Chap 22 🍿 Part I

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NATHAN

Partie I/II

J'enfile mon sweat préféré - celui que Pauline m'a offert l'an passé à noël - et observe une dernière fois ma veste de moto flambant neuve qui pend dans l'armoire. Clément m'a fait la surprise en me l'offrant le vingt-cinq décembre. Je me souviens n'avoir pas réagis, partagé entre l'indignation - parce que c'est super cher ! - et l'émerveillement. Autant dire que je lui ai sauté dessus pour le remercier tout en lui disant qu'il était un grand malade. Puisque l'auto-école est en vacances, je n'ai pas encore eu l'occasion de la mettre, mais je meurs d'impatience. Actuellement, j'aimerais l'enlever de son cintre pour la passer sur mes épaules, mais je serais juste complètement ridicule.

— Nathan ! m'appelle ma mère. Ton copain est arrivé.

Je hoche silencieusement la tête avant de lui répondre vocalement. Je dépose du parfum quelque part sur mon haut, embarque mon smartphone et récupère le félin avant de fermer ma chambre. Je dévale les marches en faisant un maximum de bruits - je sais que Clément déteste cela, ce pour quoi j'ai pris l'habitude de le faire - et accueille le regard désapprobateur de ma génitrice avec un sourire espiègle.

— Un jour, tu vas faire un trou dans ses marches !

— Espérons que je ne sois jamais obèse alors, je réplique en embrassant la fourrure de Kuro.

Aussitôt, je reçois le tube d'essuie-tout dans la figure. Je pousse une lamentation en spécifiant à ma mère que ce genre de comportement n'est pas recommandable avant qu'elle ne rétorque :

— Tu as de la chance d'avoir une mère comme moi ! Ça ferait longtemps que tu t'en serais pris une avec d'autres.

Je prends un air faussement choqué tout en m'approchant d'elle, faisant le tour du comptoir de la cuisine et lui dit :

— Quoi ? T'oserais me frapper ? T'as pas vu la bouille d'ange que j'ai ?

J'ai fais la moue et papillonne des yeux plusieurs fois avant de lui arracher un sourire. Elle se saisit de ses mes joues et me fait un bisou esquimau avant de récupérer mon chat. Une fois hors de mes bras, j'entoure la taille de ma mère pour récupérer son affection, poussant un soupir d'aise. Elle passe une main dans mes cheveux, libérant Kuro qui gambade jusqu'au salon, puis me dit :

— Jacques est en train de te regarder.

— Qu'il nous regarde, je grogne en humant son odeur.

À l'inverse de beaucoup de mes amis, je ne suis pas pudique. J'exprime mes émotions et mes sentiments comme ils le sont et je ne me priverais jamais des bras de ma mère simplement à cause du regard des autres. De toute façon, je ne pourrais pas la repousser juste pour paraître « cool ». Au contraire, je le suis mille fois plus en affichant ouvertement que j'ai la meilleure maman du monde.

Je finis par la relâcher avant de déposer un baiser sur sa joue, puis de me retourner vers le motard. Puisque la fête se déroule chez Clément et que ce dernier n'y a jamais mis les pieds, je me suis fait un devoir de l'accompagner. Disons que mon meilleur ami aura peut-être plus de scrupules à le rabrouer s'il est avec moi. Pour l'occasion, il n'a rien mis de particulier, affectionnant son slim et sa veste de moto qui lui sied comme un gant. Il me sourit avec des yeux malicieux et je sens que les dix minutes de marches vont être longues...

J'enfile rapidement un manteau chaud que j'accessoirise d'une écharpe, cajole mon chat, embrasse ma mère une seconde fois, puis sors de la maison en frissonnant. Il s'est mis à neiger à la fin du mois de décembre et sous nos pas, la poudreuse crisse. J'adore l'hiver parce que cela rime avec bonhomme de neige, chocolat chaud, feu de cheminée, flocons, cadeaux de noël, famille... Dommage que la neige se fasse de plus en plus rare.

Meilleurs amis et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant