Louis est passionné par la littérature.
Harry est passionné par la pâtisserie.
Ils se rencontrent par hasard au salon de thé, pour le moins atypique, où Harry travaille.
Mais, ils ont beau ressentir cette attirance grandissante et irrévocable ent...
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Harry.
23 Janvier.
Louis vient me chercher en voiture devant le salon de thé d'ici cinq minutes. Je vérifie une dernière fois que j'ai tout ce dont j'ai besoin avec moi dans mon sac de voyage. Il est à peine huit heures, mais nous avons voulu y être tôt afin d'aller déposer nos affaires à l'hôtel où nous avons réservé une chambre, puis nous rendre dès l'ouverture à l'exposition, afin d'éviter l'affluence.
Je me sens un peu coupable de laisser Olivia, Lili et Noé se débrouiller à trois, mais Olivia m'a assuré que j'avais le droit de prendre un jour, et surtout que je devais profiter de mon week-end et ne pas penser à eux.
Le salon n'est pas encore ouvert, les clients sont accueillis à partir de neuf heures le samedi. Histoire pour nous de souffler un minimum à la fin d'une longue semaine. J'adore ce métier, je peux faire ça toute ma vie, mais ce n'est pas de tout repos. Il faut savoir se lever tôt, s'adapter à un certain rythme, travailler sur des recettes en dehors des heures de travail.
Hadès est sur mes talons lorsque je vais chercher mon manteau et mon écharpe dans l'entrée, ils prévoient des baisses de température. Et, en bord de mer, le temps risque d'être encore plus froid. Je glisse également une paire de gants dans mes poches, au cas où.
– Harry ! Louis est là.
J'entends Lili qui crie après moi depuis la cuisine en bas, je prends mon sac à la main, me penche pour caresser Hadès et lui embrasser le dessus du crâne, puis j'ouvre la porte, la referme à clefs derrière moi et je descends les rejoindre. Je garde le double des clefs dans mon sac, si jamais Olivia ne serait pas présente quand je reviens.
En arrivant en salle, j'entends la voix de Louis. Il discute avec Lili et Noé, ce dernier nettoie les tables à l'aide d'un chiffon. Olivia replace des viennoiseries fraîches dans la vitrine. Elle me sourit à mon arrivée et prend ma main dans la sienne.
– Amuse toi bien, d'accord ? Tu me raconteras tout en rentrant.
– Oui, merci de me laisser y aller.
– Hey, tu es un adulte, tu fais ce que tu veux. Puis, c'est ton cadeau de Noël, tu as le droit d'en profiter.
Mes joues se mettent à chauffer légèrement, je pose un rapide baiser sur sa joue puis m'avance vers les trois autres. Louis me sourit dès qu'il me voit, Lili se tourne vers moi et vient directement me prendre dans ses bras. Elle me souhaite un bon week-end et embrasse mon front, Noé m'enlace à son tour puis me fait un clin d'oeil.
Je vais vers Louis en dernier, il salut tout le monde en souriant, puis je lui ouvre la porte comme il a une main de prise. Une fois dehors, il me tend le petit sac en carton qu'il tenait.
– Ils nous ont donné de quoi déjeuner pour la route. Tiens, je te le confie comme je vais conduire. Bois tant que c'est encore chaud.
Tout en suivant Louis à sa voiture garée devant, je regarde à mon tour à l'intérieur du sachet, il y a deux croissants dorés et deux gobelets fermés, mais l'odeur du café me monte déjà aux narines.
