NATHAN
Partie I/II
— Maman ? je l'appelle, m'observant dans le miroir de la salle de bain.
Le mois de décembre a filé à toute allure. Le ciel s'est paré de belles touches de gris pour nous offrir des températures avoisinant les 0° à -5°, permettant à la neige de tomber et de se solidifier sur le sol. Autant dire que nous avons le droit à un vrai noël cette année !
— Oui, mon cœur ?
Elle passe la tête dans l'embrasure de la porte et je l'encourage à entrer, observant mon reflet du coin de l'œil. Plutôt habitué à porter des hoodies confortable sur mes jeans troués, je me sens mal à l'aise dans cette chemise beige en soie assortit au pantalon noir coupe droite que ma mère m'a acheté pour l'occasion.
— Je suis bien comme ça ? je demande timidement.
Elle prend mon visage en coupe, me dépose un baiser sur le front et entoure mes épaules de son bras avant de nous tourner vers le miroir, sourire aux lèvres.
— Mais oui, Nathan ! Tu es beau comme un cœur.
Je lui souris et la serre dans mes bras, humant son odeur. Ma mère est la seule personne qu'il me reste. Pas de tante et d'oncle, plus de père et de grands-parents. Seuls ceux de mon paternel sont encore en vie, mais je n'arrive pas à être proche d'eux. Pourtant, je les aimes et ils me le retourne, mais je crois que je leur rappelle beaucoup trop leur fils défunt. Ma mère me fait souvent cette remarque et je ne peux qu'en être fier. Je l'aimais tellement... j'aurais souhaité qu'il ne nous quitte jamais. Malheureusement, la vie n'en fait qu'à sa tête.
— Et moi ? Suis-je à ton goût ?
— Tu es toujours belle, maman, je réponds en la faisant tourner sur elle-même.
Pour l'occasion, elle a revêtu une belle robe rose pâle qui donne sur un petit décolleté, des bretelles retenant le vêtement. Le tissu est si long qu'il lui arrive aux chevilles, collant son corps à la perfection. Rehaussée sur des talons, elle se tient plus haut que moi qui, d'ordinaire, la dépasse. Ses cheveux châtains sont légèrement bouclés et lui tombent sur les épaules, lui donnant un air plus jeune déjà qu'elle ne fait pas ses quarante-deux ans.
Elle me sourit tendrement et m'embrasse une seconde fois avant de s'emparer d'un tube de rouge à lèvre pour colorer sa bouche. J'en profite pour passer une main dans mes cheveux, leur donnant un peu de forme.
— Mamie et papi arrive quand ?
— Ils ne vont plus tarder, mon trésor. Récupère tes affaires et ont va décoller.
— Ok !
Je caresse le dos de ma mère et file dans ma chambre où je récupère mon manteau dans lequel je m'emmitoufle aussitôt. Je fouille dans mon placard et opte pour une écharpe bleu pâle qui appartient à mon meilleur ami - de toute façon, ce n'est pas comme s'il allait me faire la morale puisqu'il me pique la moitié de mes affaires - et l'enroule autour de mon cou avant de récupérer l'enveloppe qui trône sur mon bureau. Je la glisse dans ma poche et la touche comme pour m'assurer qu'elle ne disparaîtra pas. Ridicule, mais essentiel pour mon mental.
J'ai tellement hâte que Clément ouvre son cadeau. J'image parfaitement sa réaction et je m'en réjouis d'avance. Kuro miaule et vient se frotter entre mes jambes tandis que je le récupère, lui déposant des baisers sur son pelage noir d'encre.
— Oh mon bébé ! je marmonne entre ses poils. Je t'ai pas oublié. Ton cadeau sera génial, mais on l'ouvre chez Clem.
Nos parents sont si proches, que nous avons commencé à fêter Noël ensembles aux alentours de mes sept ans. Je me souviens encore de ce moment où nous les avons remercier chaleureusement de nous avoir réunit en ce jour. Autant dire que nos sourires béats d'enfants de primaires ont su déterminer le reste de notre avenir. Depuis, chaque année, les Legrand nous invite à partager ce jour avec eux. Nous ne l'avons jamais fait chez nous, sûrement un manque de place.
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Meilleurs amis et rien d'autre
Romance/!\Ce texte n'est pas représentatif de mon style d'écriture actuel, il y a beaucoup d'incohérence et de fautes, achetez-vous de quoi soigner vos yeux et votre mental... /!\ Nathan. Clément. Deux garçons nés dans une famille différente et pourtant...