?
— Ouais, je suis fatigué, je réponds en verrouillant le téléphone, roulant sur le flanc afin de déposer mon bras sur ses cuisses.
— Je vais aller me coucher, donc évitez de faire trop de bruits ce soir.
Je hoche la tête et réclame mon bisou du soir avant qu'elle ne me laisse tout seul. Je retourne à ma première occupation quand quelques minutes s'écoulent avant que Clément ne pénètre dans la pièce. Je lui adresse à peine un regard tandis qu'il se sèche les cheveux, torse nu. Je persiste à sauter au-dessus des crevasses virtuelles en appuyant sur l'écran, sortant ma langue, un tic lorsque je me concentre.
Soudain, le corps de mon ami s'abat sur mes genoux et les ramène contre mon torse, m'arrachant une plainte. Je délaisse mon portable en comprenant que mon court répit a pris fin et le laisse aplatir ses mains sur mes joues, les malmenant avec un sourire narquois.
— Clem.
— Oui ? demande-t-il en déposant son index et son pouce contre ma lèvre inférieure, la tordant gentiment.
— T'es lourd, je souffle en sentant son poids et celui de mes jambes peser contre ma cage thoracique.
Il ricane et vient frotter ses cheveux humides contre mon visage tandis que je le repousse en lâchant un soupir d'aise, sentant l'air revenir dans mes poumons. Il s'assoit sur le bord du lit dans l'optique de sécher ses cheveux à l'aide de sa serviette et je lui jette un coup d'œil, m'attardant sur sa cicatrice dans le dos. Elle est légère et part de ses côtes jusqu'à s'arrêter non loin de sa colonne vertébrale. Blanche, je songe en l'effleurant du doigt, surprenant Clément qui se redresse légèrement, se retenant de me jeter un coup d'œil.
Je me souviens très bien de ce jour-là. On était en sixième et notre surveillante nous avait légèrement pris la tête. Furieuse que nous la tournions en bourrique, elle nous avait séparé chacun à l'autre bout de la salle. Autant dire que nous étions agacés de ce revirement de situation. Je ne sais plus exactement comment, mais nous avons fuis la salle de permanence par la fenêtre du rez-de-chaussée et nous avons couru jusqu'aux grilles qui entouraient l'école. On était mort de rire alors qu'elle s'égosillait en nous courant après. Il m'a fait la courte échelle et j'ai sauté de l'autre côté, excité comme une puce à l'idée de faire quelque chose d'interdit. Aucun doute que nos parents nous auraient tiré les oreilles suite à cette énorme bêtise, mais nous n'en avions que faire à l'époque. J'étais plus petit alors je suis passé devant. Clément a dû se débrouiller pour l'escalader et en passant au-dessus du fer pointu, une des tiges a râpé contre sa peau. Il a eut mal, mais on ne s'en est pas soucié outre mesure, préférant fuir le collège plutôt qu'autre chose.
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Meilleurs amis et rien d'autre
Romance/!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérence et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Nathan. Clément. Deux garçons nés dans une famille différente et pourtant...