29. Eoline

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Ivy et Lucas sortirent en même temps de la tente.

Je rigolais en les voyant rougir, finalement, cette fin du monde n'était pas aussi affreuse.

Je me dirigeais ensuite vers le feu, où tous nous attendaient.

Quand il fut l'heure de manger, le soleil était déjà bas, un vent frais s'était levé et les grillons commençaient à chanter. Nous étions tous assis et le feu crépitait.

Puis me levant, je pris la parole :

— Je pense qu'il faudrait s'entraîner...

Ils me regardèrent tous avec un air surpris.

— Je m'explique, il faudrait qu'on s'entraîne à utiliser nos... pouvoirs.

— Pourquoi ? Rigola Alix.

— Pour éviter ce qu'il s'est passé aujourd'hui avec Lucas.

— Je pense qu'Eoline a raison, si déjà, on est pas dangereux entre nous, et qu'on reste soudé et ensemble, alors rien ne pourra nous faire de mal.

— Merci Diego, quelqu'un d'autre veut parler ?

Personne ne prit la parole.

— Bien, nous commencerons demain.

Une fois le repas terminé, chacun partait se coucher. Seuls Diego et moi étions restés dehors. C'était notre tour de garde.

Je pris une couverture dans ma tente et me dirigeais vers le feu. Diego était là, assis sur un morceau de bois, il me fit une place mais ne me parla pas.

Il était imprévisible, une fois il allait tout faire pour que je reste avec lui, une autre fois il allait rester seul toute une journée. Je n'arrivais pas à le comprendre.

Je le regardais, les flammes dansaient sur son visage, ses yeux verts brillaient dans la nuit et ses cheveux en bataille bougeaient avec le vent. Son corps se tendait à chaque respiration et sa peau bronzée reflétait la lumière des flammes.

— Tu regardes souvent les gens avec autant d'insistance ?

Surprise par sa question je détournais le regard et m'enroulais encore plus dans ma couverture.

Je sentais son regard sur moi, il ne me quittait plus des yeux. Gêné, je me levais pour raviver les flammes et retournais m'asseoir.

— Je peux ?

Ses paroles me sortirent de mes pensées, je le regardais, interloqué.

— Quoi ?

— Je peux avoir un peu de couverture aussi ou tu comptes la garder que pour toi ?

— Ah, euh, oui si tu veux...

J'ouvris la couverture et il la mit lui aussi sur son dos et ses épaules, comme elle n'était pas très grande, il se colla à moi.

Je frémissais au contact de sa peau chaude, il ne faisait pourtant pas froid mais nous étions tous les deux en tee-shirts.

— Tu as froid ?

— Non, merci ça va...

Il rigola et mit sa main sur la mienne.

— On pourrait commencer à s'entraîner non ?

— Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée...

— Pourquoi ?

— Je suis un peu fatigué, après ce qu'il s'est passé au bar, puis avec Lucas... Je préfère commencer demain.

THE S.E.V.E.N.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant