Louis est passionné par la littérature.
Harry est passionné par la pâtisserie.
Ils se rencontrent par hasard au salon de thé, pour le moins atypique, où Harry travaille.
Mais, ils ont beau ressentir cette attirance grandissante et irrévocable ent...
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Louis.
Bien évidemment, à l'heure où je dois partir, une pluie diluvienne commence à tomber dehors. Je soupire en enfilant ma veste en jean, je n'ai pas prévu de pull à capuche ou de parapluie.
Tout le monde est déjà parti, Quentin ne m'a pas attendu cette fois-ci car il avait rendez-vous et il sait que j'aime toujours rester un petit moment dans le salon pour discuter avec Harry, même s'il m'écoute plus qu'autre chose.
Il fait déjà quasiment noir et sans aucun doute plus froid que quand je suis arrivé il y a plus d'une heure. Je marmonne entre mes dents :
– Je déteste l'automne.
Dans mon dos, j'entends le léger rire d'Harry qui récupère les couverts sales sur les plans de travail. Je me tourne vers lui, il porte encore son tablier et lève les yeux vers moi.
– Je trouve que c'est la plus belle saison.
– Pourquoi ça ne me surprend pas ?
Un léger sourire fend ses lèvres rosées, je baisse les yeux vers mon tupperware où se trouve les cookies au chocolat blanc et cranberries. Je le range dans mon sac que je ferme ensuite.
Harry se mêle parfaitement à l'automne, il sent les épices, la cannelle et une pointe de vanille, et les couleurs de ses vêtements s'accordent toujours au temps dehors qu'il soit pluvieux, venteux ou ensoleillé. Et le gris du pull qu'il porte aujourd'hui fait ressortir le vert de ses yeux.
– Reste ici le temps que ça se calme si tu veux.
Je souris, parce que je ne pensais pas qu'il allait me proposer ça. Il reprend son rangement, je pose mon sac sur la chaise et m'avance pour prendre les ustensiles sur le plan de travail en face de moi.
– D'accord, mais laisse moi t'aider.
– Ça ira, tu n'es pas obligé, il y a pas grand-chose à faire...
– Justement, on ira encore plus vite à deux non ?
Il me regarde quelques secondes puis finit par acquiescer, il doit avoir compris que j'ai tempérament assez entêté. Je le suis pour ramener ce qui doit être lavé en cuisine, dans un évier qu'il remplit d'eau.
Nous déplaçons les tables pour les remettre en place dans la salle, il me dit qu'elles seront nettoyées demain matin avant l'ouverture. Je viens alors lui apporter mon aide pour faire la vaisselle, il sourit quand je retire ma veste et plonge mes mains dans l'eau mousseuse.
Je lave, il essuie. Nous travaillons en silence, au début. Nos regards se croisent parfois, timidement, et je finis par lui sourire. C'est agréable. Un moment perdu dans le temps. Je ne fais même plus attention s'il pleut encore dehors, et je crois que lui non plus.
Au bout de quelques minutes, je lui passe une cuillère en bois puis brise le silence :
– C'est toujours ce que tu as voulu faire, la pâtisserie ?
