3. Lucas

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CRAC CRAC CLANG

Une odeur âcre et irrespirable s'engouffra dans mes narines, une odeur... de feu !

J'ouvris mes yeux et les refermer aussitôt, la fumée qui se répandait autour de moi était insupportable. L'odeur m'empêchait de respirer et j'avais de plus en plus chaud.

Je me redressais tant bien que mal, mes membres endolories s'activèrent et je plaçais mon coude devant ma bouche pour ne pas m'asphyxier.

A quatre pattes je m'avançai dans les débris de meubles et eus beaucoup de mal à trouver la sortie de ma maison tant la fumée me gênait. Quelques pas plus loin j'arrivais enfin vers ce qu'il semblait à l'époque être ma porte. Hélas elle était maintenant en feu et passer par la ne ferrait que me tuer. Je rebroussais donc chemin et partais à l'opposé, là où le feu n'avait pas encore tout ravager.

Je pris ce qu'il restait d'une chaise et me hissais dessus pour m'accrocher au rebord d'une fenêtre dont le verre avait explosé sous l'effet de la chaleur quelques instants auparavant, laissant des morceaux de verre, lacérant mes mains et mes genoux.

Mais alors que j 'étais bientôt sorti, mon manteau s'accrocha à un morceau de verre, me coupant la cuisse au passage.

Je tournais la tête pour essayer de me décoincer et je vis que mon manteau avait pris feu et mon pull en laine aussi. Je criais et me débattais, appelant à l'aide au fur et à mesure que le feu me brûlait les jambes. Tapant dans le mur pour qu'il s'élargisse et tirant sur mon manteaux, je finis par me dégager et roulais dans l'herbe.

En sortant, je continuai de ramper jusqu'à être en sécurité. Une fois dans mon jardin, je retirai mon manteau et mon pull qui n'étaient maintenant plus qu'un tas de haillons carbonisés. Je voulu bouger mais un cri de douleur porta mon regard vers mes jambes qui me faisaient horriblement mal.

J'arrivai finalement à me redresser et pensais de suite à mon père et à mon frère, mais après avoir scruté le reste de maison il était impossible qu'ils soient à l'intérieur ou alors, impossible qu'ils aient survécu. Aucune voiture n'était garée devant chez moi. Un sentiment d'appréhension m'envahit et à ce moment, une larme roula le long de ma joue. Le sentiment que jamais je ne les reverrais.

Je me roulais en boule dans l'herbe et pleurais, je ne pouvais que faire ça tant la douleur de mes jambes était insupportable, j'aurais voulu crier tant je souffrais mais j'avais si peur d'être encore plus en danger.

Après m'être un peu calmé, je me traînai vers la cabane au fond de mon jardin et j'en sortis deux skats que j'accrochais ensemble à l'aide d'une bobine de ficelle.

Avec ça je pourrais enfin bouger et peut-être demander de l'aide.

Je m'assis dessus et partis en direction du centre-ville mais quand je vis qu'il était désert, je décidai de chercher de l'aide ailleurs. Je roulais ensuite vers l'entrée de la ville. Toujours aussi déserte. Je n'avais jamais eu autant d'espoir auparavant, l'espoir de trouver un signe de vie. 

THE S.E.V.E.N.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant