A partir de cet instant, Lexa avait complètement vrillé. Elle était devenue inarrêtable malgré mes faibles supplications.
Elle sortit de ma chambre sans même un regard vers moi. Je n'existais plus, et j'étais restée figée sur place. Je l'entendis descendre les marches à toute vitesse, j'entendis mon père lui demander si tout allait bien, j'entendis la porte d'entrée claquer. Le silence engloba la maison familiale quelques instants puis j'entendis de nouveau les marches de l'escalier grincer, faisant apparaitre mon père devant ma porte restée ouverte.
Il se plaça devant moi l'expression perdue et légèrement affolée, murmurant mon prénom à plusieurs reprises sans pour autant recevoir une réponse de ma part.
Je l'avais d'ailleurs totalement ignoré, essayant par la suite de me lever maladroitement de mon lit, les jambes engourdies et faiblardes. Il voulut m'aider mais je le repoussais inlassablement. Je crus mettre une éternité à rejoindre d'abord l'escalier, puis le rez-de-chaussée, m'agrippant à tout ce que je pouvais pour ne pas tomber.
Mon père était dans mon dos, suivant ma démarche, cherchant à comprendre la situation, répétant continuellement « Qu'est-ce qu'il se passe ? » ; « Vous vous êtes disputées ? » ; « Clarke, répond. ».
Je finis par rejoindre le seuil de l'entrée, puis la limite du porche où le froid des premiers jours de l'année me frappa, ainsi que la vive lumière du jour. Je mis une main en visière pour mieux situer Lexa, puis j'avais prié intérieurement de réussir à la ramener à l'intérieur, préférant oublier qu'Ontari serait là d'une minute à l'autre.
« Lexa, reviens à l'intérieur s'il te plait. » J'avais tenté.
« Non Clarke, pas cette fois. »
« Mais vous allez me dire ce qu'il se passe à la fin ! » Mon père s'exclama.
Il attrapa mon avant-bras pour attirer mon attention mais ni moi ni Lexa ne lui répondit. Lexa étant bien trop occupée à examiner la moindre voiture qui pouvait passer dans la rue et moi à chercher comment désamorcer la bombe qu'elle était devenue.
« Ça ne va rien résoudre Lexa, tu sais très bien comment ça va se terminer si tu fais ça. »
« C'est justement pour en finir que je le fais. »
La voiture d'Ontari fit très rapidement son apparition et je vis déjà Lexa marcher dans sa direction. Je voulus la suivre mais mon père conserva sa prise sur mon bras et plus leur rencontre fut imminente, plus je me débattis.
Ontari sortit de la voiture, en fit le tour et s'avança dans ma direction sans prendre en compte Lexa mais celle-ci ne la laissa pas dépasser plus de quelques pavés de notre allée.
« Un conseil Lexa, barre-toi avant que je ne te le fasse regretter. » Elle cracha assez faiblement entre ses dents, puis elle tenta de la contourner mais Lexa agit en miroir, créant une barrière entre elle et moi.
« Je ne vais pas te laisser t'en tirer cette fois. »
« Tu l'auras voulu » L'expression d'Ontari changea aussitôt, prenant un air perdu, incompréhensif.
« Pourquoi tu t'en prends à moi ? » Elle cria presque cette fois, voulant être parfaitement entendue. « Alors que je veux seulement aider Clarke. »
« Arrête ton cinéma. » Lexa vint immédiatement se placer à sa hauteur malgré qu'Ontari la dépasse de plusieurs centimètres.
« Ne me fais pas passer pour la méchante. » Elle proclama haut et fort, avant d'ajouter quelque chose que je n'entendis pas, tout en finissant avec le sourire aux lèvres.
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Lutte contre le destin
FanfictionHarcèlement : soumettre quelqu'un à d'incessantes petites attaques. Une explication concise pour définir l'immensité des actes qu'il représente. Des moqueries, des humiliations, des coups, des paroles... les formes qu'il peut prendre sont aussi nom...