1. Éoline

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Boum Boum Boum Boum

TIC TAC TIC TAC

— Mmm c'est quoi ? C'est mon cœur, ouf je suis vivante. Mais le tic-tac ?

J'ouvrais les yeux petit à petit, dehors il faisait jour et un vent glacial passant par le bas de la porte venait de me réveiller, j'étais couchée, au pied d'un mur et j'avais froid.

Non, en fait j'étais gelée, je ne sentais plus mes mains et mes jambes me faisaient horriblement mal, mon corps tremblait de toute part et mon visage engourdi me brûlait.

TIC TAC TIC TAC

Je levai les yeux vers l'horloge à moitié gelé, il était 13 heures.

J'étais affamée et mon ventre me faisait mal. Je me levai avec peine et dus m'y reprendre plusieurs fois avant de pouvoir me tenir debout.

Je regardais autour de moi, et après quelques instants je reconnus ma maison, enfin ce que j'appelais ma maison n'était autre qu'une cabane de jardin mal isolée. Elle ne comportait qu'un vieux lit, des murs grisâtres tombant en miettes, une armoire sans porte et à sa droite une misérable cuisine.

C'était le seul abri que j'avais trouvé mais je m'y sentais bien et toutes mes affaires y étaient.

Je jetai un regard sur mes habits. Ils étaient troués et sales, il fallait que j'en trouve d'autres et rapidement.

Je poussai la porte de mon cabanon et tombai dans une substance froide, mouillée, blanche qui me fit sursauter.

De la neige !

Il neigeait en automne mais jamais il n'y en avait eu autant. Je pris donc mes bottes et mon sac à dos qui se situaient dans mon armoire et sortis en évitant de me mouiller encore plus. Mon vélo était trop abîmé et il était tout rouillé.

— Ce n'est pas logique ! Je me suis servi de mon vélo hier et aujourd'hui il est inutilisable, hier il faisait chaud et aujourd'hui je suis gelée. Que-ce qu'il se passe ?

Le centre-ville n'était qu'à 10 minutes de marche mais la neige ralentissait mes pas et me fatiguait plus que je ne l'étais déjà.

A l'entrée de la ville, les panneaux étaient tombés et les maisons abandonnées. La ville était complètement déserte. Je fis le tour des maisons, il n'y avait personne, cela faisait au moins un mois que rien n'était habité car les tapisseries se détachaient des murs et les toits tombaient et s'écrasaient sur le sol.

Les rues étaient vides et un silence de mort s'installait. Le seul bruit que je pouvais entendre était le craquement de mes pas sur la neige.

Dans le silence et sous la neige, la ville était magnifique. Ce décor m'offrait une vue splendide de l'endroit qui semblait endormie depuis toujours.

Mon ventre me sortit de mes pensées, je me dirigeai vers le petit supermarché qui était tout proche du centre-ville.

La rue était recouverte de neige et des voitures barraient la route à certains endroits. Je pouvais entendre le bruit des rats le long des gouttières et des trottoirs. Les animaux étaient autant perdus que moi, sauf qu'ils n'étaient pas seuls et se déplaçaient par groupe.

Une fois arrivée au supermarché, j'entrai par la porte principale restée ouverte, le magasin était rempli de neige et les articles jonchaient le sol. Le plus compliqué fut de trouver à manger car toute la nourriture était périmée depuis un bon mois et une odeur nauséabonde s'en dégageait.

Après une heure de recherches au milieu de tous ces débris, j'avais fini ma fouille et je repartis alors avec de quoi tenir entre un et deux mois toute seule.

En sortant du magasin, un vent froid me glaça jusqu'aux os, il fallait vite que je trouve des habits chauds sinon je ne tiendrais pas longtemps.

Ainsi je partis en direction d'un magasin de chasse que possédait la ville. Je savais que l'on pouvait y trouver toutes sortes de choses intéressantes. Les articles étaient tous de couleur camouflage. Grâce à eux je n'allais donc pas me faire voir en forêt sauf que pour le moment, j'étais en ville.

Je pris un grand sac destiné aux militaires et j'y mis le contenu du mien, je pris aussi un sac de couchage adapté aux températures extrêmes, de quoi dormir et me réchauffer ainsi que de quoi me nourrir. Des habits chauds, des chaussures, des bandages et de quoi me défendre en cas de problèmes.

Je m'habillais avec les vêtements que je venais de trouver et mis une grosse paire de sneakers pour les militaires de terrain.

Une fois sortie, le plus important pour moi était de trouver d'autres signes de vie, je n'avais jamais était très sociable mais tout ça n'était pas normal.

Quelques mètres plus loin une voiture était garée, et les clés étaient encore sur le contact. J'avais déjà conduit dans ma vie mais jamais un 4x4. Après plusieurs essais, le véhicule démarra et je partis vers la ville la plus proche avec l'espoir de trouver quelqu'un en vie.

THE S.E.V.E.N.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant