46 (Momo x Kyoka)

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Pour toi, cloudpiken 😉
J'espère de tout cœur qu'il te plaira également 😊

Cet OS ne se passe pas dans l'univers de My Hero Academia, mais dans le monde réel.

***

Et je l'embrasse.

Et je la serre contre moi.

Et je l'aime.

Et je rêve.

Et tout s'achève.

Elle s'en va. Déesse de mes doux songes, gardienne de mes nuits, reine de mon cœur, maîtresse de l'oubli.

Une fois de plus, elle est partie. Ne me laissant comme seul souvenir, le goût de ses lèvres fruitées, la senteur de sa pâle beauté. Me laissant imaginer que tout cela n'était qu'un rêve bientôt évincé, ou une bien belle réalité.

Et une fois de plus, je ne peux trancher. Et j'attends avec impatience, la tombée de la nuit, le retrait du jour et de l'ennui, pour voir à nouveau ma dame, pour pouvoir l'embrasser en lui confiant mon âme.

Je sais que bientôt, j'aurai tout oublié. Ne restera dans ma mémoire, que les effluves de nuits passionnées, les nuances de sa peau nacrée, la douceur d'un baiser. Car tel est son don, venir ensorceler, bercer, aimer, avant de s'en aller et de tout emporter. Je le savais, elle me l'avait murmuré avant d'entrer. Cent nuits de tendresse, pour une éternité de vide dû à la perte de ces instants de caresses. Tel était le prix à payer, et j'ai accepté.

Mais aujourd'hui, c'est notre dernière nuit, et je ne peux me résoudre à la laisser partir en emportant tous mes souvenirs. Cette nuit, j'aimerais la garder, ressentir à nouveau son amour velouté, entendre encore une fois sa voix cristalline.

Un bruit se fait, ça y est, elle est entrée. Toujours belle dans sa robe de rosée, ses courts cheveux sombres reflétant les pâles reflets de la reine du firmament.

Elle s'approche, passe sa main sur mon visage. Puis, doucement, tendrement, elle s'empare de mes lèvres, m'offrant le bonheur éternel.

Elle laisse glisser sa robe et retire la mienne, avant de commencer avec amour ses douces caresses.

Je ferme les yeux, ne voulant oublier cet instant, priant pour figer le temps.

Mais il suit son cours, et Hélios commence à rattraper Artémis, rapprochant l'heure de mon supplice.

Bientôt, tout cesse, et avec tendresse, elle dépose un dernier baiser fruité sur mes lèvres. Elle se lève, puis s'en va. Je ne veux pas qu'elle parte, mais je ne parviens pas à la suivre. Alors je reste ainsi, couchée dans ce lit qui, il y a peu, logeait également la personne la plus importante à mes yeux. La déesse de la nuit, la reine des envies, la gardienne des souvenirs, la maîtresse des sourires.

Elle est tout, et elle n'est rien. Elle est mon bonheur, et elle est mon chagrin.

La journée avance, et les images disparaissent, et sa sombre beauté me laisse, et sa dure tendresse me délaisse.

Les souvenirs m'ont quittée, le vide m'a submergée.

Et les larmes sont arrivées, semblables aux vagues lors d'une tempête, à une pluie qui ne cesse, à un jugement céleste.

Bientôt, je suis partie, n'ayant comme seuls bagages, les souvenirs d'une légère effluve de douceur, d'un faible miroitement de chaleur.

Je suis partie, et soudain, je l'ai vue. Cette jeune femme qui hante mon esprit, qui m'a rendu prisonnière de sa malice, qui m'a infligé le plus cruel des supplices.

Je cours pour la retrouver, je cours pour l'embrasser, je cours pour à nouveau rêver.

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