L'un était la lumière, l'autre la nuit.
L'un aurait pu mourir pour l'autre, l'autre ne pouvait vivre sans l'un dans sa vie.
L'un était le soleil, l'autre était la lune.
L'un était sombre, l'autre était brillant comme les dunes.
La joie de l'un était celle l'autre, l'autre était malheureux sans le sourire de l'un.
L'un s'inquiétait constamment, l'autre lui tendait la main.
Ils étaient tout.
Ils étaient le monde et ses bijoux.
Mais aujourd'hui, ils n'étaient plus.
Ou plutôt, il n'était plus.
Parce que la grande faux l'avait emporté, parce que la déesse suprême lui avait donné son dernier baiser, parce que sur son corps la mort s'était pressée.
Et l'autre souffrait.
Parce que sous ses yeux effarés, il s'était effacé, parce qu'entre ses doigts ensanglantés, sa vie avait glissé, parce que même avec ses bras écorchés qui le serraient, ses yeux s'étaient fermés.
Et il n'avait pu intervenir.
Malgré tous ses efforts pour le faire rire, son regard perçant avait fini par se ternir, malgré tous ses gestes pour le secourir, la vie avait fini par le fuir, malgré tout son chagrin digne d'un martyr, son corps avait fini par refroidir.
Et il ne le voulait pas.
Il ne le voulait pas, et ne l'acceptait pas. Il ne le souhaitait pas, et n'y parvenait pas. Il ne l'espérait pas, et ne le reconnaissait pas.
Parce qu'il l'aimait, parce que la vie le lui avait dérobé, parce qu'il y tenait, parce que la mort le lui avait volé.
Sans qu'il ne le veuille.
Sans qu'il ne soit prêt à entamer son deuil.
Sans que ses pieds aient réussi à franchir le seuil de cette salle aux couleurs tape-à-l'œil.
Sans que ses yeux n'aient pu se poser sur un quelconque cercueil.
Sans que ses adieux n'aient pu franchir ses lèvres dénuées d'orgueil.
***
*****Le vent souffle entre les branches des peupliers.
La brise s'insinue dans le cœur des délaissés.
L'air crie la douleur des abandonnés en passant dans le feuillage des cerisiers.
Les mélodies soufflées portent en elles les pleurs des âmes brisées.
Et il est assis là, laissant sa chevelure être portée par ce vent si froid aux allures de berceuse pour les êtres aux abois.
Il ne sourit pas, et pourtant, il ne pleure pas.
Il est simplement là, fixant le vide comme si, derrière cette horizon azure, c'est quelqu'un qu'il voit.
Il soupire en laissant son regard le trahir, en laissant la peine l'envahir.
Il observe les nuages blancs, laisse ses souvenirs se mêler au firmament.
Puis, sa vue se brouille, et les larmes mouillent.
Elles mouillent ses joues autrefois si colorées, ses lèvres auparavant toujours étirées en un sourire qui ne cessait de briller, ses yeux jadis imprégnés de l'image de baisers.
Puis il murmure un nom, un simple nom, qu'il y a bien longtemps, était celui de son amant.
- Kirua...
Ensuite, ses prunelles se posent sur la lune, et il revoit, sous la lueur de Neptune, les traits de son compagnon emporté sous les yeux de Saturne.
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Petites histoires
FanfictionVoici un ensemble de petites histoires (OS) sur les animés (ceux qui sont sur la couverture). Il comporte de nombreux ships dont les aventures varient selon mon inspiration et mon humeur, ils peuvent rencontrer le bonheur ou plonger dans le malheur...