Lutte contre le destin

Chapitre 11 - Partie 1

∞ CLARKE ∞

La fin des vingt-quatre heures étant terminée, je reprends la narration de notre histoire. Lexa n'a pas souhaité ajouter de commentaires mais je la remercie de tout mon cœur d'avoir accepté ma requête et de m'avoir rappelé à quel point ces évènements l'avaient elle aussi profondément marqué.

∞ C ∞

Mes yeux papillonnèrent face aux rayons du soleil investissant la pièce où je me trouvais. Tout était flou et il me fallut quelques temps avant de comprendre que j'étais dans ma chambre et qu'une personne, ma mère, était endormie à ma droite, la tête reposant sur mon matelas.

J'étais restée une fraction de secondes bloquée sur cette vision inhabituelle, quelque peu perdue et désorientée. Les engrenages de mon esprit s'agitèrent alors en créant une multitude de question. Pourquoi était-elle à mon chevet ? Comment m'étais-je retrouvée ici ?

Il fallut que je fouille dans ma mémoire afin de faire remontrer mes derniers souvenirs, et la première image qui m'était apparue fut celle du gymnase de mon lycée, le bal, puis plusieurs suivirent, moi dansant avec Finn, discutant avec Lexa, rentrant avec Ontari... et ce qui a suivi.

D'un geste naturel, mes yeux se fermèrent et mes paumes les avaient recouverts comme si cela avait pu permettre de freiner ces images s'incrustant au fur et à mesure dans mon esprit. Après plusieurs dizaines de secondes elles s'estompèrent d'elles-mêmes pour laisser place à un noir total. Mes souvenirs se terminaient à ce moment-là, celui où je m'étais désespérément enfuie du lit d'Ontari puis de sa chambre.

Mon pouls s'accéléra et je ressentis le besoin de nettoyer chacune des parties de mon corps. Ce dernier tenta alors d'échapper aux couvertures devenues soudainement trop étouffantes. Avec chance je n'avais pas réveillé ma mère, enfin jusqu'à ce que je me retrouve pieds à terre. En effet, dès l'instant où mes orteils atteignirent le parquet, je m'étais écroulée. Une douleur vive et inattendue provenant de ces derniers m'arracha d'ailleurs un léger cri aigu.

« Clarke ? » Ma mère arriva aussitôt à mes côtés. « Tu ne devrais pas te lever, tes pieds sont encore sensibles. » Elle s'approcha de moi dans le but de me relever mais sa proximité soudaine m'était intolérable, et plus elle avançait dans ma direction, plus cela m'horrifiait. « Laisse-moi t'aider ma puce. »

Il y avait des années qu'elle ne m'avait pas parlé avec autant de douceur et de prévenance. J'avais eu l'impression d'être redevenue la petite fille parfaite qu'elle aimait tant. Surprise par son comportement, je m'étais laissée entrainer jusqu'à mon lit mais rapidement je m'étais rééloigner d'elle.

« Pourquoi... j'ai tant mal aux pieds ? » Je lui avais demandé timidement.

« Tu ne te souviens pas ? » J'étais restée muette, sondant une nouvelle fois mon esprit mais il m'avait été impossible de me rappeler comment j'avais pu entailler mes pieds à ce point.

« Non... »

« A quand remonte ton dernier souvenir ? »

Le ton protecteur et l'expression inquiète toujours vissés sur le visage de ma mère me déroutèrent encore un peu plus. Mes parents étaient-ils au courant de mes derniers souvenirs en date ou s'était-il passé quelque chose dont je n'avais pas conscience. Dans tous les cas, il m'était impensable de prononcer à voix haute les mots décrivant cette soirée alors je mentis légèrement.

« Je me rappelle seulement être partie au bal et... rien d'autre. »

« Rien, tu en es certaine... »