THE S.E.V.E.N.

5. Diego

TOC TOC TOC TOC

Une sensation de vide, pourtant j'étouffe. Un sentiment de calme, pourtant je tremble.

— Humph, que... qu'est tu veux ? Non... non part ! NON !

Je me réveillais en sursaut, de la sueur perlait sur mon front et mes draps trempés collaient à ma peau. Ce cauchemar me hantait depuis toujours, chaque nuit il revenait et chaque matin je me réveillais en tremblant, la bouche sèche et les membres engourdies. Il n'y avait que la sensation d'une douche glacée qui réussissait à enlever cette peur, qui me collait des fois, longtemps après mon réveil.

Je me redressais et me frottait les yeux avant de me donner de petites claques sur les cuisses pour me motiver, il fallait que j'ouvre les yeux. Pitié que je sois vraiment réveillé.

Je me trouvais bien dans ma chambre, j'en étais maintenant sur et les battements de mon cœur ralentir avec le soulagement, qui fut de courte durée. Je me levais de mon lit et me dirigeais à tâtons vers l'ouverture, qui était fermée... Un hoquet s'échappa de ma bouche alors que je courais vers ce qui semblai être ma porte, tapant contre le coin des meubles au passage et manquant de me fouler une cheville tant il faisait noir dans la pièce. Je leurs avait pourtant bien dit que jamais il ne fallait fermer cette porte !

Alors que je l'ouvrais pour laisser passer la lumière, un vent glacial me repoussa à l'intérieur de celle-ci. Surpris, il m'a fallu quelques secondes pour comprendre ce qu'était cette matière froide et blanche qui fondait sur ma peau brûlante. Alors que je m'avançais dans les couloirs vides et silencieux, j'observais par la fenêtre, l'extérieur de la maison. Dehors la neige était tombée et un grand manteau blanc recouvrait l'ensemble du jardin. Les grandes vitres du hall étaient grandes ouvertes et laissaient passer la neige, abîmant au passage le parquet en chêne. Je les refermais et m'habillais chaudement avant de me diriger vers les autres pièces.

Je descendis les grands escaliers mais personne n'était en bas. Je fouillais la maison mais personne n'était là non plus. J'appelais à leur tour ma mère et mon père qui ne quittaient jamais la maison avant 10 heures. Les femmes de ménage et le cuisinier non plus n'étaient pas là. Je partis vers le jardin et en fis le tour, rien.

Je tendis l'oreille mais seul le chant des oiseaux venait troubler le calme si oppressant de ma maison ou du moins ce que le temps n'avait pas détruit.

J'appelai et criai mais je n'eus pas de réponse, même les chiens ne venaient pas. Personne n'était dans cette maison et vu son état, cela devait faire plus d'un mois qu'elle n'était occupée que par... moi.

La dernière fois que j'étais seul, j'avais trouvé mes...

Je chassai cette pensée horrible qui était la cause de mes cauchemars et séchais mes larmes qui me brûlaient les joues.

Je pris tout ce dont j'avais besoin dans la maison, ou du moins tout ce qui n'était pas encore trop abîmé et me dirigeais vers le garage qui était resté fermé, protégeant ainsi les véhicules.

Il fallait que je sache où tout le monde était passé et vite avant qu'une crise d'angoisse ne prenne le dessus. J'étais tellement fatigué, j'avais froid, j'étais perdu, mais l'adrénaline me tenait éveillé, j'espérais juste tenir assez longtemps.

Je partis avec ma moto vers la ville la plus proche. Là bas, les rues étaient désertes, les maisons écroulées et aucun signe de vie récent n'était visible, la seule chose que l'on entendait était le bruit lointain d'un 4x4.

Je roulais donc en direction de la voiture, qui semblait se rapprocher de moi, espérant trouver un signe de vie.