Pendant qu'Alix faisait les yeux doux à Thomas, je me dirigeais vers Ivy.
Au pire, elle ne pourrait rien me dire, j'avais l'excuse de la boisson, celle que tout le monde connaît bien, "c'est pas de ma faute, j'étais bourré !".
D'un pas fier et ridicule, je me tenais à la voiture pour ne pas tomber, il faut dire que plusieurs bouteilles avaient vu le fond de ma gorge...
— I... Ivy ?
— Tu étais passé où toi ?
— Bah, j'étais avec les autres ! Enfin je crois...
— Tu as bu ?
— P... pas du tout !
Je levais théâtralement mon bras. Quand je me rendis compte que c'était celui qui me servait d'appuis, j'étais déjà par terre.
Je levais les yeux, le visage d'Ivy était à quelques centimètres du mien.
— T'es sûr que tu as pas bu ?
— Un tout petit peu... Mais c'est de la faute au serveur...
— Quel serveur ?
— Le balais !
Ivy me regarda étonné et se rapprocha encore plus de mon visage.
— Tu saignes, viens je vais te soigner.
Elle m'aida à me relever.
Elle m'emmena à l'écart du groupe, me tenant par la taille.
Avec la colère, ses pommettes étaient devenues roses, lui donnant un côté très mignon.
Profitant de mon état, je laissais mes mains balader sur son corps. Mes doigts suivaient ses courbes pour ensuite remonter le long de son dos.
Une fois mes mains dans son dos, mes doigts se perdaient alors dans ses longs cheveux noirs, son cou était chaud et au contact de nos peau, je la vis frémir.
Elle me jeta un regard en coin et voyant que je lui souriait, elle leva les yeux au ciel et me poussa sur une chaise.
Elle s'assit à côté de moi et commença à désinfecter ma plaie au front.
— Comment tu t'es fait ça ?
— C'est Alix...
— Vous vous êtes battu ?
— Non, il a tout fait volé et un morceau de verre m'a touché, à moins que ce ne soit du bois...
Elle s'arrêta et me regarda interloqué.
— Alix a des... pouvoirs lui aussi ?
— Je crois, mais je suis pas sûr...
— De quoi es tu sûr alors ?
Je tournais mes yeux vers elle.
— Je suis pas sûr que tu apprécies mais...
Tout en approchant mon visage du sien, je laissais ma phrase en suspens. Ma bouche n'était qu'à quelques centimètres d'elle, elle se recula mais j'attrapais sa nuque avec ma main et lui glissais un "je t'aime".
Au moment où mes lèvres pressaient les siennes, ma vue se brouilla et la seule chose que j'entendis, fut le cri d'Eoline.
Je sentis mon corps se durcir, je ne sentais plus mes bras. Un liquide coulait en moi, partant de ma bouche pour ensuite se répandre dans mon corps. La douleur était insupportable, comme si ce liquide me brûlait de l'intérieur, emportant avec lui, tous mes membres.
Mes oreilles bourdonnaient et sifflaient, me donnant un mal de crâne affreux. Ma bouche ne laissait échapper qu'un râle de douleur. Ma vue était floue et brouillé, je ne voyais que les silhouettes de mes amis, au dessus de moi, mes yeux me brûlaient, à bout de force, je les fermaient et tout devint noir.
J'étais dans une pièce, il n'y avait que moi, autour, tout était noir. Je me tournais, perdu. J'avais froid et chaud en même temps, je mourrais et je naissais en un seul moment. Je pouvais marcher et parler, mais où étaient les autres ?
Au loin, il y avait une silhouette, je la connaissait, c'était elle, l'Ombre.
Elle portait une blouse d'infirmière, son visage était flou, autant que mes pensées.
— Il se réveille !
Je la regardais, interloqué, l'Ombre venait de parler, ce n'était donc pas qu'un rêve. Je me tournais, la pièce dans laquelle j'étais n'avait pas de lumière, elle était sombre, seul moi et l'Ombre étaient éclairés par un lumière blanche aveuglante.
Je sentis un courant d'air dans mon cou, je me retournais et entendis un bruit.
BIP BIP BIP BIP BIP BIP BIP
Le bruit d'une machine.
Puis, une voix, celle d'un homme.
— Son cœur bat toujours ?
Qui est donc cet homme ? A qui cette voix appartient-elle ?
— Sauvez mon fils !
En entendant cette voix je tombais à genoux. Des larmes roulèrent sur mes joues glacées. Mon corps tremblait de toutes parts, de la brume sortait de ma bouche, j'en avais le souffle coupé. C'était la voix de mon père, jamais je ne l'avais entendu avec une telle détresse dans la voix. Il devait pleurer car sa voix était entrecoupée.
Tremblant, je me levais et marchais vers l'Ombre. Je lui pris les mains et la regardait droit dans les yeux, je n'y vis que mon reflet. J'étais pâle et dans un lit, une aiguille était plantée dans mon bras. Je portais une blouse d'hôpital et un masque pour respirer.
En me voyant dans cet état, à la limite de la vie et de la mort, je lâchais les mains de l'Ombre et me sentis aspiré.
Quand je me réveillais, j'étais sur un lit dans ma tente, Ivy et les autres étaient autour de moi, Ivy me tenait la main et pleurait, quand elle vit que je me réveillais, elle lâcha ma main, et avec l'autre me donna une claque.
— Plus jamais tu refais ça !
— J'ai connu plus agréable comme réveil...
— Comment te sens-tu ?
— J'ai vu l'Ombre, j'ai entendu mon père, j'ai failli mourir et je me suis vu entre la vie et la mort mais sinon ça va !
— Je pense qu'on a tous besoin de repos, Ivy va t'expliquer ce qu'il s'est passé...
Me dit Diego.
Ils sortirent tous de la tente et Eoline me tendit le pouce pour me dire que tout aller bien se passer.
— J'ai dormi combien de temps ?
— Cinq minutes.
— Que ça ?
— Plus de temps et tu mourrais.
— Que s'est-il passé ?
Ivy parut d'abord gênée puis elle soupira.
— Après que tu m'es embrassé, mon poison s'est répandu dans ton corps. J'ai donc dû te le retirer mais je n'y arrivais pas alors on a tous cru que tu allais mourir, mais Ondine est très motivante, elle a fait passer de l'eau glacée dans ton corps pour que le poison se dilue moins. J'ai ensuite dû extraire le poison mais il avait déjà atteint tout ton corps alors Eoline t'a réanimé. Mais maintenant que je sais comment faire, il n'y a plus aucun risque.
Je la regardais et essayais d'assimiler tout ce qu'il venait de se passer.
— Si il n'y a plus aucun risque, alors...
Je la pris par la main et posais mes lèvres sur les siennes.
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THE S.E.V.E.N.
Science FictionAprès une explosion mondiale, sept adolescents se retrouvent seuls, sans aucun point en commun, du moins, pour le moment... Entre amitié et trahison, passé et présent, rêve et réalité, que leur réserve ce monde gouverné par la solitude et l'obscurit...