86 (Victor x Yuri)

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Salut... (Moi arrivant en me cachant, oui oui 😅)
Je suis vraiment désolée, je sais que j'ai un retard monstre mais je vous assure que c'était la page blanche, rien ne me venait, j'étais incapable de trouver mes phrases ou quoi, rien ne voulait sortir. Donc je tiens vraiment à m'excuser et j'aimerais vous dire que ça ne se reproduira pas mais on 'e peut pas prédire quand on va avoir le syndrome de la page blanche. J'espère qu'il ne reviendra pas de sitôt !
J'espère de tout cœur que ce petit OS vous plaira ! Je ne suis pas convaincue pour ma part mais voilà.
Kiss et merci encore de me lire malgré mes retards incessants ! 😘

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Les rêves sont un pays dangereux.

Un pays dans lequel on se perd sans le vouloir, puis dans lequel on veut rester pour oublier nos déboires et dont on ne trouve plus la sortie à moins de vraiment y croire. Ce pays nous montre des paysages magnifiques, des histoires fantastiques, des rencontres idylliques mais au final, il n'est qu'un douloureux piège qui nous permet de nous évader joyeusement de notre vie pour quelques instants chéris et aimés à en crever.

Les rêves nous happent, nous attrapent, nous bercent de mensonges et d'illusions, nous font tourner la tête et perdre l'envie de nous réveiller et enfin, ils nous relâchent au moment où l'on a le moins envie d'ouvrir les yeux et de faire face à la réalité.

Ils sont donc un douloureux piège à l'apparence si douce et tendre, un peu comme la rose dont on admire les pétales et la senteur puis contre laquelle nos doigts finissent en sang, transpercés par les épines dissimulées par sa beauté apparente.

Mais les rêves n'ont pas que des côtés négatifs, du moins, au premier abord. Ils stimulent l'imagination et permettent aux pauvres mortels que nous sommes de nous évader, de nous échapper du quotidien dont nous sommes prisonniers. Le problème, c'est que justement, c'est l'imagination qui contrôle tout cela, ce n'est qu'une illusion, et le retour sur terre est souvent bien plus douloureux car nous remarquons ce qu'on aimerait avoir alors que sans ce rêve doux et mensonger, nous ne l'aurions pas vu, ou pas de la même façon. Je sais, c'est l'éternel question pour savoir si cela fait plus mal de ne jamais avoir eu la chose ou de l'avoir eue puis perdue. Personnellement, je penche pour la deuxième option, mais c'est mon opinion.

Quoiqu'il en soit, les rêves sont beaux et merveilleux, mais ils n'en sont pas moins empoisonnés et dangereux. Enfin, seulement tant qu'ils sont vécus uniquement dans le sommeil, car une fois qu'ils appartiennent à ce quotidien que nous essayons désespérément de fuir, seul le bon côté l'emporte puisque le côté malsain de l'illusion n'est plus.

Pour ma part, mon rêve est juste à côté de moi. Beau, brun, téné... Ça non, il ne l'est pas, et ça me va très bien comme ça. Ses mèches tombent sur son front tandis que sa poitrine se soulève doucement au rythme lent de sa respiration. Il semble apaisé, ici, endormi dans ce lit, le visage détendu, sans trace de mauvaises pensées. Je me demande à quoi il peut bien rêver pour avoir un air si tranquille, les lèvres légèrement entrouvertes. Peut-être que c'est moi qui suis au milieu de sa tête, ou simplement la mer et le son des vagues, je lui demanderai à son réveil.

Pour moi, c'est lui le rêve, et le loisir de pouvoir l'observer dormir paisiblement est un des merveilleux avantages d'être son petit-ami. Je passe une mèche rebelle derrière son oreille dans un geste tendre et mes doigts s'attardent sur sa joue à la peau si douce. Je lui embrasse le front et repose la tête sur mon coussin afin de l'admirer. Il est beau, vraiment très beau avec ses mèches sombres et son regard chocolat plein d'innocence. Mais avant tout, il a un cœur fait d'or qu'il a sur la main, une personnalité scintillante que peu de gens connaissent puisqu'il est timide mais qui pourrait illuminer l'entièreté de la voie lactée par sa pureté.

Il est un rêve éveillé. Mon rêve éveillé. Et ce rêve est si incroyable que j'aimerais ne jamais m'endormir pour passer chaque seconde à parler avec lui. Ou à le faire rire.

Je souris alors que sa main se serre sur la mienne dans un geste affectueux et un souvenir remonte à la surface.

C'était le soir et nous étions sortis sur sa demande pour admirer le ciel, mais il s'était mis à pleuvoir, alors j'ai sorti notre parapluie. C'était une forte averse et les nuages recouvraient les étoiles, cachant ce magnifique spectacle à nos yeux. Je me souviens qu'il avait baissé la tête de déception, cet événement comptant beaucoup pour lui, alors j'avais soulevé son menton doucement afin de plonger mon regard dans le sien, ses prunelles étaient humides de larmes qui menaçaient de perler. À cet instant, je me fichais des étoiles cachées par les nuages, de la pluie et de nos vêtements trempés, tout ce qui comptait, c'était que je passais un moment avec lui, ainsi, quand j'ai vu la peine qui miroitait dans ses iris, mon cœur s'est serré. Alors, j'ai posé mes lèvres sur les siennes, amoureusement, tendrement, en lui chuchotant de ne pas s'en faire, que tant qu'il était là, n'importe quel instant serait parfait, et j'avais senti un sourire fendre son joli minois ainsi que ses mains se glissant dans mes cheveux. J'avais entouré sa taille de mon bras, rapprochant son corps du mien en vitesse. Et nous nous étions embrassés, ici, sous la pluie. Et c'était magique.

Mon sourire s'agrandit lorsque le souvenir a fini de défiler dans mon esprit, mes iris pétillent de joie et je continue de l'admirer alors qu'il dort tranquillement. Et tout à coup, il ouvre lentement ses beaux yeux, le regard ensommeillé et marmonne un bonjour inaudible. Je ris devant son visage encore mal réveillé et il rouspète en se tournant pour bouder dans son oreiller. Je ris de plus belle avant de le retourner pour faire face à ses iris gronchons et je dépose un chaste baiser sur ses lèvres. Il arrête aussitôt de protester alors qu'un sourire niais se peint sur son visage. Je me moque gentiment de lui et de sa tête d'amoureux transi et il grogne de nouveau, alors je l'embrasse et il passe ses doigts dans mes cheveux argentés. Je pense qu'il a bien dormi.

- Au fait, de quoi as-tu rêvé ?

- De toi, mon cher.

- Et c'était bien ?

- Ça ne vaut pas tes baisers au réveil.

Il sourit, qu'est-ce que je l'aime ce sourire ! Mignon, innocent, joyeux, je pourrais passer des heures à essayer de le décrire et bien plus à l'admirer.

D'ailleurs, j'avais raison, les rêves éveillés sont toujours mieux car les autres sont un pays dangereux.

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