Chap 18 🍿 Part I

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NATHAN

Partie I/II


La rentrée était arrivée bien vite et, puisque je n'avais fais aucun carton ni aucune valise, j'ai bien dû avouer la supercherie à mon meilleur ami. Dire qu'il ne savait pas choisir entre la colère et la joie est un doux euphémisme ! Il m'a enguirlandé tout en entrecoupant ses phrases de « oh putain, trop génial ! » pratiquement toutes les cinq secondes. J'ai bien rigolé même s'il aurait préféré être au courant dès le début. Suite à cette nouvelle, on s'est installés dans ma chambre - principalement - afin de réviser assidûment. Bien sûr, on continue d'aller chez Clément, mais mon environnement reste plus calme que le sien avec sa fratrie qui crie à tout bout de champ.

Je savais que la première année en PACES serait compliqué, mais je ne m'attendais pas à une charge de travail aussi importante. J'ai l'impression de ne faire que cela : réviser. À longueur de temps ! On se réveille, on mange, puis on plonge dans nos cahiers. On s'octroie une pause de vingt minutes pour le déjeuner, puis on retourne travailler, et c'est ainsi jusqu'au dîner. On aurait également pu poursuivre les révisions après le repas du soir, mais il nous faut aussi un moment pour décompresser et sortir la tête de l'eau.

La première semaine, on était tellement épuisés que même une partie de PlayStation ne nous a pas apaisé. On a pratiquement passé les sept premières soirées allongés sur le lit à cajoler Kuro sans dire un mot. J'ai cru devenir fou tant mes fiches passaient et repassaient dans mon cerveau. De ce fait, pour décompresser, on a gardé nos cours de sports comme ça nous sommes bien obligé de sortir une fois dans la semaine pour que notre corps se défoule. Une fois le rythme intégré, on s'est surpris à profiter de nos soirées pour discuter avec ma mère ou se divertir. Ça m'a fait du bien de revenir aux sources. Quand je pense qu'une année entière se profile ainsi... je vais sûrement faire un burn out avant !

Assis dans mon lit, adossé contre mon oreiller, je parcours la feuille que je tiens dans les mains, sourcils froncés. Il y a tellement de choses à apprendre. J'ai l'impression que mon cerveau ne stockera plus rien dans quelques semaines.

— Tu veux que je fasses les schémas ?

La voix de Clément me tire de mes pensées et je m'arrache difficilement de mon document pour rencontrer ses prunelles noisettes. En bon élève, il s'est assis derrière son bureau et grignote le bout d'un crayon de papier, m'interrogeant silencieusement du regard. Dernièrement, je ne peux pas m'empêcher de le contempler d'une manière que je n'avais jamais eu avant. Je l'ai toujours trouvé beau - mais soyons objectif, mon rôle de meilleur ami peut biaiser mon jugement -, mais je le trouve attirant maintenant. J'aime la façon dont il coiffe ses cheveux pour le simple plaisir de les ébouriffer et de l'entendre râler. J'adore lorsqu'on se regarde intensément, comme si on pouvait lire tout de l'autre. Et j'en viens à baver sur son corps lorsqu'il se déshabille. Bien que je reste discret pour ne pas l'effrayer, je ne me cache pas vraiment non plus. Je suis atteint, sérieux ! je songe en frappant ma feuille contre mon front, sentant mes joues rougirent.

— Nath ? T'es mort ? Réponds !

Il me lance son crayon qui atterrit sur le sommet de mon crâne et je grogne tout en me frottant l'endroit douloureux. Je récupère l'objet et affiche une mine dégoûtée avant de lui dire avec un sourire moqueur :

— T'as mis ta bave partout et tu me l'envoie dans les cheveux !

— Pauvre chou, réplique-t-il, mesquin.

Je lui lance le crayon qu'il rattrape d'une main habile et lui somme de dessiner ces maudits croquis qu'on accrochera quelque part, à même le mur.

Meilleurs amis et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant