Chap 7 🍿 Part I

1.1K 88 134
                                    

NATHAN

Partie I/II

— Aïe, aïe, aïe, je fais mine de geindre en grimaçant, jetant un coup d'œil à Clément qui blêmit à vu d'œil.

Je retiens à grande peine un rire tandis que le tatoueur essuie l'encre à l'aide d'un coton, me jetant un regard intrigué. Je prend un malin plaisir à faire peur au brun, sûrement pour me venger de ce qu'il m'a fait dans mon propre lit. Sincèrement... ce n'était pas si désagréable. Surtout parce que j'avais fait un rêve... un peu trop dérangeant que je n'évoquerais plus jamais, mais aussi parce que j'avais besoin de me soulager. Que ce soit sa main ou la mienne n'y changeait pas grand chose. Ou peut-être que... si ? je songe avant de réfuter cette petite voix.

— Vous voulez qu'on arrête là ? me demande l'homme au crâne rasé et aux multiples piercing.

Je secoue fermement la tête et lui offre un sourire avant de me pencher vers lui, conspirateur.

— Je veux juste effrayé mon ami, c'est tellement drôle.

L'homme hésite entre sourire et garder son rictus inquiet, conscient que mon meilleur ami passera sur la table juste après moi et que l'effrayer ainsi pourrait le faire fuir. Pas d'inquiétude à avoir ! Si je le fais, Clément le fera aussi. On fonctionne à deux. Jamais il ne partira la queue entre les jambes. Surtout pas après avoir proposé une telle idée.

— C'est pas drôle, Nath, grince-t-il des dents, ayant parfaitement entendu ce que je disais.

J'esquisse un sourire amusé et me laisse retomber contre le dossier du fauteuil avant de m'exclamer, bougeant mon bras valide :

— Ah ! Je me meurs... du sang ! du sang ! du sang !

J'imite les giclées de sang avec ma main et il grogne, se retenant de m'offrir son majeur devant l'inconnu. Je ricane et reprends :

— Ça fait pas trop mal, Clem.

— Sur ce coup-là, je ne te fais pas confiance.

Offusqué, je lui fais les gros yeux avant de prendre un air renfrogné. Je sais qu'il rigole, mais je n'aime pas entendre ça. Je crois que perdre sa confiance équivaudrait à perdre son amitié, et je ne pourrais jamais envisagé une telle chose.

— Je te tiendrais la main, je le taquine avec un petit sourire.

— Et tu me chanteras une berceuse ? réplique-t-il avec sarcasme.

— S'il ne faut que ça pour te détendre..., je réponds avec un haussement d'épaule. Tu préfère laquelle ? Twinkle twinkle twinkle star ? Dodo l'enfant do ? Au clair de la lune ?

— Je vais finir par t'étouffer avec un oreiller un de ces jours...

— Si tu veux, je le maintiens sur ma figure ? Ça te facilitait la tâche, je rétorque avec un sourire provocateur.

— T'inquiète pas, je suis sûr d'y arriver comme un grand.

— Bah, justement, je suis légèrement anxieux... disons que tu vois, cet homme - je me désigne à l'aide de ma main, présentant mon corps pratiquement allongé - est incroyablement résistant et robuste. Il serait capable de te résister et de te contraindre à t'agenouiller pour demander le pardon. Donc, t'as sûrement plus de chance que je m'étouffe tout seul plutôt que ce soit toi qui le fasse.

Il ouvre la bouche, prêt à répliquer, avant de soupirer et de lever les yeux au ciel.

— Tu sais quoi ? Ouais. Étouffe-toi tout seul. Ça me fera des vacances !

Meilleurs amis et rien d'autreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant