Harry.
Olivia me jette un dernier regard encourageant avant de fermer la porte derrière le notaire. Elle a encore du travail et j'ai souhaité m'entretenir seul avec lui aujourd'hui. Malgré sa grande gentillesse, Olivia n'a pas besoin de subir et d'entendre tous mes problèmes. Je lui en cause déjà assez comme ça. Je n'ai pas envie d'être un fardeau constant sur ses épaules, c'est pour cette raison que je veux me trouver un appartement le plus vite possible.
Mes mains tremblent encore et j'ai l'impression d'avoir un trou dans la poitrine. L'homme me salut avant de prendre place en face de moi, autour de la table.
– Bonjour Monsieur Styles.
– Bonjour...
Je ne reconnais même pas ma propre voix. Je ne sais pas où je puise la force de parler. Mais je trouve quand même le courage de lui demander :
– Désirez-vous une tasse de café ?
– Je veux bien, merci beaucoup.
Sans Olivia, mon stresse et mon anxiété sont encore plus élevés, seulement je dois savoir me débrouiller sans elle, sans les autres. Seul. Je prends la cafetière laissée sur la table de son salon et sers une tasse au notaire.
Il me remercie, je n'ai toujours pas touché à la mienne. Ma gorge est bien trop nouée que je sache boire ne serait-ce qu'une petite gorgée. Il sort des papiers de sa sacoche et commence à parler :
– Alors, j'ai parcouru votre dossier ces derniers jours, passé plusieurs appels et je peux déjà vous dire qu'il vous sera possible de vendre la maison.
Mon rythme cardiaque s'emballe. Je lève les yeux vers lui, il me jette des coups d'oeil puis se concentre à nouveau sur ses papiers étalés devant lui.
– Votre mère n'est pas en état psychologique pour s'occuper du bien, et étant donné les rapports du médecin, il est fort probable qu'elle ne sorte pas avant un moment. Je ne suis pas un expert dans le domaine de la santé, mais je suppose que même à sa sortie elle ne pourra pas vivre sans une aide à domicile, donc encore moins gérer tout ce dont nous sommes en train de parler. Quant à votre père...
J'inspire et bloque mon souffle à l'intérieur de mon corps. C'est devenu une habitude, un réflexe même, à chaque fois que l'on évoque sa personne, je ferme toutes les barrières pour ne pas être atteint.
– Au vu de sa situation, il ne pourra pas superviser la vente. Simplement, je suis obligé d'aller le voir pour en discuter avec lui, c'est un protocole, comme la maison est à son nom. Je prévois d'aller lui rendre visite la semaine prochaine.
Mes oreilles commencent déjà à siffler et je serre si fort mes doigts entre eux, sous la table, que mes phalanges deviennent blanches. J'ai besoin de faire ça pour ne pas craquer, pour ne pas me mettre à pleurer, ou à fuir parce que c'est déjà trop pour moi.
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Only the Brave || Larry.
Fiksi PenggemarLouis est passionné par la littérature. Harry est passionné par la pâtisserie. Ils se rencontrent par hasard au salon de thé, pour le moins atypique, où Harry travaille. Mais, ils ont beau ressentir cette attirance grandissante et irrévocable ent...