85 (Dazai x Chûya)

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Salut, tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Oui, je sais, ça fait une éternité et j'en suis vraiment désolée, tout comme je m'excuse d'en avoir inquiété certains par mon inactivité. Pour être honnête, ça fait un moment que je suis sur cet OS mais j'étais en manque d'inspiration et ma fin d'année est plutôt chargée entre les cours et les amis. Donc j'ai préféré prendre mon temps plutôt que le bâcler et vous poster un navet pour rester polie.
Bref, j'espère qu'il vous plaira et que vous ne m'en voudrez pas trop 😅 Merci infiniment de me lire et d'encore être là. Ce recueil va bientôt connaître sa fin je pense, alors merci à vous ! Je n'aurais jamais pensé atteindre les 85 chapitres.
Bonne lecture à vous en espérant qu'il ait valu la peine d'attendre ! 😘

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Yokohama,

Le 11 mars

Mon cher Chûya,

Cette lettre est pour toi et simplement pour toi. Ne me demande pas la raison derrière cela, je ne le sais même pas, mais j'avais besoin de te parler encore une fois. J'ai conscience que tu aurais préféré que je le fasse en face, excuse-moi, mais je ne puis avoir cette audace.

Je voulais m'excuser, Chûya, m'excuser pour t'avoir abandonné, m'être éclipsé un beau matin sans t'en parler. Tu ne méritais pas un tel traitement, injuste châtiment pour un crime commis sans ton consentement. Je ne te demande pas ton pardon pour ce manque de compassion, je pense l'avoir déjà reçu bien trop souvent sans avoir à donner une seule explication. Et j'estime que ton baiser, donné sous notre ciel étoilé, était ta façon de me montrer que ta rancœur était passée.

Mais, ma chère limace, quel piètre choix as-tu fait pour ce qui est de ton cavalier, ton maquereau adoré, tu savais pourtant que notre histoire était vouée au néant. Tu savais que rien de tout ça ne durerait éternellement, y compris ma présence dans tes bras, mon odeur sur les draps. Eh oui, Chûya, cet écrit est celui que tu redoutais tant malgré son arrivée inévitable, et je suis désolé que cette nouvelle t'accable, j'aurais aimé que tu continues de me détester, que je ne devienne pas pour toi un espoir doré. Excuse-moi, mais je ne te reverrai pas, si ce n'est dans l'au-delà.

Je t'en prie, mon chéri, ne pleure pas, rien n'est de ta faute, c'est mon choix et je refuse de t'emmener avec moi. Tu as encore de belles années devant toi, et j'ai conscience que tu aurais aimé que ce soit mon cas. Hélas, je ne peux rester à tes côtés ici-bas, enfin non, je ne le veux pas. Ce n'est pas contre toi, rassure-toi. J'ai essayé de m'accrocher, d'atteindre ce paradis dans tes iris endiablés, de ne pas tout abandonner afin de continuer d'admirer ton regard scintillant, ton sourire pétillant, mais je ne veux pas rester une seconde de plus dans ces ténèbres, Chûya, je ne peux plus supporter cette misère. Et j'en suis profondément désolé, tu méritais bien plus qu'un amant blessé prêt à te laisser, mais cette fois, ce sera à jamais.

Je me doute de la douleur que cela va engendrer, crois-moi, je la connais, cette sensation que ton cœur se brise en des milliers de morceaux, qu'il explose dans ta poitrine sans que tu ne puisses rien y faire. Crois-moi, je sais ce que c'est de sourire pour empêcher les larmes de couler, de rire trop souvent et un peu trop fort pour masquer la douleur qui est en train de te transpercer, de prétendre que tout va bien quand tu aimerais simplement que quelqu'un te prenne dans ses bras pour te consoler. Je t'assure, je connais tout ça, et j'aurais souhaité ne jamais être la cause de tous ces tourments, ces larmes et ces hurlements. J'aurais aimé que tu n'es jamais à connaître cette peine, cette douleur insoutenable qui hante chaque recoin de ton corps. J'aurais vraiment aimé être ton soutien dans cette épreuve et non la raison de ton effondrement. Je sais ce que tu penses, Chûya : si mon bien-être compte tant pour toi, pourquoi ne restes-tu pas ? Ce n'est pas par gaieté de cœur, je te le jure, mais j'en ai assez de ne pas vouloir me réveiller chaque matin, de porter des bandages pour couvrir toutes mes blessures passées, de n'être qu'une machine cassée qu'on ne peut pas réparer.

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