32 (Erza x Lucy)

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Pour toi cloudpiken 😉
J'espère qu'il te plaira et je suis désolée d'avoir été aussi longue, je n'avais pas d'inspiration ni de temps 😅

⚠️ Présence de lemon ⚠️

Magnolia,
Le 12 octobre de l'an x793

     Ma chère Lucy,

Comment vas-tu depuis tout ce temps ? J'espère que tu vas bien. J'aimerais pouvoir dire que je ne l'espère pas mais que je le sais. Malheureusement, ce serait mentir, parce que je ne sais plus rien de toi.

Combien de temps cela fait-il que nous ne nous sommes pas vues ? Je ne sais plus, longtemps, trop longtemps. Et pourquoi nous sommes-nous perdues de vue ? Eh bien, c'est à toi de répondre à cette question, car nous ne nous sommes pas perdues, tu ne m'as jamais répondue. Alors pourquoi ?

Te souviens-tu de nous ? De notre premier baiser ? Personnellement, je m'en rappelle comme si c'était hier. Nous étions chez toi, à discuter de choses et d'autres, comme à notre habitude, quand, soudainement, nous nous sommes tues, et nous étions là, à nous fixer. Je me souviens de l'hésitation qui luisait dans tes prunelles chocolatées, de l'envie et de l'amour qui n'était plus de l'amitié. Et, alors que nous nous observions, n'osant bouger, tu t'es avancée avant de déposer tes lèvres sucrées sur les miennes. Je ne savais pas comment réagir, je n'avais jamais su. L'amour était une chose qui me terrifiait, que j'avais peur de rencontrer, puis, tu es arrivée, et tu as tout chamboulé. Tu as glissé tes mains dans mon dos, jusqu'à mes cheveux écarlates, te rapprochant encore. Je n'osais pas bouger, même si j'en mourrais d'envie, mais la peur me bloquait. Alors, tu t'es écartée, avant de t'excuser, pensant que je ne t'aimais pas, que tu avais franchi le pas, mais sans moi. Je me souviens que, pour te faire taire, ne supportant pas d'entendre ces bêtises une minute de plus, je t'ai finalement embrassée. Je n'en revenais pas moi-même d'avoir réussi, d'avoir vaincu ma peur, et j'ai senti ta surprise et ton étonnement sur tes lèvres si douces. J'ai passé mes mains dans ta chevelure d'or, avant que tu ne remontes les tiennes dans mon dos. Je savais que tu venais de comprendre. Et nous avons continué à nous embrasser, nous délaissant et nous retrouvant sans cesse, nous montrant notre amour à en perdre haleine.

Alors, t'en souviens-tu ? Je ne le sais pas et ne le saurai peut-être jamais. Après tout, tu n'as jamais répondu à une seule de mes lettres. Mais j'ai décidé que celle-ci était la dernière.

Donc, t'en souviens-tu ? Ou t'en souviens-tu seulement parce que relire ces lignes a fait remonter les souvenirs à la surface ? Et, j'ai une question plus importante, te souviens-tu de ce qu'il s'est passé ensuite ?

Nous nous embrassions, encore et encore, puis, tu as commencé à déboutonner ton chemisier avant de l'enlever et de faire de même avec le mien, tu as pris les choses en main. Cette nuit-là, tu m'as volé, ou non, je t'ai donné un bien précieux, je t'ai donné sans l'ombre d'un doute une denrée que je protégeais farouchement depuis des années. Mais, si c'était toi, j'étais plus que prête à franchir le pas. Cette nuit-là, tu es entrée en moi et moi en toi. Cette nuit-là, tu as hurlé mon nom et moi le tien. Cette nuit-là, nous nous sommes aimées passionnément, ardemment. Tu m'as touchée comme personne ne m'avait jamais touchée, tu m'as fait ressentir un plaisir inconnu, défendu. Et je te l'ai bien rendu. Cette nuit-là, je me suis dit que c'était écrit, que ce serait nous contre le reste du monde, nous, et seulement nous.

Alors, t'en souviens-tu ?

Tu sais Lucy, j'avais peur de l'amour, j'avais peur d'accorder ma confiance, j'avais peur des gens. Mais tu es arrivée, et tu as tout chamboulé. Tu as balayé mes idées sur le fait d'aimer et d'être aimée, tu as dissipé mes doutes, tout cela lors d'une belle nuit d'août. Tu as détruit mes préjugés, mes craintes infondées. Par une simple main tendue, par un simple sourire, tu m'as permis de tomber amoureuse de l'interdit.

Je ne peux te dire à quel point je te suis reconnaissante, ni à quel point je t'en veux. J'aimerais te détester, mais je ne peux m'empêcher de t'aimer. Tu étais toute ma vie et je pensais être toute la tienne. Je me trompais, me laisser n'a pas été compliqué à réaliser, m'abandonner, tu l'as vite fait, sans regrets. Alors, je suppose que finalement, toutes mes peurs n'étaient pas si infondées. Si jurer d'aimer quelqu'un pour l'éternité puis s'en aller est si facile, j'aurais peut-être mieux fait de ne jamais te faire confiance, de continuer à rester réticente.

Love you to the moon and back, Lucy Heartfilia.

Adieu.

Erza Scarlett

La blonde court, elle court à s'en couper le souffle, elle court comme si sa vie en dépendait, comme si chaque seconde comptait, parce que c'est le cas. Elle laisse ses foulées s'allonger, ses jambes survoler les pavés, sa queue de cheval se balancer, sa respiration se saccader.

Elle atteint la grande porte, essoufflée, jamais elle n'aurait dû la laisser sans donner de nouvelles. Mais elle ne savait pas qu'elle avait reçu des lettres, elle était en voyage d'affaires. Quand elle est rentrée, elle a vu tous ces écrits dans le hall de sa maison, parsemer le sol, le joncher. Elle s'est précipitée, se demandant ce que c'était, puis, elle a reconnu cette écriture si soignée, légèrement penchée sur le côté, et tout s'est connecté.

Maintenant, elle ouvre la porte en grand, se rue dans cette salle immense, cherchant désespérément cette chevelure éclatante. Elle ne savait même pas que l'auberge de l'ancienne guilde avait été reprise avant d'apercevoir la longue chevelure argentée de son amie aux yeux océans. À cet instant, ses prunelles chocolatées se sont figées sur un corps finement sculptée aux longs cheveux écarlates. Elle a crié, s'est précipitée, avant de l'embrasser.

Erza n'en revient pas, mais elle emboîte le pas, amplifiant ce baiser tant désiré, le rendant ardent et passionné. Les deux femmes scellent leurs lèvres avec avidité, collent leurs corps avec sincérité, chuchotent de simples paroles avec pureté.

Elles se sont aimées, aimées à s'en damner, aimées à s'en tuer, aimées à en crever, en mêlant Éros et Agappé.

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