Petites histoires

57 (Hisoka x Irumi)

Désolée pour le retard, y a eu la rentrée donc... J'ai pas eu le temps de l'écrire avant hier soir et j'avais plus de co pour poster 😅

C'est une fois de plus pour toi, p'tite sœur ! ❤️
J'espère que tu aimeras ! ❤️

***

Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas et ne parvenait pas à comprendre. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi agissait-il ainsi ?

Lui qui de ses mains souillées aimait tant tuer, lui qui de ses paumes abîmées avait tant tailler. Lui qui de ses prunelles dorées figeait avec une telle facilité, lui qui de son sourire amusé souriait sans jamais le penser. Il aimait. Malgré les envies de mort, le manque de remords, l'ironie du sort, il aimait. Il l'aimait, lui.

Lui qui de ses doigts fins tirait avec légèreté, lui qui de ses mouvements fluides tranchait sans regrets. Lui qui de ses iris vides manipulait tout ce qu'il souhaitait, lui qui de son visage fermé cachait l'éternel clarté.

Il l'aimait.

Dieu, qu'il l'aimait !

Cet homme aux cheveux de cendre, aux sentiments oubliés dans les méandres.

Dieu qu'il l'aimait !

Lui, qui n'était qu'un vulgaire magicien au sourire forcé, un simple déchet pour cette société si structurée, une âme terrifiée enfermée dans un corps enflammé, un piètre clown aux tours passés. Lui, qui avait perdu toute foi en l'humanité, qui se bornait à voir autrui comme un jouet, qui n'espérait plus un jour être sauvé.

Il aimait.

Il aimait un homme à l'esprit disloqué. Il aimait un homme au bonheur fané, aux sentiments usés, à la voix mécanisée par sa vision brisée.

Il aimait cet homme.

Il l'aimait comme si sa vie en dépendait.

Enfin, peut-être était-ce le cas ?

Il ne comprenait pas.

Pourquoi l'aimait-il ?

Ce n'était qu'un être comme les autres, ceux qu'il méprisait et repoussait pour se protéger et pourtant, lui, il l'aimait.

Il ne savait comment, ni pourquoi, rien n'obéissait plus à sa loi.

Il s'était juré de ne jamais plus se laisser aller, de continuer à se contrôler, d'éviter de laisser ses émotions prendre le relais.

Et malgré ça, le voilà ici, sur un toit, le vent soulevant ses cheveux, à aimer un homme pourtant comme les autres. Le voilà ici, à passer sa main dans sa chevelure de jais. Le voilà ici, à fixer ses lèvres d'un regard envoûté.

Il l'aimait.

Et il l'embrassait.

Contrairement aux attentes, aux apparences, il l'embrassait, lui donnant une étreinte passionnée.

Et contrairement aux attentes, aux apparences, cet homme le lui rendait avec une fougue renouvelée.

Il l'aimait.

Et il était aimé en retour.