THE S.E.V.E.N.

12. Diego

Je rentrais dans le magasin d'armes avec une certaine méfiance. Eoline était à mes côtés ce qui ne me rassurait pas non plus. Le magasin ressemblé plutôt à un vieux hangar. Sur chaque mur un stock considérable d'armes était entreposé.

Je la suivais du regard. Elle avait un fort caractère et était dépourvue de tout sens de politesse mais elle était belle et le soleil passant par les vitres se reflétait dans ses yeux gris, on aurait dit qu'elle était faite d'or et de fer.

"-Bon tu arrêtes de rêver, trouve-moi des armes, ce qu'il y a de plus efficace et n'oublie pas les balles !

"-Où dois- je chercher ?

-Là où je ne suis pas !"

Sur ce, elle se retourna et partit dans l'arrière-boutique. De mon côté, j'allais vers le magasin, je pris un grand sac et mis toutes les armes assez efficaces.

Depuis ce qui s'était passé je m'étais intéressé à tout ce qui était susceptible de tuer...

"-Bon c'est bon tu as trouvé quelque chose. Je ne reste pas une seconde de plus dans ce magasin, il y a du sang et des os dans toute l'arrière-boutique, en tout cas je suis sûr que les employés du magasin se servaient de ces armes sur des personnes.

-Ok, on s'en va, j'ai pris tout ça !

-Mmmm, pas mal, ce n'est pas normal que tu aies pris que des armes aussi cool, tu me caches quelque chose toi, mais tiens-toi à carreaux c'est clair et pas de meurtres !

-Je ne suis pas obligé de tout te dire...

-Rappelles-toi que sans moi tu serais à sec, tout seul et mort de faim.

-Tu te prends pour qui ? Tu te crois plus maline parce que tu sais te débrouiller, mais le jour où tu auras besoin d'aide qui viendra ? Ni moi ni personne. Et puis tu vas me dire que tes parents vont te retrouver et t'emmener à la maison et puis tout rentrera dans l'ordre .

-Ne parle plus de mes parents comme ça !

-Pourquoi ils vont me faire quoi ? Et puis ils sont où d'abord ? Toi au moins tu as des gens qui t'aiment !

-Ils ne vont rien te faire, ils sont morts et s'ils m'avaient vraiment aimé ils ne m'auraient pas abandonné !"

Je vis sur le coin de sa joue une larme qui roulait, elle la cacha aussitôt et partit en courant.

Je venais de toucher un point sensible. Moi qui croyais qu'elle n'avait aucune faiblesse, j'étais maintenant le seul à savoir son secret, celui qu'elle cachait si bien sous ses airs hautains et ses répliques mordantes.

En rentrant dans la voiture je vis qu'elle était déjà installée prête à démarrer. Au moins elle m'avait attendu. Elle ne me regarda même pas.

Elle était plus belle qu'elle n'était forte, et je me promis de la protéger.