43 (Kurapika x Léolio)

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Pour toi manon_pst06 😊
J'espère vraiment qu'il te plaira et je m'excuse pour l'attente 😅😉
Et petit clin d'œil pour toi mokalapin 😉💙

***

Et la porte claque. Et il est là. Seul.

Une larme solitaire roule le long de sa joue. Une étincelle éteinte meure dans ses prunelles.

Il ne parvient pas à bouger.

Et les souvenirs remontent telle une tornade, et les images l'envahissent tel un ouragan.

Il y a longtemps, tout était si beau, tout était si parfait. Puis le mal est arrivé. Les cris ont résonné, les disputes ont persisté, les insultes ont fusé, l'écoute a manqué, l'amour s'est dissipé, la colère est restée. Alors qu'il n'avait rien demandé. Alors que le seul responsable vient de s'en aller.

Et il pleure.

Il pleure en espérant se réveiller, il pleure en voulant le garder, il pleure car il sait que c'est terminé.

Il aimerait le rattraper, serrer sa main avant de l'embrasser, mais cette fois, il ne le fera pas, parce que cette fois, son amant le repoussera. Et même s'il ne le repoussait pas, il ne peut pas, car son homme penserait à un autre en le regardant, car il rêverait d'un autre en l'embrassant, s'imaginerait dans les bras d'un autre en le touchant.

Son cœur se fend.

Ses prunelles se voilent en pleurant.

Ses larmes restent sur ses joues, ruisselant.

Les souvenirs l'envahissent.

Il y a longtemps, tout était semblable au paradis, parfait, trop parfait. Les regards brûlaient d'un éclat passionné, les mains s'entrelaçaient avec une joie amoureuse sans cesse renouveler, les lèvres se rencontraient avec avidité, les bras entouraient avec une tendresse non-dissimulée. Mais tout ça, c'était avant que tout ne se dégrade. C'était avant les reproches incessants, avant cette marque violacée dans le cou, avant ses regards absents, avant ces embrassades effectuées par habitude et non plus par envie, avant les cris, avant les pleurs, avant le cœur qui se brise.

Il secoue la tête, tentant de chasser ces images, de chasser cette douleur.

Mais de nouvelles arrivent, l'aggripent.

Un parfum inconnu, une remarque, un cri, un autre cri en réponse, un poing fracassant la table, des iris blessés, une dispute, un crime.

Des griffures dans le dos, un regard réprobateur, un souffle exaspéré, des questions, un ton agressif, de nouveaux cris, une nouvelle dispute, un nouveau crime.

Il hurle, il hurle à s'en déchirer la voix, à s'en tuer le souffle. Il hurle, et il pleure.

Il pleure parce que, malgré tout, il aime encore cet homme qui vient de l'abandonner après l'avoir brisé par ses mots, par ses gestes, par son adultère. Cet homme qui disait l'aimer, le choyer, mais qui l'a tué, qui l'a broyé, qui l'a trompé.

Et après avoir tant fauté, c'est lui qui est parti, qui l'a quitté, alors qu'il n'avait rien fait, rien demandé.

Il ne sait pas pourquoi celui qui était son monde a cessé de l'aimer, pourquoi il a décidé de s'en remettre à un autre, un autre avec qui il passait plus de temps, un autre avec lequel il ne criait sûrement pas, sur lequel il ne se défoulait sans doute pas. Il ne sait pas où il a pêché pour se faire abandonner, il ne sait pas quelle erreur il a commis pour que l'homme qui l'adorait la veille ait fini par se lasser.

Il ne sait pas et ne comprend pas.

Cet homme, lui, a commis un crime. Celui de briser un innocent, de passer sur lui sa colère engendrée par sa culpabilité, de décider de prendre la fuite plutôt qu'assumer et s'excuser. Et pourtant, c'est lui maintenant qui coule des jours heureux.

La pluie commence à tomber, glisser sur les routes des quartiers, serpenter entre les pavés, ruisseler sur une jeune chatte au pelage gris mêlé par endroits de blanc et aux prunelles enjouées.

Les gouttes tombent et s'écrasent contre le sol. Elles sont les larmes du ciel, les larmes des dieux, les larmes du monde.

Elles chutent, portant dans leur reflet d'eau les milliers de souvenirs des gens qu'elles croisent le long de leur longue descente. Ces souvenirs s'accrochent à elles, telles des parures plus ou moins vives selon la joie qu'ils ont en eux, avant de mourir avec leur hôte contre le sol.

Parmi ces souvenirs, trône l'image d'un homme brun aux lunettes rondes, un homme dévasté, un homme au cœur brisé, un homme trompé puis abandonné. Mais trône aussi l'image d'un homme à la chevelure dorée et aux yeux écarlates par moments, un homme en train d'embrasser le meurtrier de son clan, de se donner au plus grand des voleurs, de toucher le plus grand des meurtriers. Un homme qui vient d'en détruire un autre, mais qui s'en moque. Un homme égoïste. Un homme qui se prélasse dans le bonheur tandis que son ancien amant est inondé par le malheur.

***

Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien !
Comme vous le savez, les grandes vacances ont commencé et je suis un peu surchargée 😅 donc je vais essayer de rester la plus régulière possible et de continuer à poster tous les vendredis mais je garantis pas que j'y arriverai toutes les vacances, surtout que j'ai plus de brouillons en réserve 😅
Voili voilou, bonnes vacances à tous et à toutes et j'espère que cet OS vous aura plus !!
Bisous 😘

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