Petites histoires

78 (Mirajane x Lucy)

Petit OS pour toi, CelineCourageux. J'espère vraiment qu'il te plaira ! 😘

Hey tout le monde, vraiment désolée pour la semaine dernière, je sais que ça fait deux fois d'affilée, mais c'est compliqué d'avoir le temps d'écrire avec les cours et surtout quand on ne trouve pas d'inspiration. Mais j'espère que cet OS vous plaira ! 😊

***

Elles se sourient avec tendresse.

Elles se regardent, légère caresse.

Elles s'aiment avec délicatesse.

Comme deux jolies colombes s'étant trouvées, jolies roses aux pétales aujourd'hui fanés.

Belles fleurs se fermant sous le soleil couchant, fragiles perles aux reflets anciens se mouvant lentement.

Elles se souviennent bien malgré leurs iris fatigués, de comment tout cela à commencer. De cette belle journée ensoleillée et de la manière dont elle s'est terminée, inondée par les larmes du ciel écarlate, embellie par l'eau tombant dans la nuit maladroite.

Ce jour-là, elles se sont vues pour la première fois, elles se sont rencontrées en se serrant dans les bras.

Et aujourd'hui, le jour de leur soixantième anniversaire, elles se rappellent.

Le soleil brille haut dans le ciel, la jeune femme à la chevelure dorée s'essuie le front, transpirant sous l'effort. Fatiguée, couverte de sueur et sale, elle se penche sous le capot, ses cheveux blonds se collant à son dos. Elle regarde, manipule, puis sourit, elle a trouvé, elle va pouvoir réparer.

Elle adore son métier, il lui permet d'aider les gens à sa manière dans un domaine qu'elle adore et qui la fascine.

Soudain, des bruits de pneus s'approchant se font entendre, elle se retourne vivement. Elle aperçoit de magnifiques cheveux blancs s'échapper de la portière ouverte et croise un regard océan. Elle se précipite et se jette dans les bras de la belle femme.

- Lisana ! Tu m'as tellement manqué !

La jeune femme la réceptionne mais elle sent sa surprise et son amusement.

- Euh... Bonjour ?

Lucy relève la tête, étonnée, ne comprenant pas sa réaction. Elle était pourtant si heureuse de la voir. Mais en voyant le visage de celle se trouvant dans ses bras, elle comprend et s'écarte immédiatement. Ce n'est pas Lisana, elle ne la connaît pas.

- Oh mon dieu, veuillez m'excuser, je vous ai prise pour quelqu'un d'autre...

-Ne vous en faites pas, il n'y a pas de mal. Je sais que ma sœur et moi nous ressemblons beaucoup.

Les prunelles de Lucy s'écarquillent sous l'étonnement.

- Vous êtes la sœur de Lisana ?

- En chair et en os, c'est elle qui m'a recommandé votre garage.

Les deux jeunes femmes ont bavardé gaiement, elles se sont revues, souvent, ont appris à se connaître, gentiment, avant de s'embrasser, passionnément, de s'aimer, ardemment, de se choyer, tendrement, de se marrier, amoureusement.

Elles sont tombées amoureuses au premier regard, à la première étreinte, au premier mot échangé.

Elles s'embrassent doucement, lovées dans les bras l'une de l'autre. En soixante ans, elles ne se sont jamais quittées et elles n'ont jamais cessé de s'aimer.

Oh bien sûr, elles se sont disputées, mais ce n'était que pour mieux se retrouver, elles se sont toujours réconciliées, écoutées avec respect et réconfortées. Elles forment un tout difficile à atteindre, un idéal que peu connaissent malgré leur envie d'y parvenir, un équilibre imperturbable, un exemple inoubliable.

Et malgré toutes ces années passées ensemble, leur amour continue de croître chaque jour, comme si elles découvraient encore chaque matin une facette de l'autre inexplorée jusqu'à alors qui les faisait s'aimer davantage.

Elles sont belles ensemble, même avec leur peau ridée, leur visage vieilli, leurs veines saillantes, leur dos voûté, elles sont belles. Parce qu'elles s'aiment et qu'elles continuent de se le montrer.

Devant un prêtre, elles se sont promis l'éternité jusqu'à ce que la mort vienne les séparer. Elles ont tenu ce serment, elles le tiennent et elles le tiendront.

Parce que leur amour est une évidence.

- Eh.

- Oui ?

- Tu te rends compte que tout est arrivé parce que j'avais des pneus trop lisses ?