Chapitre 48 : Papa

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Quelques jours plus tard, pdv Orihime

La moitié de la semaine est passée, j'ai pas envie que ça se termine... Vu qu'on est un peu tous dans le même état, Leolio a pensé que ce serait cool que, ce soir, on soit vraiment ensemble. Résultat, je leur aie fait des tours de cartes. Y en a pas un qui a compris comment j'ai fait, heureusement. Même Gon qui les a déjà vus plusieurs fois ne pige toujours rien. J'ai même l'impression de voir de la fumée sortir de sa tête et de celle de Killua.

Orihime : Vous voulez que j'explique ?

Killua Zoldyck : Non ! Refais, je devinerai à un moment ou à un autre !

Orihime : C'est la 5e fois que je le refais, jette l'éponge... Moi, j'aimerai bien qu'on parle un peu ensemble.

Gon Freecss : Parler de quoi ?

Killua Zoldyck : De ton père ?

Gon Freecss : Ok !

J'écoute Gon parler de Ging. Ça me rappelle des souvenirs... Maman lui a toujours fait croire que ses parents étaient morts dans un accident de voiture, mais il a appris la vérité à 9 ans, le jour où on s'est fait attaquer par cette mère ours-renard. Après m'avoir emmenée à l'hôpital de l'île, l'homme a engueulé Gon et lui a demandé si ses parents ne lui avaient jamais appris à ne pas entrer sur le territoire de ces bêtes, mais évidemment, Gon ne connaissait pas ses parents.

Gon Freecss : Je lui ai parlé de mon père et il s'est avéré qu'il le connaissait ! Kaito était son élève !

Orihime : Kaito ? Tu ne m'avais jamais dit comment il s'appelait et encore moins qu'il était l'élève de Ging !

Gon Freecss : Ah bon ?

Orihime : Jamais.

Je me souviens, j'avais eu tellement mal ce jour-là. Surtout qu'à cause de ce qu'il s'était passé quelques semaines avant...

Orihime : Ça fait déjà une info en plus...

Killua Zoldyck : Et toi ? Tu nous as déjà parlé de ta mère et de ton frère, mais jamais de ton père.

Pdv Killua Zoldyck

Qu'est-ce qu'il se passe ? J'ai jeté un froid ?

Orihime : C'est un sujet sensible... Pour faire simple, il est mort.

Killua Zoldyck : Ah... Désolé...

Orihime : Y a pas à être désolé ! Il nous a abandonnés ! On lui avait dit de rester, mais il en a fait qu'à sa tête !

Gon Freecss : C'était un solitaire, il n'allait jamais pêcher avec les autres, il restait dans sa barque, tout seul. Et, un jour, il y a eu une tempête. Les autres pêcheurs pouvaient sortir et aller dans leurs grands bateaux, mais lui, il a décidé d'y aller seul une nouvelle fois... Ce sont les pêcheurs d'un des grands bateaux qui nous ont racontés ce qu'il s'était passé. Sa barque n'a pas tenu le coup et il est tombé à l'eau. Ils l'ont retrouvé dans un de leurs filets de pêche, noyé.

Orihime : Au moins... c'est à partir de ce moment qu'on a commencé à mieux vivre... Quand ils se sont mariés, mes parents n'ont même pas eu de quoi garder leur maison longtemps et ils sont retourner vivre dans la maison d'enfance de ma mère, où il ne restait que notre arrière-grand-mère, à Gon et moi. Ils galéraient, mais dès qu'il est mort, il y a tout de suite eu plus d'argent, on a pu garder au moins cette maison et vivre confortablement... Un mal pour un bien, ou même un bien pour un bien...

Gon Freecss : Attends, c'est horrible, ce que tu dis !

Orihime : Gon, il se méfiait de tout le monde, même de Maman ! Pendant les 1ères années de ma vie, il se demandait si j'étais bien sa fille, à cause de ma mèche rouge et de mon œil bleu, il n'avait aucune de ces caractéristiques ! Il a été convaincu que j'étais bien de lui uniquement quand j'avais 5 ans !

Kurapika : Pourquoi ?

Orihime : J'ai du mal à me souvenir... Je crois que je suis tombée sur un oiseau mort et que j'ai pleuré. Il me semble qu'il m'a dit un truc à ce moment, mais là c'est le trou noir, impossible de me rappeler. Mais je suis quasiment sûre que c'est à partir de cet évènement qu'il était persuadé que j'étais sa fille.

Kurapika : Un oiseau mort ? Comment cet évènement pourrait le convaincre ?

Orihime : J'en ai aucune idée ! Pour être honnête, si c'est comme ça que j'ai été accueillie, par un gars qui doutait de notre parenté, merci mais je préfère quand il n'est plus là ! Désolée d'avoir plombé l'ambiance, je vais dormir.

Je pense que je pourrais pas rester avec eux dans cet état. Je rentre dans ma chambre, m'adosse à la porte et rentre ma tête dans mes genoux. Pourquoi est-ce que je me mens à moi-même comme ça... ? Sérieux, c'est pitoyable...

Pdv extérieur

La jeune fille se leva machinalement et refis les mêmes gestes qu'elle faisait toujours dans cette situation. Elle savait que cette chose l'encombrait, qu'elle prenait de la place dans ses bagages, qu'il serait peut-être temps de s'en débarrasser, mais elle n'osait pas. Cette fois-ci, son pyjama serait remplacé par ce sweat au moins 3 fois trop grand pour elle. Elle prit son sniper et s'allongea dans son lit. Rien qu'au contact de l'objet, ses yeux se remplirent de larmes et elle serra le tissu de son vêtement avec ses doigts, tout en serrant son arme contre elle. La chambre se remplit de sanglots silencieux, la brune ne faisait que répéter la même chose en pleurant.

Orihime : Papa...

Seul Gon arrivait à entendre faiblement ses pleurs, les pleurs d'une jeune fille qui, hantée par la culpabilité et le fantôme de son père, n'avait jamais réussi à faire son deuil. Elle passait et repassait ses doigts à un endroit précis de l'arme et du sweat. Une gravure pour l'un, une couture pour l'autre. Les 2 étaient totalement semblables, 2 lettres, et désignait la même chose. M.F. Makoto Freecss.

Si j'étais dans Hunter x HunterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant