23 - Trop, c'est trop...

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Les jours qui suivent, je fais le même schéma. Je m'occupe du rush au boulot à m'en épuiser, je passe tous les jours voir Katsuki qui ne s'est toujours pas réveillé, Dabi vient me voir de temps en temps et heureusement parce que je sens que je vais péter une durite, et il est en ce moment le seul à savoir me canaliser... Il sait trouver les mots avec moi. Surtout quand je passe voir Tsuyu et l'accompagne à sa rééducation. J'ai mal de la voir dans son fauteuil roulant, même si ce n'est que pour une courte durée, jusqu'à ce qu'elle récupère complètement.

Je suis là un maximum pour tout le monde... Je me demande encore comment j'arrive à tout supporter, malgré la fatigue. Je fais parfois des nuits blanches, et le peu de sommeil que je peux trouver n'est pas vraiment réparateur. Tous les jours comme tous les soirs je ne pense qu'à Katsuki et prie pour qu'il se réveille au plus vite... Il me manque et tout le monde l'attend...

Je croise souvent Midoriya, Todoroki et Kirishima à l'hôpital, c'est normal en même temps. Même eux se posent des questions sur comment j'ai pu retrouver Katsuki aussi vite. Bien sûr je réponds brièvement sans trop m'attarder sur le sujet.

<< Tu es sûre que ça va Shirosaki ? s'inquiète Kirishima. Tu as de ces cernes... >>

- T'inquiètes...

<< Tu devrais rentrer te reposer... conseille Midoriya. >>

- Ca va je vous dis. Je dois accompagner Tsuyu à sa thérapie, on se voit plus tard.

<< Ne forces pas trop hein... insiste Todoroki, visiblement tout aussi affecté. >>

Je n'en rajoute pas plus et les laisse aller voir Katsuki. Je récupère Tsuyu dans sa chambre et l'accompagne à la salle d'exercice. On profite toutes les deux du calme qui règne dans le couloir, où à travers les baies vitrées on peut admirer des jardins zen verdoyants et des bassins à poissons avec des cascades magnifiques. C'est encore plus joli quand il pleut...

Je marche lentement en poussant le fauteuil de Tsuyu, un peu ailleurs.

<< Sada-chan. >>

- Hum ?

<< Bakugou va s'en remettre, tu verras. >>

- Hm... Comment tu as su que je pensais à lui ?

<< Tout le monde pense à lui, et tu peux me le dire. Tu es amoureuse de lui. >>

Je souffle un peu du nez et souris. On ne peut rien lui cacher... Rien ne sert de le nier.

- Depuis quand tu l'as compris ?

<< Depuis le tournois. Tu le dévorais du regard et tous les deux êtes de plus en plus fusionnels. Il ne t'appelle plus "Faker" d'ailleurs, kero. C'est comme si vous vous connaissiez depuis toujours. >>

J'étouffe un rire avant de passer les portes de la salle de thérapie. J'aide Tsuyu à se hisser sur le tapis de barres parallèles et la laisse s'exercer tranquillement. Je reste à côté au cas où, assise sur un banc.

- C'est vrai je l'aime. Mais je pense pas que ce soit une bonne chose de lui avouer mes sentiments...

<< Pourquoi, kero ? Parce que tu viens d'un autre monde et te sens étrangère ? >>

Je me fige en relevant la tête vers elle. Tsuyu... est donc au courant...? Depuis quand elle le sait ?? Je ne lui ai pourtant jamais dis ! Elle s'arrête à ma hauteur et tourne la tête vers moi.

<< Yaomomo m'a tout dit Sada-chan. Elle voulait mon avis parce que ton histoire la perturbait et ne savait pas si elle devait la prendre pour une divagation ou la pure vérité. J'en ai jamais parlé à personne depuis, et je veux écouter ta version, kero. >>

Moi, quand je me réincarne dans... My Hero Academia ?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant