THE S.E.V.E.N.

20. Ivy

Cela faisait maintenant plusieurs heures que Diego et Eoline étaient partis.

La seule chose que nous savions était qu'ils se trouvaient dans la forêt.

Diego nous avait dit de ne pas se séparer mais les connaissant, lui et Eoline devaient maintenant être seuls, perdus. Où se trouvaient-ils maintenant, et si l'ombre les voyait ?

Je chassais ces pensées horribles et sortis de ma tente.

La nuit commençait à tomber. On pouvait voir les étoiles à travers la fumée du feu que venait de préparer Lucas.

Je m'assis à côté de lui tout en regardant les flammes danser.

- Où sont-ils passés ?

- Je ne sais pas.

- Tu n'as pas peur ? L'ombre rôde autour de nous et...

- Pfff, c'est elle qui devrait avoir peur !

Cette soirée aurait pu être tranquille, mais le destin m'avait réservé autre chose. Alors que Lucas venait de partir pour chercher du bois, un bruit étrange attira mon attention. Semblable à un chant, se dressant dans le bois, traversé de rayons lunaire, cette voix m'appelait.

Je me levai, lentement, comme envoûtée par ce chant.

En pénétrant dans la forêt, j'eus l'impression que les arbres se refermaient sur moi.

J'avais fait moins de 10 pas que j'étais déjà perdue. Tout autour de moi bougeait, se dressait, m'oppressait...

Il ne fallait surtout pas que je bouge, j'aurais pu me perdre davantage. Je m'assis contre un arbre. Il fallait que je trouve une solution, crier ? Lucas ne m'entendrait pas. J'essayais quand même :

- LUCAS !

Rien,

- AU SECOURS !

Toujours rien,

- IL Y A QUELQU'UN ?

Une fois que j'eus fini ma phrase, un craquement de branche attira mon attention. Il y avait une personne derrière moi, je n'osais pas bouger, pourtant il aurait fallu que je cours, le plus loin possible.

Cinq longues minutes passèrent et je n'entendis plus rien, depuis le craquement de branche la musique avait cessé.

J'ouvris les yeux lentement, personne devant moi, je basculais la tête sur ma droite mais ne vis rien. Quand je me retournais pour voir à ma gauche, un visage m'observait. Je poussais un cri de terreur.

A moins de cinq centimètres de mes yeux se tenait l'ombre. Son visage était comme un nuage de brouillard, je ne voyais que ses yeux, vert, féminin. Je ne sentais pas son souffle, elle n'en avait pas.

Dans un premier temps je ne sentis pas ses mains glisser le long de mon corps, puis je perçus un pincement au niveau de mes joues de plus en plus fort.

Ses ongles se plantaient lentement dans mon visage, la peur me paralysait. Quand le chant recommença, la douleur me submergea.

J'avais l'impression que plusieurs serpents me mordaient en même temps et aussitôt après le poison me traversait le corps. La douleur était insupportable. Prise de spasmes il m'était impossible de bouger.

Peu de temps après le début de mon agonie, je tombais, inconsciente.

J'eus le temps de voir l'ombre me lâcher et partir, à ce moment, la forêt reprit sa place, laissant mon dernier regard sur Alix face à l'ombre...