41 (Mirajane x Lucy)

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Pour toi CelineCourageux 🥰
Désolée d'avoir pris du temps, j'espère qu'il te plaira ! 😊

- Qu... Qu'est-ce que tu as fait ?...

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- Je suis désolé mademoiselle... Il nous a quittés durant la nuit.

Son visage se brise, ses cris déchirent le silence qui régnait il y a peu, ses larmes perlent à ses yeux avant de serpenter sur ses joues, lourdes gouttes de douleur, laissant des souvenirs glissés le long de leurs sillages.

Elle souffre, une souffrance qu'elle pensait ne jamais plus ressentir, une souffrance qui la broie, l'écrase sous sa masse, l'attaque, perce ses défenses puis tue. Une souffrance qu'elle n'a déjà que trop connue, une douleur
qui ne l'a que trop parcourue. La douleur du manque, de la perte. La douleur lorsqu'un voyage se termine, qu'un chemin s'achève, qu'une âme s'éteint, mais que notre propre vie continue, que le livre de notre histoire se poursuit, que le monde tourne toujours comme s'il ne s'était rien passé. Sauf que pour elle, le monde venait de s'effondrer, le temps de se figer, même si son existence, elle, ne s'était pas arrêtée, elle continuait, mais sans lui.

Une page se tourne, un chapitre se termine, un nouveau débute, mais elle ne le veut pas, elle ne peut se résoudre à l'idée de fermer une partie de ce livre. Elle aimerait pouvoir la poursuivre à l'infini, relire ces passages sans s'arrêter, mais la vie ne fonctionne pas ainsi.

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Elle titube, s'appuie contre le mur, ferme la porte en chancelant, avant de hurler, de se plier en deux et de s'effondrer, de crier ses regrets.

Le temps se fige, se stoppe sur son fin visage ravagé par la douleur, sur les perles salées glissant sur ses joues pâles, sur ses prunelles chocolatées dans lesquelles défilent des souvenirs amers.

Et elle pleure, et elle hurle, et les larmes coulent, et il lui manque, et elle souffre, et elle est seule.

Encore une fois, elle affronte sa douleur sans personne, en solitaire.

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Elle court, cela fait des semaines qu'elle poursuit inlassablement ce quotidien. Elle souffle, mais son endurance s'est accrue, elle en est bientôt à deux heures, elle se dirige vers la piscine pour enchaîner avec ses innombrables longueurs.

Elle fend l'eau, accélère, repousse une fois de plus ses limites, s'épuise, mais ne s'en soucie guère.

Elle pousse la porte d'entrée, se déshabille avant d'aller dans sa douche. Le liquide se répand sur son corps, détend ses muscles, apaise ses traits empreints d'un sérieux inquiétant.

Elle sort et s'observe dans le miroir, détaille son corps, rien ne va. Son ventre est encore trop difforme, elle n'est pas assez fine, elle doit redoubler d'efforts.

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Elle s'inquiète.

Depuis des semaines, elle la voit dépérir, perdre la lueur naïve illuminant autrefois ses douces prunelles. Elle a vu ses iris cesser de pétiller, son regard cesser de briller. Elle la voit mourir à petit feu, sans pouvoir rien faire.

Petites histoiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant