Chap 20 🍿 Part I

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NATHAN

Partie I/II

— Nanananère, nargue Amaury en passant à toute vitesse devant la porte.

— Je vais te tuer ! rugit Daphné à sa suite.

Je pouffe alors que Clément soupire, dépité. J'ajuste la veste de policier qu'on a acheté dans un magasin de déguisement et cherche le bas en silence. Je n'ai pas besoin de me retourner pour sentir les yeux marrons de mon meilleur ami se poser sur mon caleçon et glisser le long de mes jambes. Les frissons que je ressens sont témoins de son reluquage. Je souris et me tourne vers lui, le défiant du regard.

Après le vingt-deux, on s'est touché à plusieurs reprises. Souvent pour se détendre à la fin des révisions et je dois dire que c'est assez efficace. Il ne m'a pas sucé à nouveau même si je m'en suis donné à cœur joie pas plus tard qu'hier, et je me demande vaguement si cela lui a plut. Il faut dire qu'il n'est pas gay non plus et qu'avant lui, je n'aurais jamais tenté quoi que ce soit ayant de près ou de loin avoir avec un pénis. Pourtant, ça ne me paraît pas si étranger lorsqu'il s'agit de son corps.

La bassine de linge propre gît devant sa porte et j'y jette un coup d'œil avant d'afficher un sourire carnassier. Je récupère une jupe bleu marine et l'enfile rapidement avant de me tourner vers Clément, retenant un rire. Il arque un sourcil, surpris par mon choix de tenue, et se laisse approcher.

Un peu plus tôt dans la journée, nous sommes allés chercher une boîte de déguisements dans son grenier afin d'agrémenter nos tenues d'accessoire. Allez savoir pourquoi, mais il y avait un martinet dedans. Et je me fais une joie de m'en saisir, faisant glisser les lamelles sur ma deuxième main. Je pose d'autorité un pied sur sa chaise et le défi du regard, un sourire en coin collé sur le visage.

— Qu'est-ce que tu fais ? me demande-t-il en luttant pour ne pas regarder le pan de la jupe qui vient à peine couvrir mon entrejambe.

Il faut dire que Daphné n'a que treize ans et qu'elle est relativement petite. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour rentrer dans son bas !

— Le prisonnier numéro sept-cent-cinquante a été très vilain cette nuit, je rétorque, incapable de prendre un air sérieux. Une punition s'impose je crois.

Il m'analyse en silence avant que ses lèvres ne s'étirent en un fou rire contenu. Sa main s'enroule autour de ma cheville tandis que ses iris se braquent dans les miens.

— Qu'ai-je donc fait pour m'attirer vos foudres, Monsieur le policier ?

— Je suis un maton ! je rétorque en fouettant l'air de mon arme.

Je grimace quand quelques lamelles claque contre mon genoux et laisse Clément s'offusquer :

— Hé ! Fais gaffe, ce truc défonce.

— Tu t'es souvent pris des coups de martinets dans ta vie ? je réplique en arquant un sourcil. Dis donc, t'es un p'tit coquin.

Il se mord la lèvre inférieure pour ne pas exploser de rire et je frôle son cou grâce à l'objet, lui arrachant un frisson qui le fait se redresser.

— C'est parce que j'aimais bien qu'on me punisse, Monsieur l'agent.

— Je t'ai dit maton, tu le fais exprès ?

— Oui, rétorque-t-il, provocateur. J'ai dis que j'aimais être punis.

Je m'humecte les lèvres avant de croquer ma lippe, hilare. Mes yeux pétillent de malice et les siens semblent me dévorer, réveillant la bête endormit au creux de mon ventre.

Meilleurs amis et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant