7 (Hisoka x Irumi)

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Il pousse la porte, fait deux pas, s'arrête. Les larmes lui montent aux yeux tandis qu'il baisse la tête, rebroussant chemin, fuyant l'homme qu'il venait de voir. Des souvenirs traversent son esprit, fugaces mais si douloureux. Un sourire, une caresse, un regard, des mots, des larmes, la fin.

Il pensait l'avoir oublié, mais revoir son visage vient de lui prouver le contraire. Il semblait si heureux, comme avant. Il ne l'a vu qu'une fraction de secondes, mais la lame est revenue, transperce son cœur. Cet homme qui ne voulait plus de lui, lui, il en veut toujours. La lame appuie plus fort, lacère sa poitrine, les larmes coulent, il souffre.

L'homme fixe la porte, se demande s'il a rêvé. Il est pourtant sûr de l'avoir vu, cette chevelure sombre comme les ténèbres mais qui cache une âme blanche comme la lumière.

Les images le submergent, les baisers, les promesses, les rêves, l'amour, le doute, la peur, ses paroles, la fin.

Il doit penser que, comme c'est lui qui a tout arrêté, il l'a oublié. Mais la vérité est toute autre. Il l'a fait pour lui, il avait si peur de le détruire, de le briser qu'il a préféré que ce soit terminé.

La douleur frappe son cœur, les larmes dévalent ses joues. Il a pris l'habitude de paraître heureux, de faire comme si de rien était, mais l'assassin lui manque tant. Pas un jour ne passe sans qu'il se demande s'il a bien fait.

L'homme s'est réfugié dans le parc, sous un saule pleureur, il est recroquevillé, tente de chasser les souvenirs, d'oublier, se bloquer, mais en vain. Il n'était pas prêt pour le revoir, il essayait de s'en convaincre, mais son amour est toujours aussi puissant.

Quelqu'un approche, il le sait, mais il a trop mal pour bouger, se cacher.
Une main caresse sa joue, il relève lentement la tête, se demandant qui ça peut bien être.

Le magicien sort, cherche ces cheveux ébènes, court, le voit, il s'en doutait, il est sous le saule. Il s'avance, lui touche la joue tendrement. Être si près le bouleverse, le voir si anéanti le tue. Il lui relève le menton, la lueur d'incompréhension qui illumine les yeux de l'assassin le tétanise. Il hésite, puis l'embrasse.

Le ténébreux ne comprend pas, il pense rêver, mais il répond au baiser, timidement puis avec plus d'assurance.

Ces deux hommes s'aiment d'un amour si pur, ces retrouvailles étaient inévitables. Les explications seront simples, comprises, leur histoire n'est pas finie, elle ne fait que recommencer.

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