Petites histoires

38 (Irina x Karasuma)

Pour toi ma princesse, ça y est, c'est le dernier. J'espère vraiment qu'il te plaira ❤️❤️

La pluie glisse le long des vitres, le tonnerre gronde, assourdissant, ses larmes s'écrasent sur le sol.

La lumière de l'orage illumine les murs blancs, les nuages gris rendent la pièce sombre, aussi sombre que son cœur à cet instant.

Il serre sa main, la presse, lui parle, enfin, tente de lui parler avant de se raviser. Il ne peut prononcer un mot, il n'a pas été là, ne s'est pas comporté comme il faut. Elle est ici à cause de lui, pour lui, parce qu'elle lui a sauvé la vie.

Il parcourt son corps du regard, ses longues boucles blondes, son doux visage, ses lèvres pulpeuses. Mais il se reprend, serre les dents, il sait qu'il n'a pas le droit d'agir ainsi, il ne peut pas la contempler, ça ne lui est pas permis.

Ses larmes dévalent à nouveau ses joues, traçant des chemins sur sa peau mate. Il se contient, tente de rester fort, puis craque, la prend subitement dans ses bras, laisse de lourds sanglots s'échapper de sa gorge. Il la serre contre lui, prie pour qu'elle ouvre les yeux, l'appelle en pleurant. À cet instant, une image l'assaille, la vision de ce corps fin se jetant devant le sien, se prenant la balle de plein fouet avant de s'effondrer. Il revoit le sourire qu'elle lui a lancé un instant avant de s'écrouler, ses yeux brillants d'amour. Il revoit son impuissance, la manière dont il l'a regardée chuter, sans même la rattraper, tétanisé, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Il serre le poing, chasse ce souvenir mais un autre s'impose dans son esprit.

Elle est devant lui, timide, rougissante, puis se lance et lui avoue ses sentiments. Mais contrairement à ses attentes, un rejet est atterri à ses pieds, laissant son cœur brisé. Il secoue la tête devant cette image, il se hait pour la manière dont il a procédé, ce ton si froid, si méprisant, ce non, net, précis, cruel, ce non qui ne reflétait en rien ses réels sentiments. Le souvenir s'en va, cédant sa place au suivant, et ainsi de suite. De cette façon, il la voit sourire, rire, l'aimer, se briser, pleurer, se sacrifier. Il la serre plus fort, ses pleurs s'intensifient, l'orage s'amplifie.

Elle l'aimait de tout son cœur, au point de se prendre une balle pour le sauver lui. Mais il ne le lui a jamais rendu, il ne s'est jamais confessé, et maintenant, peut-être qu'elle ne se réveillera jamais.

Il se détache d'elle puis lui caresse le front, affectueusement. Il l'imagine rougir devant ce geste et jouer avec ses cheveux avec un regard gêné. Cette image lui broie le cœur, il la connaît si bien, et pourtant, il ne sait rien. Il ne sait rien d'elle, de sa vie, de ses peurs, de sa douleur, des épreuve qu'elle a connues. Il ne sait rien, et il ne pourra sans doute plus jamais le savoir, car dorénavant, elle est suspendue entre la vie et la mort, attendant d'être sauvée ou délivrée.

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Les mois sont passés, son état s'est dégradé, jusqu'au jour où les médecins ont décrété qu'elle était en vie seulement grâce aux machines, que c'était fini, qu'il fallait la débrancher.

En entendant ces mots, il s'est effondré. Maintenant, il effleure son corps, ne pouvant croire à ce contact glacé, dénué de toute humanité. Il ne peut croire à cette vision de ce visage si pâle, sans la moindre trace de vie.

Du seuil de la porte, on pourrait croire qu'elle dort, mais il la connaît trop bien pour ne pas remarquer les différences. L'aspect livide de sa peau, sa poitrine qui ne se soulève plus au rythme de sa respiration, son corps crispé, il le sait, c'est terminé.

Il pleure, il crie, il hurle ses regrets au ciel, il appelle son nom, la supplie de revenir, de se réveiller. Il s'époumonne, ne pouvant se résigner avant de s'effondrer, sanglotant, recroquevillé à même le sol.

Il ne lui a jamais dit qu'il l'aimait, il ne l'a pas sauvée, il a échoué, et il se hait.

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Pour les demandes, elles sont en cours. Désolée d'être si longue, mais j'ai un brevet à préparer et passer 😅