31. Lucas

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Ondine était bizarre ce matin, un peu dans les nuages, comme si, l'espace d'un instant, elle était partie dans un rêve...

— Je sais pas ce que tu as fumé mais ce doit être du lourd, tu m'en prêtes ?

Je la vis hésiter, elle était sur le point de me dire quelque chose puis fronça les sourcils et me tira la langue.

— Ce que tu peux être bête !

Je m'assis à côté d'elle et me servis un thé.

— Je voulais juste que tu souris, c'est pas drôle de te voir comme ça, tu vas pas bien ?

— Quand on vit dans un monde où nous ne sommes plus que sept et qu'une Ombre nous pourchasse, difficile de trouver un problème plus grave.

Elle éclata de rire et j'en fis de même.

— Et si on s'entraînait maintenant, comme ça si je brûle tout, tu pourrais nous sauver avec ton eau.

— J'arrive à contrôler la glace aussi...

— Woaw, c'est génial ! Depuis quand ?

— Ce... ce matin.

— Tu n'as pas perdu ton temps !

— En effet...

— Bon, je vais me mettre loin de la forêt, je vais sur la route, tu viens avec moi ?

— Oui, ça me changera les idées...

Une fois sur la route, je déposais des brindilles de bois en ligne, chacune espacée, il fallait que je les allume, une par une.

La première fois, mes gestes n'étaient pas précis, si bien qu'à peine une fois lancé, mon feu brûlait tout le bois.

La deuxième fois, c'était toujours aussi catastrophique. Mais au bout de plusieurs heures, je réussis, je retentais encore une fois pour m'assurer que ce n'était pas le fruit du hasard et je réussis une autre fois.

Il fallut que je m'arrête au moment où les autres vinrent nous chercher. Je leur expliquais alors que j'arrivais maintenant à contrôler mon nouveau pouvoir et que je ne risquais plus de brûler le campement à chaque fois que je sortais les mains de mes poches. Ils éclatèrent de rire et partirent mangé. 

Une fois le repas terminé, Ondine se leva.

— Voila, ces derniers temps je n'ai pas été très honnête avec vous..

Tous s'arrêtèrent de parler, les mots d'Ondine étaient assez sérieux, beaucoup trop même.

— Ce matin, je me suis entraîné avec... l'Ombre.

Elle se rassit et continua.

— Je sais que j'aurais dû partir mais elle ne m'a pas fait de mal, elle m'a emmené en montagne, près d'un lac, elle l'a ensuite gelé et je devais enlever toute la glace qui se trouvait dessus. J'y suis finalement arrivé et je me suis réveillée, j'ai alors pensé que tout ça n'était qu'un rêve, je suis donc rentrer au camps, tout était normale, sauf cette impressions d'être observé, et pour réchauffer mes mains je les ai mit dans mes poches et j'ai trouvé ça...

Elle sortit de sa poche un morceau de papier, le genre de papier où le médecin met l'ordonnance dessus. A haute voix, elle nous lit le message.

— Voila, je suis vraiment désolée de ne pas vous l'avoir dit plus tôt, en plus, elle a pris le visage de mes parents alors j'ai été troublée...

Ivy se leva, elle se plaça devant elle et la gifla, Ondine la regarda et fondit en larmes, Ivy la prit finalement dans ses bras.

— Je...je suis vr...aiment dé...solé.

— C'est pas grave, calme toi...

— Je pense que nous avons tous des choses à nous dire...

Le reste de l'après-midi s'est terminé comme ça, entre histoires d'amours, meurtres et vole de bonbons.

Mais ce que nous ne savions pas à ce moment, c'était que derrière nous, l'Ombre nous guettait et qu'une bataille se préparait... 

THE S.E.V.E.N.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant