Petites histoires

73 (Léolio x Kurapika)

Pour toi, ma chère petite sœur ❤️
J'espère qu'il te plaira et j'espère que tu survivras cette lecture, lapatata19, même si je sais que ça va être dur 😂

Salut tout le monde !
J'espère que ce nouvel OS vous plaira ! Vous pouvez le voir comme la page d'un journal ou ce que vous voulez.

Bonne lecture !

PS : il y a une petite référence à Titanic pour crus qui la remarque.

***

York Shin City,
Le 24 mars

La colère.

Je la connais.

C'est un sentiment complexe, une émotion qui vous submerge et qu'il est difficile de contrôler. C'est un tourbillon qui vous prend aux trippes et qui vous bouffe petit à petit si vous le refouler. Et plus vous attendrez, plus il gagnera en puissance, jusqu'au jour où vous ne pourrez pas l'arrêter. C'est une petite voix qui s'immisce dans votre tête, s'insinuant toujours plus loin, plus profond, vous dévorant pour revenir à la surface à la moindre occasion, vous incitant à perdre le contrôle, à vous déchaîner jusqu'à vous épuiser.

Et c'est dur de ne pas céder, de ne pas l'écouter, ce satané murmure empoisonné. C'est dur de rester soi-même quand il vous incite à la rancœur et la haine.

La haine.

Elle aussi, je la connais.

Elle est alimentée par la colère, par le chagrin, par la perte. Mais surtout par la première. Celle-ci amplifie la haine, elle la renforce quand on croit enfin l'oublier, la ravive quand on l'a enterrée.

Ces deux sentiments sont complémentaires, dangereux et nous dévorent. Ils nous dévorent tant qu'on finit par oublier l'essentiel et qu'on passe à côté du plus important. Ainsi, à vouloir les fuir ou à les laisser nous consumer, on se retrouve à ne plus vivre qu'au travers d'eux, à les laisser nous diriger, gâchant notre vie sans même sans nous rendre compte. Ils peuvent être contre nous-mêmes ou contre une tierce personne, leur pouvoir de destruction sur notre être est le même.

Personnellement, j'ai laissé ces émotions être les maîtres de ma vie trop longtemps. Par conséquent, j'ai manqué tant de choses et de moments qui auraient été merveilleux, bien plus lumineux que mon quotidien sombre hanté par ma vision devenue écarlate sous toute cette négativité.

Puis, je l'ai rencontré.

Je sais, cette phrase est très clichée mais, dans mon cas, tellement vraie.

Je ne vivais que pour cette haine alimentée par ma colère, pour ce désir de vengeance engendré par le chagrin de la perte.

Et il est arrivé.

Et il m'a sauvé.

De toutes les façons dont je pouvais être sauvé.

Il m'a appris à aimer, à chérir, à me contrôler, à accepter, à faire confiance, à me donner une seconde chance. Il a été là comme personne ne l'a été, m'a montré une voie dont je n'osais même pas rêver, m'a tendu une main que je n'avais jamais espérée.

Il m'a aimé et m'a choyé, m'a dorloté et rassuré, m'a changé et aidé. Je n'ai jamais compris comment une personne si extraordinaire pouvait avoir jeté son dévolu sur moi.

Personnellement, j'ai toujours pensé qu'il perdait son temps, qu'il devait trouver quelqu'un d'autre, une personne pouvant le rendre heureux et lui donnait ce qu'il mérite, mais il n'a jamais été de mon avis. Il me répétait sans cesse que j'avais tort, qu'il ne voulait que moi et personne d'autre et que j'étais le seul à pouvoir lui offrir ce qu'il souhaitait. Et avant que je ne le contredise à nouveau, il m'embrassait avec amour.

C'est l'homme le plus bon que je n'ai jamais rencontré, un être merveilleux qui m'a permis de me construire un avenir heureux à ses côtés. Et je ne le remercierai jamais assez.

Il m'a appris à accepter ma colère et à m'en défaire, définitivement, à ne plus la laisser me consumer afin que je puisse goûter au bonheur. C'est une personne altruiste et généreuse avec le cœur sur la main, pas étonnant qu'il veuille être médecin !

Il adore venir me voir, passer un bras autour de ma taille et tendrement sceller nos lèvres. Ou que je m'allonge entre ses jambes, ma tête sur son torse pour qu'on lise un livre ou qu'on regarde un film ensemble. Mais il aime aussi me serrer dans ses bras dans son sommeil et me taquiner sur n'importe quel sujet. C'est une boule d'amour à lui seul !

Je l'aime.

Oh oui, qu'est-ce que je l'aime !

J'aime le fait de savoir qu'il est là pour moi et que je suis là pour lui, que si ça ne va pas, une étreinte chaude sera là pour m'accueillir et que cet être si parfait soit mien.

J'ai connu la colère.

J'ai connu la haine.

Puis, je l'ai connu lui.

Et j'ai découvert l'amour.