Pour toi, ma chère mokalapin, j'espère qu'il te plaira et que tu ne vas pas me tuer 😅💙
Salut, tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Je m'excuse vraiment pour ce long retard mais je n'arrivais pas à coucher un seul mot sur papier, panne d'inspiration et donc, page blanche. Vraiment désolée... Mais bref, j'espère que cet OS vous plaira et qu'il aura valu la peine d'attendre même si, selon moi, ce n'est pas l'un de mes meilleurs. Bonne lecture !
PS : Cet OS se passe dans le monde réel et pas celui de The Promised Neverland.
***
Il est fatigué, si fatigué qu'il ne peut même plus en pleurer. La vie le fatigue, ses sentiments le fatiguent. L'amour le détruit.
Pourtant, au départ, il n'en voulait pas, il espérait seulement être heureux ici bas, mais il n'a pas eu le choix. Au fond, qui l'a déjà eu ce choix ? Pouvait-il choisir de tomber amoureux ? Quelle personne ferait battre son cœur au milieu des cieux ? Non, mais personne ne le peut. Certains s'en sortent bien, ils trouvent le bon chemin, cette âme sœur qui leur sied si bien.
Lui, il a connu la détresse qui suit la tendresse, la douleur qui suit le bonheur, le chagrin qui remplace les jours sereins, le malheur qui remplace les bouquets de fleurs. Lui, il a connu l'amour et chacun de ses contours, le moindre de ses détours, la plus insignifiante de ses courbes. Lui, il a aimé, aimé à s'en tuer, aimé à s'en blesser, chose qui lui est arrivée. Lui, il a laissé son cœur le guider.
Et on l'a quitté.
Chaque mélodie qui résonne frappe ses tympans comme un rappel éternel, chaque parfum semble ressembler au sien, chaque coin de rue tourmente son esprit qui espère la revoir, derrière, dans sa robe pastel, chaque film lacère son cœur tel un châtiment sans fin.
Il est triste. Le chagrin enserre sa tête, étreint ses membres, se fond dans tout son être, léger rappel de la solitude qui lui colle à la peau, de ce froid qui lui broie les os.
Il aimerait pleurer, crier, frapper, ou simplement s'exprimer. Mais à quoi bon, après tout ? Il aura beau se démener, cela ne la lui ramènera pas, elle et son joli minois, elle et sa douce voix. Le vide s'imprègne de son aura, lui rappelant constamment qu'elle n'est plus dans ses bras, qu'elle ne sera plus jamais là.
Car elle a tourné la page avant de fermer le magnifique livre de leur histoire. Elle lui a adressé un triste sourire en passant la porte, un bref signe de main en laissant son âme pour morte. Parce qu'elle était passée à autre chose, lovée contre un autre, son amour s'était éteint, destiné à un autre destin. Mais ce n'est pas le cas pour lui qui feuillette en continu les différents chapitres de leur romance, s'arrêtant sur ses scènes préférées, relisant sans s'arrêter les passages où elle lui jurait fidélité pour l'éternité, repassant chaque instant au peigne fin pour trouver son péché, celui qui l'a poussée à s'en aller.
Et il ne trouve rien, peut-être car il n'est pas coupable, que la vie se déroule simplement comme ça, certains partent alors que d'autres continuent de s'accrocher et vouloir rester, mais personne ne peut maîtriser les émotions d'autrui et encore moins le désir de changer. Pourtant, qu'est-ce qu'il l'aurait souhaité ! Il aurait tant aimé pouvoir la convaincre de continuer, avoir la même valeur qu'elle a dans son cœur, trouver les mots afin qu'elle l'aime à s'en damner, saisir sa main pour la garder contre lui dans la chaleur. Mais cela ne s'est pas passé comme ça, malgré son envie de la prendre dans ses bras, qu'elle lui chuchote une fois de plus des mots doux, tout bas. Hélas, elle n'est plus là et peut-être qu'il est temps qu'il assiste à son trépas.
Alors il erre, seul dans ces rues bondées, sourd dans cette ville si animée, triste au milieu de cette foule souriante, sombre malgré toutes les couleurs chatoyantes. Il laisse ses pieds le guider, ne cherchant pas à comprendre par où il est en train de passer, espérant simplement tout oublier ou bien, cesser de se remémorer. Parce que continuer de l'entendre l'appeler "mon amour" alors qu'elle ne sera plus jamais sienne est un fardeau, la voir l'embrasser, sa main dans la sienne, l'entraîne dans les profondeurs des eaux, la sentir sortant de son bain lui glace la peau.
Il n'en peut plus. Certains diraient qu'il est dévasté, brisé, fracassé ou seulement blessé. Mais personne ne voit la douleur qui luit réellement au fond de ses yeux, celle d'un garçon amoureux dont le cœur s'est cassé en deux. Lui, il se considère comme vide, les émotions l'ont quitté au moment où sa bien aimée a franchi le pallier, elles l'ont déserté sitôt que, de la maison, elle s'en est allée, entraînant dans son sillage la perte des idées, le sentiment de vivre en décalé, d'avoir cessé d'exister.
Il jette un rapide coup d'œil aux néons rouges indiquant le nom du club. Leur lumière est trop vive, leur couleur trop agressive, ça lui irrite les yeux et résonne dans sa tête, ça lui brûle la rétine et lui rubéfie la chair. S'il le pouvait, il se mettrait à crier, à hurler jusqu'à sentir ses poumons exploser. Pourquoi est-il là ? Pourquoi, même inconsciemment, tout semble le ramener à ça ? Il secoue la tête, hésite, tourne les talons, change d'avis, s'interroge, se questionne puis, pousse la porte.
Erreur. Grossière erreur.
Mais pourquoi a-t-il fait ça ? Comment en est-il arrivé là ? Il ne le sait pas, peut-être qu'il ne veut pas le savoir.
La musique sonne fort dans la pièce, lui vrille les tympans, lui agresse les sens. Les gens sautent, dansent, s'amusent, le bousculent. Il les regarde, las, blasé, se moquant intérieurement de leur air d'idiot illuminé, dissimulant ainsi la pointe de jalousie qui lui tord les entrailles, lui rappelant qu'il ne peut plus se comporter de cette façon car ses sentiments l'ont laissé à l'abandon.
Le rythme est rapide, saccadé, les lumières changeantes, vives, bariolées, et il est seul, triste et terne, simple tache d'ombre et de chagrin dans cette ambiance de fête, unique intrus morne dans cette salle dans laquelle les gens chantent à tue-tête.
Mais tout à coup, la mélodie ralentit, les instruments se synchronisent et une chanson commence aux accords doux et puissants, légers et prenants. Il se fige au milieu de la salle, celle-ci est bondée mais un rempart invisible semble l'isoler des autres, le laissant au centre de tous pareil à une épave morte, abandonné dans cette foule comme un garçon subissant son sort.
Ses mains tremblent, son regard, où les larmes commencent déjà à perler, se vide, son cœur se serre, sa poitrine le lance.
C'est leur chanson. Sa chanson. Celle sur laquelle elle commençait toujours à chanter avant de se mettre à danser, l'entraînant avec elle dans une valse aimante et à la saveur sucrée. Celle qu'elle écoutait pour se remonter le moral ou qu'elle mettait le soir parce qu'elle avait fait un cauchemar. Celle sur laquelle ils s'étaient embrassés un soir d'été, une jolie soirée où il lui avait confié ses sentiments sous les étoiles, cette mélodie jouant dans l'air frais.
Il lève les yeux, continuant d'espérer qu'elle va arriver, lui saisir la main, un immense sourire illuminant son beau visage, et se coller contre lui en suivant le rythme doux de la musique. Mais elle ne vient pas, ses doigts restent froids, aucune étreinte rassurante ne venant les réchauffer, ses lèvres sont toujours sèches, personne n'étant plus là pour les soigner, son cœur reste seul, car il a perdu sa moitié.
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Petites histoires
FanfictionVoici un ensemble de petites histoires (OS) sur les animés (ceux qui sont sur la couverture). Il comporte de nombreux ships dont les aventures varient selon mon inspiration et mon humeur, ils peuvent rencontrer le bonheur ou plonger dans le malheur...