THE S.E.V.E.N.

40. Résurrection

Un grondement sourd, une lumière vive, une impression d'être aspiré, envolé.

Mourir, renaître.

Respirer, expirer.

Pleurer, rigoler.

Une impression de vivre.

Des pas se firent entendre dans le vaste laboratoire. Un homme aux cheveux blancs s'avança, accompagné de plusieurs médecins et infirmiers en blouse. Les mains dans le dos, il s'approcha de la cage de verre au centre de la pièce et laissa les infirmières rentrer.

De l'autre côté, les femmes en blouse blanche s'occupaient des sept capsules en forme d'amande qui se trouvaient au centre de la pièce, reliées entre elles par de nombreux tuyaux et câbles, tous plus longs les uns que les autres.

Une infirmière plus jeune que les autres approcha son poignet de son oreille et attendit les instructions. De l'autre côté, l'homme fit de même et commença à parler. Sa voix, grave et profonde, résonna dans la cage de verre. Un médecin à côté du militaire regardait un écran, intégré à la vitre, tapant dessus à chaque ordre.

— Oxygène ?

— Oui mon colonel.

— Des signes de vie ?

— Oui mon colonel.

— Réactions ?

— Oui mon colonel.

Le colonel se tenait droit, les bras croisés, il soupira et ferma les yeux un instant. Prenait-il la bonne décision ? Il n'en était pas sûr mais il n'avait pas le choix, et surtout, pas le droit. Que risquait-il s'il ne le faisait pas ? Sa vie, son grade, sa famille, tout. Un long soupir vint confirmer ses pensées. Il devait le faire.

— Bien, ouvrez les capsules.

— Oui mon colonel.

Les infirmières sortirent de la cage et attendirent à côté des hommes. Tous droits, dans l'attente, l'attente de la réussite.

Ils regardèrent attentivement les capsules s'ouvrir. De la fumée blanche en sortit, laissant place à des corps, blancs, endormis. Le programme venait de s'achever. Il s'approcha doucement de la vitre en verre et essaya de distinguer, parmi la brume, les corps qui commençaient leur lent réveil.

Parmi les sept, la première à se réveiller fût une fille aux yeux gris et aux cheveux noirs. Aussitôt la lumière blanche de sa capsule changea de couleur et vira au gris. Une infirmière entra et emmena la fille dans une pièce à côté.

Le second fût un jeune homme, aux yeux verts et au corps robuste. Son réveil fut assez brutal et deux infirmiers furent nécessaire pour l'emmener. Sa capsule, devenue noire, s'éteignit dès qu'il en sortit.

La troisième capsule devint bleue au réveil d'une jeune fille blonde. Elle n'opposa pas de résistance à la jeune infirmière et se dirigea avec l'aide de cette dernière dans une troisième pièce.

Les deux sujets suivants se réveillèrent ensemble, comme après un cauchemar. L'adolescent aux cheveux de feu se dirigea instinctivement vers la porte et entra dans une pièce, suivit de près par la jeune chinoise.

L'avant dernière capsule laissa place à un garçon noir, les yeux encore endormis, qui se releva d'un coup et s'éloigna de la dernière capsule où un jeune homme blond se frottait les yeux.

Une fois les sept adolescents sortis de leur profond sommeil, les pièces où ils étaient entrées venait de leur servir de vestiaire. Ils en ressortirent tous en même temps, portant une combinaison blanche avec pour chacun, un insigne différend sur le cœur.