Au fil de la matinée, ma confiance et mon assurance s’envola petit à petit. Je pris conscience de ce que j’avais pu dire à Ontari et l’angoisse de ce qu’il en découlerait revint graduellement, contrastant avec cette sensation de soulagement que j’avais eu depuis que je lui avais tout lâché.
Sa présence à mes côtés tout au long de la matinée n’arrangea en rien cela même si elle m’adressa à peine la parole, et qu’elle ne chercha pas réellement à s’approcher de moi.
De plus, Lexa ne pointa pas le bout de son nez aux deux interclasses, ce qui fit naitre une inquiétude certaine dans mon esprit.
Heureusement, l’heure du déjeuner arriva et je n’avais plus qu’à la rejoindre sur le toit. Je pensais devoir échafauder un plan mais contre tout attente, Ontari m’oublia d’elle-même, se précipitant hors de la salle dès le déclenchement de la sonnerie à notre dernier cours de la matinée.
Je rejoignis donc le toit plutôt sainement et à peine ouvrais-je la porte que Lexa me bondit dessus. Elle encercla mes joues par ses mains, les bougeant de façon à pouvoir examiner chaque parcelle de mon visage, de mon cou, de mon corps entier.
« Qu’est-ce que tu fais ? » Je ricanai légèrement, ne comprenant pas sa soudaine lubie.
« Tu vas bien ? » Elle prononça tout en continuant son examen, fronçant les sourcils.
« Moi ça va, c’est plutôt à toi que je devrais poser la question. Qu’est-ce que tu as ? »
« Qu’est-ce qu’elle te voulait ? » Elle continua, visiblement plongée dans une angoisse soudaine.
« De quoi tu parles Lexa ? » Elle ne me répondit toujours pas. « Lexa. » Je posai mes mains par-dessus les siennes, puis je les éloignai en les entrelaçant. « Parle-moi. »
« Pourquoi tu es arrivée en retard en cours et avec Ontari ? »
« Comment tu sais ça ? » Je lui demandai, étonnée.
« Jasper, il… Ce n’est pas important. Qu’est-ce qu’elle te voulait ? »
« En fait, c’est moi qui aie voulu lui parler. »
« Quoi ? Pourquoi ? »
« Quand t’es partie ce matin, je me sentais si mal pour toi alors je ne sais pas, je n’ai pas réfléchi et je suis allée la voir pour lui dire qu’elle arrête de s’en prendre à toi, que c’était plus possible. » Elle sembla abasourdie par mes paroles.
« Pourquoi t’as fait ça ? »
« Pour toi. »
« Ce n’est pas nécessaire Clarke. Je t’ai dit que ça irait pour moi. Ne te mets pas en danger comme ça, bon sang. » Elle lâcha nos mains pour m’enlacer. « Elle est imprévisible, je ne veux pas qu’elle te blesse ou pire. » Elle ajouta au creux de mon oreille.
« Je n’ai pas pu m’en empêcher. Tu as beau répéter que tu gères et que ça va aller, je ne te crois pas. Ça ne peut pas aller après ce qu’il s’est passé hier et aujourd’hui. » Elle se rééloigna.
« Tu te trompes. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive Clarke. Je sais comment gérer. » Elle dut lire l’incompréhension que ses paroles insinuèrent puisqu’elle ajouta. « Je t’ai dit qu’il y avait eu des rumeurs après la mort de Costia mais j’ai omis quelques détails… »
VOUS LISEZ
Lutte contre le destin
FanfictionHarcèlement : soumettre quelqu'un à d'incessantes petites attaques. Une explication concise pour définir l'immensité des actes qu'il représente. Des moqueries, des humiliations, des coups, des paroles... les formes qu'il peut prendre sont aussi nom...