Chapitre 7 - Partie 1

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Je m'attendais à sa colère, en revanche sa voix qui ondulait au fil des mots, leur donnant une sonorité étrange, non.

« Je suis désolée, j'avais besoin de prendre l'air. »

« Finn m'a dit que tu ne te sentais pas bien... Dis-moi si cet abruti t'a fait quelque chose. » Lexa écoutait attentivement les paroles d'Ontari, la mâchoire crispée, le regard froncé et dirigé vers le sol.

« Finn n'y est pour rien. Je n'arrivais pas à respirer c'est tout, il fallait que je sorte. » Lexa releva le regard, visiblement étonnée.

« Tu ne me mens pas ? Parce que ça ferait beaucoup de cachoteries pour une soirée Clarke. »

« La foule me rend anxieuse, tu le sais. » Je l'entendis rire à travers le combiné.

« C'est vrai, j'avais oublié. Bon, tu es où là ? »

« Toujours dehors. »

« Où ? »

« Sur le parking. » C'était l'endroit le plus éloigné du gymnase et le plus près de là où je me trouvais.

« Ne bouge pas, je viens te chercher. Il va falloir qu'on discute toute les deux. »


Elle raccrocha dès la fin de sa phrase et la boule au ventre qui avait disparu ces dernières minutes grâce à la compagnie de Lexa refit surface au creux de mon estomac. D'ailleurs, elle devint si importante qu'elle se transforma en une douleur physique vive et intense.

« Il faut que je parte. » J'avais prononcé avec douleur et regret, tout en enlevant sa veste de mes épaules. « Merci encore. »

« Laisse-moi t'accompagner. »

« Ce n'est pas une bonne idée. »

« Je sais mais... »

« S'il te plait... » Ce n'était pas le moment de confronter Ontari, elle devait déjà être suffisamment énervée que je sois partie en douce. Alors, je pris ma plus suppliante expression afin qu'elle cède.

« D'accord... » Elle soupira finalement. « Pour cette fois. » Elle ajouta avant de saisir lentement sa veste, résignée. « Mais, je peux te demander quelque chose ? » J'avais simplement hoché de la tête. « Tu es venue avec Finn ce soir ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Non laisse tomber, ça n'a pas d'importance... »


Elle m'avait répondu d'une voix plus basse et légèrement cassée. Je ne comprenais pas vraiment l'intérêt de cette question mais l'amertume sur son visage me surprit. J'avais cherché d'où elle pouvait provenir mais je restais incertaine.

Malheureusement, je n'avais pas le temps nécessaire pour approfondir notre discussion, je devais rejoindre au plus vite le parking du lycée mais il me restait une dernière chose à lui demander.

« Tu m'écriras ? » Je lui avais presque imploré.

« C'est déjà fait, les lettres que je n'ai pas pu te donner sont dans mon sac... qui sont dans mon pick-up. Je te les déposerais chez toi si tu veux. »

« J'aimerais beaucoup mais c'est trop risqué. »

« Fais-moi confiance. »

« Je ne sais pas... »

« S'il te plait... » Elle m'avait à son tour supplié tout en s'approchant, plaçant son corps face au mien et ses yeux dans les miens.

« D'accord... Et les miennes sont toujours dans mon casier si tu veux. »

Lutte contre le destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant