Chap 26 🍿 Part II

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CLÉMENT

Partie II/II

Depuis le mois d'avril, Nathan et moi sommes officiellement en couple. Pas plan cul, ni sexfriend, ni ça, non, amoureux. Meilleur ami et en couple. Je pense que quelque part, j'avais peur que cette nouvelle étape dans notre relation change énormément de choses, mais à dire vrai, ce n'a pas été le cas. Bien que maintenant nous ayons des gestes plus intimes sans avoir besoin de se cacher, nous n'agissons pas différemment d'à l'ordinaire. Je pourrais même dire qu'on est plus amis qu'amoureux. Pourtant, je sais que nos sentiments sont bien présents et réciproques. Et en toute franchise, j'adore notre complicité comme elle est. Je crois que je n'aurais pas supporter d'être un couple aussi niais qu'Aïdan et Alex.

D'ailleurs, après en avoir discuté avec mes parents qui, bien que surpris, l'ont accepté avec une facilité déconcertante lorsque je leur ai annoncé qu'il s'agissait de Nathan - mon père à tout de même sortit un « ah oui, ça ne m'étonne pas tant que ça... » -, nous l'avons dit à Aïdan qui s'est contenté de lever les bras au ciel et de crier « Enfin ! » avant de nous embrasser. De lui-même. Un exploit !

Pour le reste du groupe, ils l'ont simplement découvert parce que mon châtain m'a embrassé naturellement après une farce. Vicky était estomaquée, même si maintenant elle dit qu'elle l'avait toujours sentis, Tom est resté silencieux comme à son habitude, et Pierre a semblé surpris. Plus tard, dans les semaines qui ont suivit, on a reçu un appel de Sissy qui criait à l'injustice en se lamentant d'avoir loupé notre soit disant "baiser fougueux" devant tout le monde. Visiblement, Aïdan la tient sans cesse au courant.

Puis la rentrée est arrivée trop rapidement et on a dû se quitter. Les deux familles réunies, on a accompagné Nathan jusqu'à Paris afin qu'il prenne possession de sa chambre universitaire. Autant dire qu'il était bien entouré. Le problème, c'est qu'il serait le seul à rester sur les lieux, lui qui a passé sa vie tel le soleil autour duquel tourne toutes les planètes. J'ai su, avant même qu'on ne parte, qu'il irait sûrement se rouler en boule dans ses draps pour pleurer.

La soudaine solitude que déclencherait notre départ le rendrait forcément triste, d'autant plus que je ne pouvais rester puisque ma rentrée était le lendemain. Je crois que c'est également à cet instant que j'ai pris conscience qu'on ne se reverrait que le week-end prochain. Et pas avant. On pourrait croire que nous sommes capable de nous séparer l'espace d'une semaine, mais en réalité, ce genre de choses n'arrive que très peu dans l'année. Ce n'est pas habituel. Surtout que nous avons passé ces derniers mois collés l'un à l'autre.

Alors je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer silencieusement dans le véhicule même si je sais parfaitement que ce n'est pas la fin du monde. Néanmoins, c'est la toute première fois que nous vivons chacun dans une ville avec l'incapacité de franchir la rue pour se voir. Ce soudain changement a quelque chose de brutal.

À peine la rentrée avait-elle lieu que nous nous sommes bombardés de messages. Puis je suis rapidement allé dormir chez Nathan afin de porter compagnie à Léonore qui se retrouvait soudainement seule avec Kuro, et également pour retrouver l'odeur de mon meilleur ami entre ces quatre murs. Je ne peux pas dire que c'est facile. On s'appelle souvent, on se fait des cams, on fait même nos devoirs ensembles, mais ce n'est pas pareil que de l'avoir physiquement avec moi.

Tous les week-ends, on se retrouvent chez Léonore et on passe notre temps ensemble, incapable de se détacher. Je sais qu'il est plusieurs fois rentré à défaut de participer à des soirées étudiantes. Je lui ai déjà expliqué qu'il ferait mieux de s'y rendre de temps en temps pour s'intégrer, mais il n'en démord pas. Et un Nathan butté, c'est pire que n'importe quoi. J'ai simplement cessé. D'autant plus, qu'égoïstement, j'étais bien content qu'il soit avec moi.

Meilleurs amis et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant