THE S.E.V.E.N.

34. Ivy

Le seul son que j'entendais était les cris, les cris de mes amis. Depuis combien de temps les ombres nous attaquaient ?

Je courais maintenant depuis plusieurs minutes, l'ombre toujours derrière moi, me suivant à la trace.

Je n'avais jamais eu aussi peur, et si nous mourions tous ? La dernière fois que j'avais vu les autres, Thomas était sous un arbre, Diego était transpercé, Eoline avait disparu dans les airs, Alix était derrière un bouclier de verre et Lucas et Ondine faisaient ce qu'ils pouvaient pour repousser leurs ombres.

Soudain je m'arrêtais de courir. Je n'entendais plus les pas de l'ombre derrière moi, avait t'elle renonçait ou me tendait-elle tout simplement un piège ?

Malheureusement, ma réponse arriva trop vite, tombant sur moi depuis le sommet d'un arbre, m'écrasant de toutes ses forces contre le sol, m'empoignant les bras.

Je me débattais mais n'y arrivais pas, elle était beaucoup plus forte que moi et ses yeux verts me transperçaient, si bien qu'une vague de désespoir me submergea.

- Lâchez moi !!!

Meurt

— Vas t'en !

Meurt

Je me concentrais, pris mon inspiration et lui crachais du poison au visage. Il fit son effet et bientôt, prise de douleurs, l'ombre me lâcha les poignets mais resta assise sur moi. J'en profitais pour m'asseoir et la pousser en arrière, une fois debout, je l'encerclais dans une goutte énorme de venin, des centaines de serpents à mes côtés, lui crachant dessus jusqu'à ce qu'elle meurt.

Je n'avais jamais ressenti une telle émotions, une telle haine envers cette créature. Je prenais maintenant du plaisir à lui faire du mal et à la voir souffrir. Tous ses cris me procuraient un plaisir intense et ma force venait de son sang, coulant tout autour d'elle, mélangé à des morceaux de peaux.

Je chassais ses pensées et partit en courant vers le camp mais au dernier moment, une main m'attrapa la cheville et je tombai sur les racines. Du sang coulait de mon front me brouillant la vue et mon ventre me faisait mal, si bien que je n'arrivais plus à respirer. 

Je portais une main à mon ventre et sentit une pointe, je baissais les yeux et vis une branche, me traversant le corps, me noyant dans une flaque de sang. Je me retirais du pieux et enlevais mon tee-shirt, l'enroulant autour de ma plaie.

L'Ombre rampait toujours vers moi, le visage à moitié arraché, des lambeaux de peau déchiquetés. Avec mes dernières forces, je lui fit subir le même sort que mon ventre, je prenais le pieux et la seconde d'après, elle disparu dans un nuage de poussière. Epuisée, je me laissais tomber, impuissante, meurtrie, oubliée.