70 (Mirajane x Luxus)

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Pour toi, princesse ❤️
On va dire qu'il te plaira 😅

Je suis désolée pour la semaine dernière. Normalement, c'était une autre version de cet OS qui devait sortir, la version originale qui était prête jeudi dernier (et qui était sûrement mieux d'ailleurs 😭) sauf que lorsque j'ai voulu poster, Wattpad me l'avait supprimée et impossible de la retrouver. Et honnêtement, j'étais trop déprimée pour le réécrire de suite alors le voilà. J'espère tout de même qu'il vous plaira même si je ne suis pas convaincue par cet OS 😅

P'tite info, ce n'est toujours pas une lettre, mais bien les pensées d'un personnage pour un autre.

***

Je ne sais plus quoi faire.

Je ne sais plus quoi faire parce que dans tes yeux, je vois briller l'enfer.

Je ne sais plus quoi faire devant ces violences qui ne sont plus éphémères.

Je ne sais plus quoi faire puisque notre amour n'est plus qu'imaginaire.

Je ne sais plus quoi faire.

Je ne sais plus quoi faire sous tes paumes claquant contre ma chair.

Je ne sais plus quoi faire car ma peau bleuie semble avoir été mise aux enchères.

Je ne sais plus quoi faire sous ton ton devenu autoritaire.

Je ne sais plus quoi faire.

Pourquoi me fais-tu ça ? Comment en es-tu arrivé là ? De cette relation qui, jadis, pétillait de joie, comment est-ce devenu aussi froid ? Comment me suis-je retrouvée à fuir tes bras, les associant à mon trépas ?

Je ne comprends pas. Je ne comprends pas et je ne veux pas comprendre. Ou peut-être bien que si. Peut-être que je cherche désespérément des réponses malgré le sang qui sous tes mains s'allonge.

Et sous le danger dont ma vie est constamment menacée, j'ai peur. Et je me souviens.

Je me souviens de tout.

Je me souviens de tes mots doux, de tes projets fous.

Je me souviens de tes baisers tendres qui ne sont aujourd'hui plus que des cendres, de tes étreintes aimantes qui pèsent par leur absence.

Je me souviens lorsque nous n'étions que deux amoureux se tenant la main, rêvant que leur avenir soit toujours aussi serein.

Je me souviens des fois où tu t'allongeais contre moi avec joie, la tête entre mes seins, t'endormant tel un gamin, de tes doigts joignant les miens, mon cœur battant avec le tien.

Je me souviens de la peur qui est arrivée.

La peur de ces paumes qui maintenant m'assomment. La peur de ce regard glacé ayant cessé de briller quand il me voit arriver. La peur de ces mots qui ne sont plus prononcés avec une voix enchantée. La peur de ces mains qui ne sont plus synonyme de tendres câlins. La peur de ce corps qui ne se presse plus contre le mien dans le confort.

J'ai peur de tout. J'ai peur de tes mots, de tes gestes, de tes actes, de tes phrases, de ta voix, de tes yeux, de... De tout... De tout en ce qui te concerne...

J'ai tellement peur que je n'arrive pas à m'enfuir sous peine que tu me trouves et me tues sous tes coups pour t'avoir laissé et menti.

Et pourtant, je t'aime.

Je t'aime comme je n'ai jamais aimé, je t'aimais à en crever et je t'aime à en saigner. Malheureusement, ce n'est plus une métaphore, mon corps est aujourd'hui le punching-ball que tu utilises sans remords.

Mais je t'aime, et j'espère que tu reviennes.

Parce que je n'y crois toujours pas, je n'arrive pas à croire que l'homme qui hier encore me prenait dans ses bras, soit maintenant aussi froid. Je n'arrive pas à croire que la voix qui naguère me rassurait, ne cesse de me hanter. Je n'arrive pas à croire que ce regard si aimant, soit désormais si glaçant. Je n'arrive pas à croire que ces mains qui se logeaient sur mes reins, ne me touchent plus pour mon bien. Je n'arrive pas à croire que l'homme que j'aimais plus que tout, ait pu tant changer, se transformant en ce monstre que je tente vainement de repousser.

Tu m'effraies, tu me terrifies tant que te voir m'empêche de respirer, me fait suffoquer, alors que je continue de t'aimer.

J'ai vu le reflet dans le miroir se métamorphoser. J'ai vu mes yeux perdre leur éclat, n'être plus que deux taches sans joie. J'ai vu mes cernes se creuser, ma peau devenir violacée, mes mains trembler. J'ai entendu mes os se briser, mon cœur se serrer. J'ai vu mon corps se couvrir de sang sous tes coups de plus en plus violents.

Mais j'ai tenu, par amour et par peur.

Je ne suis pas partie car je me voilais la face, je n'acceptais pas que mon homme ne soit, de notre histoire, finalement que la préface. Je suis restée par peur de ta brutalité, de la colère sur tes traits. Je me suis accrochée en priant que tout redevienne comme avant, en espérant retrouver mon tendre amant. Je ne me suis pas enfuie par crainte que mon souffle ne franchisse plus mes lèvres, que tu finisses de recouvrir mon corps de ce liquide vermeil.

Mais je n'y arrive plus. Mes sourires ne bernent plus mes amis, mes couches de maquillage ne parviennent plus à cacher ce que tu fais de ma vie, mon rire n'arrive plus à refaire entendre la joie, mes mots ne peuvent plus dire que tu es un homme droit.

Je n'y arrive plus à cacher ces larmes qui ne cessent de couler, à enterrer sous de la poudre les marques que tu me fais, à espérer qu'un jour tu puisses changer, à empêcher mes membres de trembler et mes jambes de se dérober tandis que mon regard cherche ta pitié.

C'est fini.

La porte vient de s'ouvrir, tu es rentré et je sens que ce soir est le dernier.

C'est fini.

J'ai arrêté de prier pour t'avoir de nouveau à mes côtés, pour ne plus sentir peser sur moi ton regard glacé.

Mais quand as-tu changé ? Quand ces iris adorés ont-ils cessé de scintiller ? Quand ces gestes aimants sont-ils devenus avides de sang ? Quand tes mots doux ont commencé à être si violents ? Quand notre histoire a-t-elle basculé dans le néant ?

Je ne le sais pas. Je ne sais pas ce qui a mal tourné, ni ce que j'ai manqué. Je ne sais pas ce que j'ai foiré, ni ce que j'aurais dû améliorer. Je ne le sais pas.

Mais ce soir, c'est fini.

Je sens ton souffle menaçant sur mon épaule et je ne peux empêcher mon corps de se figer, mes ongles de se planter.

Si seulement je n'avais pas si bien menti, si seulement je m'étais confiée à un seul de mes amis. Si seulement j'étais partie, si seulement j'avais laissé l'un d'entre eux venir pour me couvrir.

Si seulement je ne t'avais pas aimé, si seulement je ne t'avais pas rencontré.

Si seulement tu n'avais pas existé.

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