Louis est passionné par la littérature.
Harry est passionné par la pâtisserie.
Ils se rencontrent par hasard au salon de thé, pour le moins atypique, où Harry travaille.
Mais, ils ont beau ressentir cette attirance grandissante et irrévocable ent...
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Noé.
Le sourire aux lèvres, je réponds à un message de Arthur, un garçon que je dois rencontrer en face à face demain soir. Il m'a invité au restaurant et j'ose espérer que ce sera plus que l'histoire d'un soir.
Tandis que je réfléchis à la fin de ma phrase, la sonnerie de l'entrée retentit. Je range mon téléphone dans la poche de mon jean, reviens au comptoir et souris quand je reconnais le client qui vient d'entrer.
– Bonjour ! Que puis-je vous servir ce midi ?
J'ai eu l'occasion de lui parler plusieurs fois, autant pour lui servir son café que pour prendre sa commande. Et je suis capable reconnaître un beau garçon quand j'en vois un. Ce qui m'a tout de suite frappé chez lui, c'est son regard. D'ordinaire d'un bleu azur, il a aujourd'hui une couleur plus terne, qui se rapproche fortement du gris.
Il doit être une de ces personnes dont la couleur des yeux s'adapte à la météo, parce que depuis ce matin sept heures, le ciel est sombre et il pleut par intermittence. Je trouve ça vraiment fascinant.
– Bonjour, un chaï latte et un bagel au saumon s'il vous plaît.
– Je m'en occupe tout de suite ! Sur place ou à emporter ?
– A emporter, merci.
Pendant que je prépare sa commande, il attend patiemment en fouillant dans son porte-monnaie. Je range le bagel, emballé dans un petit sachet en carton, et le gobelet de chaï latte dans un sac et le pose sur le comptoir.
– Voila ! Ah, tant que j'y pense, j'ai quelque chose qui vous appartient.
Ses sourcils se froncent, je m'absente dix secondes le temps d'aller attraper sa veste en jean, posée sur le dossier d'une chaise de la cuisine. Quand je reviens avec et lui tends, il soupire doucement.
– Vous l'aviez oublié l'autre jour, Harry m'a demandé de vous le rendre.
– Merci, je n'y pensais plus du tout.
En échange de son vêtement, il me tend les pièces pour payer sa commande. Il pose la veste sur son bras et prend le sac en carton.
– Ça m'arrive souvent à moi aussi, je souris, l'important c'est que vous ne l'ayez pas perdu.
Il acquiesce, tandis que je compte la monnaie pour lui rendre la différence. Je fouille parmi les petites pièces rouges, puis les pose dans sa main tendue, ainsi que son ticket de caisse.
– Oh, je rajoute en gardant mon sourire, si ça vous dit on organise une soirée scène ouverte Vendredi soir à partir de 20h.
Je me tourne légèrement sur le côté afin de prendre une petite brochure qu'on distribue à nos clients, et lui donne également. Il parcourt la page du regard pendant que je lui explique :
