Bonjour à tous, on se retrouve pour le chapitre 10. Le chapitre sera donc publié entièrement aujourd'hui même si je le laisse découper en trois parties qui vont arriver les unes après les autres. Une fois de plus, je vous laisse donc avec Lexa, et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et à laisser un petit vote dans le cas où ça vous plait. Enjoy 😉
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∞ LEXA ∞
Le silence, il ne restait que le silence dans cette chambre d'hôpital après la révélation de Clarke. Le visage de ses parents s'était figé quelques secondes, le temps pour eux d'encaisser les mots de leur fille.
Ils finirent par reprendre vie : son père avait les larmes aux yeux et il dut se mettre une main devant la bouche pour retenir son hoquet choqué. Quant à sa mère, elle l'était également, je pouvais le déceler à son expression mais elle n'avait pas cette tristesse que son mari affichait, comme si elle ne pouvait croire aux mots de sa fille.
« Dis-moi que ce n'est qu'un faux caprice pour te faire remarquer, une fois de plus. »
Le silence retomba aussitôt, à mes côtés Clarke garda la tête baissée et la bouche fermée. En même temps, que voulez-vous répondre à ça. Comment sa mère pouvait-elle penser que sa fille avait tenté de mettre fin à ses jours seulement pour un caprice.
« Abby ! » Son mari intervint assez sèchement, s'écartant de sa femme et s'approchant de sa fille. « Ma puce... ? » Il reprit une voix douce ce qui amena Clarke à diriger son regard vers celui de son père et elle comprit sa question silencieuse.
« Je suis désolée papa... mais c'est la vérité. »
Elle avait prononcé ses mots avec une telle sincérité que cela en était effrayant et mon cœur se brisa un peu plus à son tour, ces instants faisaient remonter à la surface des souvenirs que je m'acharnais à refouler ; parce que contrairement à Clarke la dernière personne de mon entourage qui a « essayé » d'en finir avec sa vie avait réussi.
Les émotions tentaient de me submerger une à une, tristesse, abandon, solitude mais surtout culpabilité. Les images datant d'il y a moins d'un an revenaient les unes après les autres, il fallait que je sorte.
J'étais éveillée depuis plus de vingt-quatre heures maintenant malgré mes somnolences en salle d'attente, et la force pour repousser ces émotions n'était plus suffisante. Je devais partir afin d'échapper à ces pensées douloureuses.
« Je vais vous laisser... »
« Il vaudrait mieux en effet. » La mère de Clarke enchaina venant prendre aussitôt ma place aux côtés de Clarke.
« Merci, Lexa. » Son père ajouta, dans un sourire compatissant avant que je ne franchisse la porte.
Je m'étais autorisée un dernier regard en direction de Clarke. Il était hors de question que notre amitié ou ce que nous avions s'arrête à cet instant malgré nos vies compliquées.
« Le dernier livre que je devais te prêter est dans ta boite aux lettres. A très bientôt Clarke. »
J'espérais qu'à travers mes mots, elle puisse comprendre les sous-entendus de cette phrase ; qu'elle puisse reconnaitre en eux mes deux promesses ; celle de lui remettre mes lettres et celle que je la soutiendrais.
Heureusement pour moi, cela avait dû fonctionner car elle hocha la tête en retour. J'étais quelque peu rassurée mais j'allais partir sans savoir quand est-ce que je pourrais la revoir.
L'agitation grouillait dans le couloir, le monde réel avait continué de tourner pendant que je vivais à l'intérieur de ma bulle : infirmiers et docteurs marchaient à une allure rapide, des familles se soutenaient pendant que d'autres attendaient de savoir si leurs proches allaient s'en sortir.
J'avais regardé mon portable mais la batterie avait eu raison de lui, puis je pris la route de la sortie, seulement un visage m'interpella dans cette masse. Cette personne se pavanait dans ces couloirs avec une expression sereine alors qu'elle était à coup sûr la cause des malheurs supportés par l'une des personnes présentes dans une chambre de ce couloir.
Elle continua de marcher librement jusqu'à ce qu'elle remarque à son tour mon visage dans l'agitation et dès que j'aperçu le rictus fier qu'elle me lança, je n'avais pas pu me retenir. J'avais traversé les quelques pas qui nous séparaient afin que mon poing rejoigne son arcade.
« Tu ne pourras plus sourire comme ça quand je t'aurais refait le portrait ! » Mes mains poussèrent ses épaules. L'effet de surprise ayant disparu elle me poussa à mon tour.
« Mais ça ne va pas ?! Qu'est-ce qu'il te prend ? »
« Ne fais pas l'ignorante ! » Je m'étais énervée alors que la foule s'agglutinait autour de nous. « Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais tu vas payer, sois en sûre ! »
Je m'apprêtais à bondir de nouveau sur elle, lorsque deux bras me retinrent vers l'arrière.
« Tu devrais te calmer. » La voix était calme et douce comparée à la puissance du corps qui m'entourait. « Clarke n'a pas besoin de ça, pas maintenant. »
Cela m'avait aussitôt calmé et la prise autour de mon corps se desserra petit à petit. Je découvris alors le visage du père de Clarke lorsqu'il me tourna dans sa direction.
« Tu devrais rentrer te reposer, tes parents doivent être morts d'inquiétude. »
Il avait raison sur un point, je devais aller me reposer. La fatigue prenait le dessus et j'avais de plus en plus de mal à être lucide. En revanche, en ce qui concerne mes parents, ils n'étaient pas morts d'inquiétude mais certainement très en colère de ma désobéissance à leur égard, une fois de plus.
« Je sais que nous ne sommes pas amies Lexa, mais ne te sers pas de ce qui vient d'arriver à Clarke pour me faire passer pour la méchante alors que tu ne cesses de l'entrainer sur la pente descendante. »
Une fois de plus, Ontari se donnait en spectacle. Elle adorait profiter d'une situation pour la tourner à son avantage, et si au passage cela pouvait mettre ses ennemis à terre elle se gênait encore moins, alors je sus que ça ne servait à rien de la contredire. Cependant, je ne pouvais pas la laisser s'approcher de Clarke, alors je saisis cette dernière opportunité pour m'adresser à son père.
« Vous avez raison, je suis fatiguée. » Je lui avais d'abord déclaré, avant de me rapprocher de lui et de chuchoter. « Je tiens beaucoup à Clarke, et je suis certaine que vous savez que je vous dis la vérité. Alors pour elle, pour son bien, ne la laissez pas l'approcher. » Je m'étais écartée pour pouvoir le regarder fixement dans ses yeux. « S'il vous plait. »
J'avais mi le reste de mon énergie pour le convaincre de me croire, ne serait-ce qu'un peu. Je me sentais impuissante de ne pas pouvoir faire plus, car je le savais, si j'attaquais Ontari maintenant et de front, cela se retournerait contre moi. Mais je n'abandonnais pas, elle allait payer pour actes.
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Lutte contre le destin
FanfictionHarcèlement : soumettre quelqu'un à d'incessantes petites attaques. Une explication concise pour définir l'immensité des actes qu'il représente. Des moqueries, des humiliations, des coups, des paroles... les formes qu'il peut prendre sont aussi nom...