Chapitre 28

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Clarke,

Je t'écris depuis ma chambre (enfin ma cellule depuis hier) et je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à toi. Depuis que je t'ai laissé dans le couloir du lycée, mon imagination n'a cessé de me torturer et te savoir partir à l'hôpital, sans pouvoir t'apporter mon soutien n'a fait qu'accentuer cette horrible sensation.

Il m'est impossible de calmer mon cœur et mon esprit ; et même si ton père à affirmer à ma mère que tout irait bien pour toi ; tant que je ne t'aurais pas vu de mes propres yeux, je sais qu'il ne pourra en être autrement. Malheureusement, j'ai peur du temps que cela pourrait prendre.

Mon père fait tout ce qu'il peut pour m'éloigner de n'importe quel téléphone ou connexion internet, alors je reviens à notre tout premier moyen de communiquer.

Au moins, pendant ce bref moment où je t'écris, où je ne pense qu'à ce que j'aimerais te dire si tu te trouvais en face de moi, une lueur d'apaisement s'immisce dans mon cœur, laissant cette inquiétude qui me prends aux tripes de côté.

Qui plus est, cela donne un peu répit à mon frère. Il a été d'un soutien inestimable depuis hier, tout comme ma mère. Ouais je sais, c'est difficile à croire mais son comportement a changé. Bien sûr, on est bien loin de la relation mère-fille que nous avions avant mais nous ressemblons moins à des étrangères et je me contenterai largement de ses petits moments qu'elle m'offre pour l'instant.

Bref, j'arrêtes de t'ennuyer avec tout ça pour l'instant. Saches simplement que je ne t'abandonne pas, jamais ! Que je fais tout mon possible pour échapper à la surveillance de mon père et profiter d'une ouverture pour te rejoindre. J'ai besoin de m'assurer en personne que tu vas bien, aussi bien physiquement que mentalement.

J'espère que ceci aura réussi à passer entre les mains de Lincoln puis d'Octavia sans trop de dommages.

Je serais très vite de retour à tes côtés, rien ne m'arrêtera bien longtemps. Je te le promets.

PS : Ne t'inquiète pas trop pour moi

(Oui je te connais 😉)

Ton Sherlock


Ça devait probablement être la quinzième ou vingtième fois que je relisais ses quelques mots depuis que j'avais ouvert l'enveloppe au petit matin de la nuit avec Raven et Octavia.

Alors qu'elles dormaient encore, j'avais opéré le plus discrètement possible, préférant garder ce jardin secret pour moi, et depuis je n'avais pas pu m'en séparer bien longtemps.

Elle m'avait été indispensable pour ne pas devenir folle à force de rester au lit, de penser à tout ce qu'il s'était produit la semaine passée : au coup folie d'Ontari, à ses conversations mystères et ses coups de téléphone – d'ailleurs, je n'avais pas rallumé le mien et je n'allais plus jamais le faire puisque mon père avait désactivé la ligne.

Ces quelques mots sur papier étaient les seuls à pouvoir calmer mon cœur et mes nerfs de plus en plus à fleur de peau, particulièrement depuis la veille où j'avais tenté de contacter Lexa via Octavia.

Malgré le fait qu'on soit lundi ; et que par conséquent Lexa devait être revenue en cours ; mon ancienne soi-disant meilleure amie ; n'avait voulu me donner aucune nouvelle de ma copine. Je n'avais demandé qu'un simple sms ou un appel rapide mais non elle avait tranché, prétextant qu'elle m'expliquerait tout lorsqu'elle viendrait me donner mes cours.

Heureusement, cela faisait presque une semaine que les coups d'Ontari s'étaient abattus sur moi et j'avais le droit de marcher quelques minutes par-ci par-là dans la journée. Ainsi, j'étais descendue au rez-de-chaussée pour la journée où je n'attendais qu'une chose, qu'Octavia arrive.

Lutte contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant