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Harry

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Harry.

C'est le silence quasi complet, mais il ne me dérange pas. Parce que je ne suis pas seul, je n'ai pas de raison d'avoir peur, pas aujourd'hui, plus maintenant je crois. La faible lueur du matin qui perce entre les trous du volet mal fermé me permet de voir à peu près le visage de Louis. J'ai fermé la lumière de la table de chevet quand il ne faisait plus trop noir. Son corps est tourné vers moi, le bout de ses pieds frôle les miens, ils sont froids malgré la couverture qui le recouvre jusqu'au cou. Ses légers ronflements comblent le silence, à intervalle régulière, ça me rassure bien plus que ce n'est permis.

Quand nous sommes rentrés de la plage, une fois le jour tombé, nous nous sommes arrêtés pour acheter un sandwich. Louis l'a mangé par petites bouchée, assit près de la fenêtre, la télévision allait en fond, il m'a ensuite demandé si ça me dérangeait qu'il se coucher, parce qu'il était fatigué. Je me suis joint à lui sans hésiter, après une après-midi riche en émotions, nous avions besoin de repos.

Lorsque je suis sorti de la salle de bain, en pyjama, je me sentais tout timide et gêné. Louis s'était changé aussi, dans un gros pull à capuche et un bas de jogging. Il est allé se brosser les dents, je me suis couché dans mon lit une place, les yeux fixés au plafond. Louis est revenu dans la chambre, ses yeux ont croisé les miens, et il m'a demandé si nous pouvions collés nos lits afin qu'il puisse être dans mes bras. A peine nos matelas rapprochés, il est venu chercher mon contact et il m'a remercié, encore une fois, avant de me souhaiter une bonne nuit. Les battements de mon coeur étaient si intenses que je n'ai pas trouvé le sommeil tout de suite, il se passait trop de choses dans ma tête.

Nous nous sommes endormis à peu près dans cette position hier, sur le côté, face à face, enlacés. Même si c'est plus moi qui le tenait dans mes bras, je n'ai pas demandé, il n'a pas cherché à comprendre, je l'ai pris contre moi parce qu'après toutes ces larmes, il en avait besoin. Il n'a pas eu besoin de me le dire, je ne l'ai jamais aussi bien compris qu'à cet instant, quand il a craqué en haut de la falaise et que ses yeux se sont remplis des vagues de l'océan.

J'ai toujours un bras autour de lui, parce que même dans mon sommeil je n'ai pas su briser ce contact entre nous. Ce lien qui a prit un tout autre tournant hier. Qui aujourd'hui signifie quelque chose de bien plus grand que nous. Quelque chose qui m'effraie et à la fois me donne envie de sourire à longueur de temps.

Une de ses mains est posée à plat, contre ma poitrine, au-dessus de mon pull. Encore trop peu d'espace sépare nos visages à mon goût, je sens son souffle rencontrer le mien, je vois ses yeux remuer sous ses paupières et les légers frémissements de ses lèvres. J'ai du mal à réaliser, même des heures après, qu'elles sont retrouvées à embrasser les miennes hier, qu'il m'a redonné un souffle que je pensais avoir perdu à jamais.

Nous n'avons échangé qu'un seul baiser, mais j'ai tellement envie de lui en offrir d'autres, d'avoir la chance de goûter ses lèvres pour le reste de ma vie.

Only the Brave || Larry.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant