19 (Machi x Kuroro)

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J'espère que cette OS te plaira ma petite princesse ❤️

Il s'éloigne. Il regrette déjà, il sait qu'il n'aurait pas dû faire ça. À la seconde où son visage s'est décomposé, a été dévasté par la douleur, il a regretté. Mais c'était plus fort que lui, il avait si peur de la faire souffrir, mais surtout, il était effrayé par le fait de confier son cœur à quelqu'un, de dépendre de quelqu'un. Il avait peur d'aimer, de réellement aimer, peur de s'attacher. Si bien qu'il avait préféré tout arrêter avant que ça ne devienne plus intime, mais il avait fait une erreur, une terrible erreur. Les yeux bleus dans lesquelles brillait une douleur amère hantent son esprit.

Elle le regarde partir, les larmes dévalant ses joues. Elle ne comprend pas, tout était si parfait, tout allait si bien, pourquoi a-t-il fait ça ? Elle frappe le mur avec rage, creusant un trou dans celui-ci. Elle tente d'ignorer son cœur déchiré tandis qu'elle tourne les talons, se dirigeant vers la rue opposée à celle où se trouve l'homme qui vient de l'abandonner.

***
*****

Il la regarde, elle semble mieux se porter ces derniers jours. Elle a l'air de s'en remettre, du moins, il l'espère.

Elle l'esquive, encore, elle ne veut pas l'approcher, mais il lui attrape le bras et l'emmène dans la pièce à côté pour que leurs amis ne les entendent pas.

- Comment vas-tu ces temps-ci Machi ?

- Très bien, merci.

Sa voix est sèche, elle veut s'enfuir, s'en aller vite, très loin.

- Je suis désolé tu sais... Je ne voulais pas te faire de peine...

- Parce que tu penses que j'étais triste à cause de toi ? Mon monde ne tourne pas qu'autour de toi Kuroro Lucifuru ! Tu es parti, et bien je ne te retiens pas ! Je n'ai pas besoin de toi, de ton amour ou quoique ce soit venant de ta part. Pour moi, c'est du passé, c'est oublié, et c'est tant mieux. Tu ne me manques pas, je ne t'aime pas et...

Son visage se crispe, le masque d'indifférence se craquelle avant de tomber.

- En fait, c'est faux, j'aimerais te dire tout ça, te dire que c'est fini, que j'ai trouvé quelqu'un d'autre, que je me porte mieux sans toi, que tu n'étais pas indispensable à ma vie, que je suis heureuse, mais... Ce n'est qu'un ramassis de mensonges... Je ne vais pas bien du tout... Je n'arrive pas à me remettre de notre rupture... Je n'arrive pas à comprendre... Je ne sais plus quoi faire... Tu me manques... Chaque jour, les souvenirs envahissent ma tête... Et la tristesse me contrôle tous les soirs...

Les larmes sillonnent ses joues, ses yeux transmettent une douleur infinie, le chef des araignées s'en veut, terriblement. Jamais il n'a voulu lui infliger pareille torture, jamais. La voir dans un tel état lui déchire le cœur, il s'avance. Il voudrait la prendre dans ses bras mais il hésite, avant de se décider. Tendrement, prudemment, il l'enlace.

Elle agrippe son manteau, plongeant sa tête dans son cou, les pleurs secouant son corps. Il carresse doucement ses cheveux roses, il sent les larmes qui perlent à ses yeux. L'une d'entre elles se met à glisser le long de son visage, puis une deuxième. Il regrette, il l'a détruite, par égoïsme, par peur, par besoin de se protéger. Il a agi par intérêt personnel, sans penser une seconde à ce qu'elle allait ressentir, se persuadant que c'était le mieux à faire. Il avait tort. Il se voilait la face.

Il prend son visage entre ses mains. Elle est si belle, si délicate, si sensible. Elle prend des airs durs pour se protéger, mais au fond, elle est perdue et effrayée. Il le sait, elle est comme une rose, piquante d'apparence mais si précieuse en vérité. Elle est sa rose.

Machi le regarde avec incertitude, une lueur d'espoir dissimulée derrière ses larmes.

Il lui sourit, se penche, puis l'embrasse, mêlant à ses lèvres tout son amour et surtout, tous ses regrets. Il sent la surprise sur le visage de sa partenaire mais celle-ci se détend et se laisse aller, passant ses mains dans ses cheveux.

Mais, alors que l'homme intensifiait leur baiser, elle se détache de lui, plongeant son regard azur dans le brun de Kuroro. À ce moment il sait, il sait que le moment des aveux est venu, qu'elle a besoin de savoir, de comprendre, et elle le mérite. Il la prend sur ses genoux avant de commencer. Elle l'écoute attentivement, sans jamais l'interrompre. À la fin de ses explications, elle le gifle. Il la regarde, hébété.

Elle se lève, s'éloignant, cherchant à retrouver son calme. Elle l'aime, elle lui pardonne, mais elle a peur, et elle trouve ses raisons si égoïstes mais compréhensibles. Mais ce qu'elle ne comprend pas, c'est pourquoi il ne lui en a pas parlé au lieu de rompre, elle l'aurait rassuré et aidé. Et surtout, elle a peur, peur qu'il recommence, cette idée la terrifie. Comme s'il l'avait entendu, il lui saisit la main et la serre contre lui.

Cette nuit-là, il lui promettra de ne jamais recommencer, et elle le croira.

Cette nuit-là, leur histoire connaîtra un nouveau départ, car ils s'aimaient et dorénavant, ils s'aiment davantage.

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