Chapitre 9 - Partie 3

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Samedi 15 décembre 12h00.


Je patientais dans la salle d'attente de ce cinquième étage depuis maintenant plus de quatre heures et je luttais pour ne pas m'endormir. Je ne voulais pas partir sans m'assurer que Clarke allait bien mais les infirmières ne voulaient pas me dire où se trouvait sa chambre et cela aurait été une mauvaise idée d'attirer l'attention sur moi alors que je m'étais esquivée des urgences dès que j'avais pu. Il était hors de question que je donne mon nom et que mes parents soient prévenus, mon père devait déjà être assez en colère contre moi comme ça.

Au moins, je savais qu'elle était à cette étage et pour ne pas m'endormir de nouveau j'avais décidé de faire une énième fois un tour dans les couloirs. Au détour de l'un d'eux, une conversation m'interpella plus que les autres.

« Jackson n'a pas retrouvé la fille qui est arrivée avec Clarke. Apparemment elle se serait enfuie. » Une femme d'une quarantaine d'années avait annoncé alors que l'homme en face d'elle, qui je supposais être son mari lui caressait délicatement chaque côté de ses bras.

« Ne t'inquiète pas, Jackson m'a dit qu'elle allait bien. Elle était seulement un peu secouée par ce qu'il s'est passé. »

« Je m'en fiche de ça. »

« Abby... »

« Jake, notre fille vient de frôler la mort et cette fille était la seule à pouvoir nous dire ce qui est arrivé. Comment elle s'est retrouvée là-bas et pourquoi elle est dans cet état ? Si elle s'est enfuie c'est qu'elle cache quelque chose. C'est peut-être même de sa faute si Clarke est dans ce lit. »

Je n'en crus pas mes oreilles, les parents de Clarke se trouvaient seulement à quelques mètres de moi et sa mère m'accusait d'être la raison de son état. J'avais alors rapidement réalisé que s'ils discutaient de cette façon, c'était surement parce que Clarke ne s'était pas encore réveillée. Cela m'inquiétait, était-ce parce que sa vie était encore en danger ou était-ce simplement son corps qui réclamait du repos ?

« Tes collègues nous ont dit que c'est elle qui l'a sorti de l'eau et qui a appelé les secours. Elle a certainement pris peur. Ce n'est qu'une ado elle aussi. »

Clarke m'avait déjà parlé de ses parents et particulièrement du fait qu'elle soit proche de son père. Elle ne me l'avait jamais exprimé en ses mots mais je savais qu'elle le considérait comme son héros.

« Arrête de croire que tout le monde n'est doté que de belles intentions Jake. C'est peut-être elle qui... »

« Abby, calme-toi. Jackson dit que sa vie n'était plus en danger. Laissons la se reposer et nous en saurons plus à son réveil. »


Il la prit dans ses bras et je m'en voulu légèrement d'espionner ce moment d'intimité mais au fond je fus surtout soulagée d'apprendre que Clarke était en sécurité.

Sa mère s'en alla tandis que son père entra dans la chambre juste derrière lui. J'attendis que cette dernière s'éloigne avant de me diriger vers la chambre en question. J'avais alors observé depuis l'extérieur, reconnaissant immédiatement Clarke dans le lit : elle semblait paisible, les traits de son visage enfin relâché bien que très pâle. Puis la porte s'ouvrit à ma gauche sans que je ne m'en aperçoive.

« Je peux t'aider ? » Le père de Clarke m'avait surprise avant de me détailler de la tête aux pieds.

« Euh... Je... »

« C'est toi... n'est-ce pas ? » En prononçant ses mots, il ne m'avait pas jugé. Il était juste curieux, envieux qu'on réponde à ses questions et je reconnus bien là un des traits dominant de Clarke. Je ne pus donc lui refuser.

Lutte contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant